Forum de FilmDeCulte

Je suis un autarcique (1976)
Ecce Bombo (1978)
Sogni d'oro (1981)
Bianca (1983)
La messe est finie (1985)
Palombella rossa (1989)
La Cosa (1990)
Journal intime (1994)
Aprile (1998)
La Chambre du fils (2001)
Le Caïman (2006)
Habemus papam (2011)
Mia madre (2015)
Santiago, Italia (2018)

Vu que le Caïman, dont je n'ai AUCUN souvenir, ni bon ni mauvais.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

J'en ai vu que trois... Donc, cela va être facile de faire un tiercé gagnant.

La messe est finie
Je l'ai vu à sa sortie cinéma, c'est-à-dire il y a longtemps. Très longtemps. Mais 1985 ? C'était la sortie en Italie ? J'avais beaucoup aimé mais comme j'étais jeune, je pense qu'une révision serait appréciable. Le mélange des genres, entre comédie et drame, avec des scènes amusantes mais qui s'étirent jusqu'à devenir tragique (le père et ses deux fils qui balance le prêtre dans la flotte parce qu'il se plaint de leur impolitesse - une histoire de place de voiture il me semble) et qui en viennent presque à le noyer, la perte de tous ses repères (sa famille, le prêtre qu'il remplace qui s'est marié et adore son fils et le sexe), ses doutes sur son rôle de fils, de frère, de prêtre, d'homme... Le film est très attachant.
5 ou 6/6 (dans mon souvenir)

Palombella Rossa
J'ai moins accroché que le précédent. Mais je m'en souviens peu. Et le water-polo... Je me remémore une scène où le personnage interprété par Moretti gifle une journaliste en lui disant que quand on parle mal, on pense mal... Il y a des scènes qui m'ont un peu sorties du film. Les inserts de vieux métrages de Moretti, les réactions à la diffusion d'un film (Docteur Jivago ?). Après, j'ai trop peu de souvenirs pour avoir un avis autorisé (autorisé par moi...)
3 ou 4/6

Journal intime
Quel film ! C'est beau, léger, libre, inattendu. Il arrive à mettre les scènes les plus amusantes sur le sujet le plus sérieux (son cancer). Il porte un regard tendre et sans jugement sur le comportement de ses contemporains, nous posant plus de questions sur nos pratiques culturelles qu'assénant un jugement d'intellectuel sur celles-ci. C'est du cinéma populaire où il parle de ses goûts (Jennifer Beals), Rome,, la musique (populaire donc). sa caméra déambule comme une promenade en vespa... Bref, c'est un film que j'adore (surtout la première et la troisième partie).
6/6

Et c'est tout... Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas vu les autres. J'ai la Chambre du fils depuis des années qui traîne en DVD mais je n'ai pas envie de le voir (le sujet ne m'attire pas). Un peu comme Hal Hartley dont j'avais adoré les trois premiers films pour ensuite bouder le reste de sa filmographie... Sans forcément de raisons.

Oui, apparemment 1987 en France, le film était ensuite ressorti au début des années 2000. En tout cas pour ne pas l'avoir vu depuis si longtemps tu l'as bien conservé en mémoire!


Oui, c'est bien le Jivago de Lean, de tous les films de Moretti je crois que c'est là sa plus belle déclaration d'amour au cinéma.


Ce que j'ai vu pour l'instant post Journal intime (Habemus papam et Mia madre) est moins bien, par contre tu pourrais voir les plus anciens, Sogni d'Oro ou Bianca tu devrais aimer.

Difficile à noter, je les ai vu il y a longtemps.

La messe est finie (1985)
Pas bcp de souvenir, sinon que j'avais trouvé le film moins facile à voir que les suivants (ça c'est de la critique), disons 4/6

Palombella rossa (1989)
4/6
plus comique que le précédent, enfin dans mon souvenir.

Journal intime (1994)
5/6 Peut-être son film à le plus accessible ? A la fois autobio et vraiment drôle.

Aprile (1998)
4/6 plus inconséquent que le précédent là encore dans mon souvenir

La Chambre du fils (2001)
4/6 j'avais été un peu déçu mais j'avais bcp pleuré sur Brian Eno. (élu foruméen le plus cinéphile trois années de suite)

Le Caïman (2006)
5/6
J'avais beaucoup aimé le pas de côté, l'intelligence du propos.

Habemus papam (2011)
4/6 Un peu déçu à Cannes tellement Piccoliphile que cela m'avait gavé.

Mia madre (2015)
5/6 Beaucoup aimé, le personnage, Arvo Part à fond.

Santiago, Italia (2018)[/quote]
La semaine pro... avec Bianca

Je me demande si je ne l'avais pas revu en VHS au début des années 1990 avant que ma TV me lâche en 1994 (je n'en ai jamais racheté depuis...).


Je vais voir si je les trouve... Merci du conseil.

Je suis un autarcique (1976)
Rigolo est gentiment anarchiste, mais ça reste très brouillon et vite gavant.

Ecce Bombo (1978)
Similaire au précédent, mais en plus maîtrisé. Un portrait amusant de la gauche italienne désabusée de la fin des années 70. Un peu poussif quand même.

La messe est finie (1985)
J'avais aimé mais peu de souvenir. À revoir.

Palombella rossa (1989)
Peu de souvenir si ce n'est que je n'avais pas énormément accroché à cette narration déstructurée. À revoir.

Journal intime (1994)
Magnifique.

La Chambre du fils (2001)
Pas revu depuis sa sortie en salle. Ça m'avait touché, le film évite très habillement et exemplairement le pathos, à des années-lumières de le débilité de la Palme d'or précédente (Dancer in the dark).

Le Caïman (2006)
Pas fou de l'histoire de couple en pleine crise, ça m'avait déçu. Mais je suis prêt à lui redonner sa chance.

Habemus papam (2011)
Drôle, audacieux et réjouissant. (#Télérama)

Mia madre (2015)
Très touchant, une fois de plus Moretti évite le pathos avec intelligence et sensibilité. Et les scènes de tournage avec Turturro sont très drôles.

Santiago, Italia (2018)
Formidable documentaire d'une désarmante simplicité où l'humanisme est montré comme une évidence. Un très bon film de gauche, chose très rare.

Castorp, tu pues.

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N'écoutez pas Film Freak

Ben quoi ? Je connais pas ce cinéaste, c'est tout.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Ben connais-le, au lieu de jouer à des jeux de merde là...

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N'écoutez pas Film Freak

Jaloux.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Non.

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N'écoutez pas Film Freak

Jusqu'à Journal intime, je ne serais pas étonné que tu détestes

Rien de plus facile (dispo jusqu'à fin Septembre).

https://www.arte.tv/fr/videos/095325-000-A/bianca/
https://www.arte.tv/fr/videos/001738-000-A/sogni-d-oro/

Cool, exactement les deux que je voulais voir !
(Sauf que j'ai pas le temps...)

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N'écoutez pas Film Freak

Je me demande si Moretti ne me parle pas plus comme documentariste que comme cinéaste, parce qu'en effet la Costa ou Santiago, Italia sont très riches (films où il n'apparaît pas, sauf dans Santiago, dans une scène où c'est nécessaire, car sa présence dans le cadre est la plus forte réfutation d'un discours à la fois négationniste, victimaire et complètement fondé sur de affects tenus par un tortionnaire).
Dans ses fictions, je suis intéressé par l'usage qu'il fait de la psychanalyse, qui lui permet de renforcer dans un même temps une forme de masochisme personnel et de critique sociale (ce qui est une subversion de l'usage "normal" de la psychanalyse, mais qui la rend peut-être plus efficace ) , mais il ne propose rien autre (à l'inverse d'un Bellochio, peut-être moins intéressant en terme de cinéma, mais qui parvient à parler d'une plus grande part de la société italienne justement en investissant de moins en moins ce point de départ psychanalytique, sans qu'il soit tout à fait détruit). Il y a l'idée chez lui, comme chez Woody Allen, que le moi du réalisateur se transforme tout entier en signature , et que cette réduction est la condition de la fiction, qui me paraît trop systématique (il tient là un discours à la fois post-moderne et freudien).

Sinon j'ai un collègue italien qui abhorre Moretti. Disons que d'après lui c'est une forme d'incarnation de la gauche caviar à l'italienne. Ceci dit il vient du Sud de l'Italie, des Pouilles (région d'origine d'un grand réalisateur et metteur en scène à qui Moretti a beaucoup emprunté sans le citer d'ailleurs : Carmelo Bene) quand Moretti vient du Nord, du Trentin, je me demande si cela ne joue pas dans ce point de vue (où on sent une forme de déception politique envers quelque-chose auquel il croyait et qu'il appréciait plus jeune).