Forum de FilmDeCulte

Non je ne pense pas, Harmony Korine ne filme pas les marginaux, ils filment plusieurs personnes déjà, c'est plus un regard tordu sur une Amérique tordue, ce qui donne ce mélange détonnant.
The Brown bunny, Vincent Gallo n'est pas marginal, il a juste perdu la mémoire suite à un trauma, sa condition sociale ne rentre pas du tout en ligne de compte.
Je parlais surtout économiquement déjà, avant de parler des styles et des tons, ces films là ne sont pas reliés à des studios comme peuvent l'être d'autres "faux" films indépendants comme Juno, Little miss sunshine, Sideways ou Birth... Après cette liberté se ressent aussi dans le ton et le style...
Je ne suis pas d'accord non plus pour le malaisant, même si ça peut être là souvent, il suffit de regarder The pleasure of being robbed, film sorti cette année, pour s'en convaincre, c'est un film "joyeux" d'une grande douceur.

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Il faut pas confondre indépendance d'esprit et indépendance des moyens de production. Le studio qui alimente en fonds une petite structure indépendante n'intervient plus, ensuite, sur la fabrication des films, ce qui fait donc que oui, Juno Little Miss Sunshine ou autres sont des films indépendants par rapport à l'emprise marketing des studios.

Juno n'est d'ailleurs pas produit par une structure liée à un studio.

C'est vrai que si ça ressemble à The Brown Bunny, ça va pas me plaire, c'est sûr. Mais bon, je suis curieux. T'façon je dois avoir une occasion de le voir et ça c'est pas demain la veille.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Cela ne ressemble pas à The Brown Bunny, plutôt aux films de Larry Clark comme Ken Park ou Kids.

Ah mais je ne confonds pas, c'est ce que je t'explique plus haut, seulement un film comme Juno est un film de Studio camouflé, ils n'auraient jamais permis à Harmony Korine de le tourner, c'est évident... C'est la méthode des majors pour s'approprier cet espace là. Après ça peut réussir, j'adore Birth par exemple.
Après c'est enfoncer une porte ouverte que de dire que l'indépendance d'esprit est souvent là lorsqu'il y a l'indépendance de production, même si des gars très indépendants circulent même au sein d'hollywood, seulement ils doivent composer un peu pour le meilleur et pour le pire, mais ils travaillent à partir de structures de récit bien encrées dans le système (Shyamalan, Mc Tiernan, même Spielberg et Eastwood...). Des gars comme Korine ou Larry Clark n'intègreront jamais ce système là... Ce qui n'est pas un argument qualitatif, ils sont justes vraiment indépendant, dans tous les sens du terme.

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Ah oui ? Au temps pour moi alors... Mais ça marche aussi avec Sideways.

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Je comprends pas trop ce besoin de rattacher Juno à un studio quand il est produit par des structures indépendantes. Besoin de rabaisser le film ? Sinon, je ne crois pas que Focus Pictures intervienne dans le processus créatif des réalisateurs qu'ils produisent, pour prendre un exemple. Pas plus qu'un producteur lambda sans aucun doute. L'intervention est postérieure, sans doute, au moment de la sortie du film.

Qui est un excellent film indépendant.

tba est encore plus à l'ouest que ça étant donné que la plupart de ces films, que ce soit Juno, Little Miss Sunshine ou Gummo, sont réalisés indépendemment PUIS ENSUITE achetés par les studios (ou plus exactement les filiales indé des studios) comme Fox Searchlight.

Donc à la base, ils sont tous aussi indépendants les uns que les autres...c'est pas parce qu'il y en a un qui est plus "feel good movie" et a un casting de têtes plus connues qu'il n'est pas "le vrai cinéma indépendant".

Mais bon, c'est sûr que filmer des mecs moches avec une image cradingue, ça fait illusion...

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d'ailleurs Fine Line Features, la boite de prod de Gummo est la même que celle de Birth.

Bah non je m'en fous étant donné que je n'ai rien contre les films de studio.
Les majors ont des filiales qui leur permettent de tester elle même les cinéastes, ils vont souvent chercher à l'étranger, comme Payne et ou Glazer, je pensais juste que le canadien Reitman avait fait parti du même processus.

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Voilà, exactement ce que je n'ai pas dit. Et j'ai jamais dit que ce n'était pas du cinéma indépendant, je mettais "vrai" et "faux" entre "" pour une bonne raison.

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Enfin, c'est toi direct qui classe le bon film indé du mauvais film indé en liant cela au processus de production - le fait d'être produit par des filiales indépendantes des grands studios -. Je sens déjà le débat idéologique poindre... Je pense que tu considères Gummo plus indépendant que Sideways, plus personnel en un sens, ce qui me semble faux.

J'ai précisé qu'aucun jugement qualitatif ne rentrait en compte. J'ai pas dit bon ou mauvais j'ai dit "vrai" et "faux"

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