Forum de FilmDeCulte

Très attendu après la Palme d'Or obtenu par Fahrenheit 9/11 en 2004, son brûlot anti-George W. Bush, le retour sur la Croisette de Michael Moore est bien sûr l'un des grands événéements du 60e Festival de Cannes. Consacré aux dérives du système de santé américain, Sicko déçoit pour les fans de la première heure. Pas tant sur le fond, toujours aussi engagé et contestaire, ni même sur la méthode tant décriée de la personnalisation de ses combats, que sur la forme, finalement très anodine, de son nouveau documentaire.

Alors que Bowling for Columbine impressionnait par son montage et la puissance de sa démonstration, Sicko multiplie les exemples sans vraiment expliquer les tenants et les aboutissants qui conduisent la première puissance mondiale à ne pas proposer de sécurité médicale universelle pour ses habitants. Bien sûr, quelques séquences chocs témoignent du talent du pamphlétaire dont un court mais très instructif passage en France...

Déçu: 3/6

J'ai trouvé ça personnellement vraiment très bien. C'est évidemment calibré pour nous français (le film met une pub de 20' pour notre pays au milieu) mais Moore s'attaque avec toute son humanité, au delà de tout clivage politique, à un autre non-sens du système américain et des dérives néo-libérales. J'ai ressenti beaucoup d'émotions à bien des moments. La séquence à Cuba devrait avoir son petit succès aux US.

A la projo officielle, ça a bien applaudi 1/4 d'heure à la fin. Moore a chialé et Weinstein avait l'air bien content. Sacré Harvey.

hum... je sens que ça va pas me plaire

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Pas de surprise : Sicko est du Michael Moore pur jus : un enchainement frénétique d'arguments démonstratifs mâtinés d'un humour bourrin et rentre-dedans, c'est parfois pertinent et émouvant, mais on peut aussi signaler des raccourcis un peu simplistes (la pub pour la France)... La séquence à Cuba est énorme. Gros succès en vue, j'espère que ce film sera beaucoup plus utile que le brûlot anti-Bush.

4/6

Je pense qu'on peut être allergique. Il y va très fort quand il est en France et ça pourra gêner certains pour qui "le pays va mal". Mais dans le sujet du film, y'a même pas photo. Les US sont à l'âge de pierre par rapport à nous.

Mais c'est en effet cette séquence cubaine qui va faire parler d'elle. Il a réussi un énorme tour de force le Moore là: Il emmène des bénévoles du 11 Septembre qui ne peuvent pas se payer les tests pour diagnostiquer leur maladie aux US. Alors Moore part avec eux à Guantanamo, à Cuba, là ou les terroristes prisonniers bénéficient du seul système de santé universel du sol américain. Ils se font jeter par l'armée et vont à La Havane ou ils sont pris en charge cash et repartent avec un point complet sur leur situation et les valises remplies de médocs. Incomprehension impressionante des petits ricains.

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Comme d'hab il se met à fond en avant (même plus qu'avant), mais j'aime bien la deuxième...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"