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Un entraîneur de rugby incarcéré pour viols
Interpellé hier à Meaux (Seine-et-Marne), l'entraîneur des cadets du club de rugby local, âgé de 22 ans, a été écroué. Sa petite amie, 30 ans, l'accuse de l'avoir contrainte à des relations sexuelles avec d'autres hommes.

L'AFFAIRE va certainement bouleverser le milieu du rugby de Seine-et-Marne. Lundi soir, Grégory L., l'entraîneur des cadets, a été interpellé par la police judiciaire de Meaux. Le jeune homme, âgé de 22 ans, a été présenté au parquet de Meaux hier soir avant d'être écroué à la maison d'arrêt de Chauconin-Neufmontiers.
Il est soupçonné d'avoir participé à des viols et des agressions sexuelles. La victime ? Sa propre petite amie, Sylvie*, une infirmière de 30 ans. Le groupe criminel chargé de l'enquête a récupéré le dossier car l'affaire impliquerait d'autres hommes et adolescents, qui restent encore à identifier et à interpeller. La jeune femme, très amoureuse de son petit ami, aurait accepté - plus par amour pour son compagnon que par désir - d'avoir des relations sexuelles avec d'autres hommes, en présence de Grégory L., en octobre. Elle pensait, semble-t-il, que l'expérience ne se renouvellerait pas. Mais le jeune homme aurait réitéré sa demande et aurait donc fini par contraindre Sylvie à assouvir ses fantasmes.

Des enregistrements vidéo

Pour parvenir à ses fins, selon la jeune femme, l'auteur présumé proférait des menaces verbales et exerçait une forte pression morale à son encontre. Il semble en revanche qu'elle n'ait pas subi de contrainte physique : elle n'aurait pas été frappée ou séquestrée. A plusieurs reprises, des hommes, mineurs et majeurs, rugbymen ou pas, auraient donc eu les faveurs de l'infirmière, absolument pas consentante. Grégory L. assistait aux ébats de sa petite amie et du partenaire retenu pour l'occasion. Il est arrivé que certaines scènes se soient passées à plusieurs. Une dizaine d'hommes seraient concernés. Tout se passait au domicile de la victime, à Meaux. Traumatisée, Sylvie avait commencé à s'absenter de son travail . C'est seulement après s'être confiée à son entourage qu'elle a eu le courage de déposer plainte au commissariat de Meaux. Les enquêteurs disposent d'éléments matériels qui viennent confirmer les déclarations de la victime. Quelques scènes ont été enregistrées sur vidéo et laissent peu de doutes sur le non-consentement de la jeune femme. Au cours de l'enquête, qui vient juste de démarrer, la police a découvert que certains hommes, à qui l'auteur présumé avait proposé sa petite amie, ont accepté... puis refusé, en voyant l'attitude résignée de Sylvie.

« Il avait l'air sympa, avec l'envie d'avancer dans le sport »

Des rumeurs circulaient bien parmi les joueurs du club de Meaux sur le comportement de l'entraîneur mis en cause, mais elles n'étaient pas remontées aux oreilles des dirigeants : « On est tombés des nues », reconnaît l'un d'eux à propos de la garde à vue du suspect. « Je suis choqué, assure Yvon Vogel, le président du Rugby Meaux Nord 77 (RMN). On ne connaît pas encore les détails de cette affaire. J'attends de savoir ce qui s'est passé pour, le cas échéant, me porter partie civile. Pour l'instant, on entend tout et son contraire. Moi, je ne connais pas sa vie privée. » Des absences récentes à certains entraînements ont valu à Grégory L. un avertissement de la part du club, sans que l'on sache si elles avaient un lien avec l'affaire en cours. C'est en répondant à une annonce parue dans « Midi Olympique », la bible du rugby, que le jeune homme a quitté la région lyonnaise, l'été dernier. Le RMN 77, relégué en 5 e division nationale, cherchait alors à embaucher un entraîneur titulaire du brevet d'Etat. Grégory L. se retrouve à la tête de l'équipe des cadets de Meaux, tout en intégrant l'équipe fanion du club, dont l'objectif est de donner leurs chances aux jeunes. Le profil idéal en somme : « Il avait l'air sympa, avec l'envie d'avancer dans le sport en passant ses diplômes, explique un dirigeant du RMN 77. Il a donné satisfaction au départ. Mais récemment, il a manqué quelques entraînements. » « Un mec gentil, calme », décrivent certains de ses partenaires sur le terrain. « Au début, il était un peu fou fou, il ne tenait pas trop l'alcool, explique un autre. On l'a calmé. Depuis, ça allait. »

J'adore Hollande.