1988 : It's Impossible to Learn to Plow by Reading Books 1991 : Slacker Pas vus.
1993 : Génération Rebelle (Dazed and Confused) Comme un remake '70s d'American Graffiti, en plus "chronique" et moins touchant. En l'état, c'est sympa mais ça va pas beaucoup plus loin. Juste un instantané d'une époque.
1995 : Before Sunrise Mignon dans son récit stream of consciousness et sa rencontre romantique, notamment dans tout le premier tiers, mais accuse quelques coups de mou par la suite et peine parfois à trouver de quoi combler le temps, comme en témoignent ces éléments externes qui viennent relancer le récit (le duo d'acteurs, la diseuse de bonne aventure, le clochard poète) ou ces idées de "saynètes" (le cimetière, le "coup de fil à un ami").
1996 : SubUrbia 1998 : Le Gang des Newton (The Newton Boys) 2001 : Waking Life Pas vus.
2001 : Tape Vu y a longtemps et pas en entier je crois. C'était pas totalement abouti mais ça tenait quand même la route dans mon souvenir.
2003 : Rock Academy (The School of Rock) Sister Act avec Jack Black à la place de Whoopi Goldberg et des mômes à la place des ados. Basique. Sympa mais complètement oublié.
2004 : Before Sunset Suite quasi-parfaite et incroyablement plus assurée. Au-delà de la maturation du discours, c'est dans la forme narrative que je le trouve plus réussi. Il y a tout d'abord ce temps réel des plus confiant, qui amène aussi une plus courte durée, salutaire pour ce genre d'exercice, mais surtout l'absence d'éléments externes qui viennent relancer le récit comme dans le premier. Tout repose intégralement sur la discussion plus réelle et plus franche des deux protagonistes, et rien d'autre. Et malgré le coucher de soleil, et les déceptions sentimentales de la vie de chacun, ce Paris lumineux (c'est à croire qu'il ne pouvait y avoir qu'un américain pour filmer Paris autrement que dans la grisaille) incarne l'optimisme qui vient finalement clore cet opus, avec ce sublime avant-dernier plan sur Jesse, son sourire, et son "I know".
2005 : Bad News Bears 2005 : Fast Food Nation Pas vus.
2006 : A Scanner Darkly Long et bavard mais pas inintéressant dans son procédé qui confère une certaine atmosphère paranoïaque, notamment dans le côté "grouillant" du costume, des insectes, l'image qui bouge constamment, etc...après, au-delà de ça, c'est inutilement long dans ses scènes de délires de camés.
2009 : Me and Orson Welles 2012 : Bernie Pas vus.
2013 : Before Midnight J'ai eu relativement peur au début, avec cet espèce de prologue surdécoupé qui contraste d'entrée avec les plans-séquences du précédent, et surtout avec cette scène autour de la table qui pue le cliché de discussion autour du couple et de l'amour. Heureusement, entre les deux, il y a cette longue scène en voiture qui retrouve l'aisance d'antan et évidemment toute la deuxième moitié du film, qui revisite donc en quelque sorte le postulat des deux premiers films, avec cette balade amoureuse, avant de virer au drame dans une scène d'une justesse énervante.
2014 : Boyhood En voulant atteindre une certaine universalité dans son portrait de l'enfance et adolescence d'un garçon, et ce parfois un peu maladroitement dans la caractérisation (les deux beaux-pères en particulier), Linklater réussit sa chronique, souvent juste dans sa peinture du quotidien, mais peine à proposer quelque chose d'un tant soit peu original dans le traitement, au-delà de ce gimmick de tournage sur 12 ans donc, qui aurait effectivement pu être remplacé par une technique plus conventionnelle de double casting et de maquillage. Malgré tout, je suis assez admiratif de la façon dont le film se tient, gardant un rythme, certes atypique mais jamais plombant, sur 2h45 sans structure classique, enquillant les scènes en mettant tout à hauteur égale. Là où le film parvient à réellement imiter la vie, c'est en ça, dans le flux du présent continuel. Mais j'attendais un film plus touchant...
2015 : Everybody Wants Some Suite spirituelle de Dazed & Confused qui se fait moins chorale, avec cette fois un semi-propos qui passe par le biais d'une focalisation exclusivement masculine, et qui m'a également paru plus écrit que son prédécesseur. On retrouve le talent de Linklater pour capturer avec justesse certaines dynamiques mais Everybody Wants Some m'a paru moins naturel que son grand frère par moments dans son enchaînement de saynètes, un peu comme Before Sunrise comparé à Before Sunset. Encore une fois, l'expérience est sympathique (quoiqu'un peu longue).
Prolifique et curieux, Linklater m'intrigue et je trouve toujours ça moyen/pas mal mais, à l'exception de Before Sunset, je trouve ça rarement totalement convaincant ou touchant.
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