Forum de FilmDeCulte

Pour moi y'a plus vraiment de pays d'où se dégagerait une véritable cinématographie aujourd'hui, à part peut-être la Chine. Je vois plus une petite constellation de cinéastes éparpillés ça et là.

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N'écoutez pas Film Freak

C'est cool comme idée de topic ! Le problème c'est que, ne voyant pas grand chose venant d'ailleurs, je vais un peu te répéter ce que je lis plutôt que de te donner un véritable avis perso.

La Corée du Sud ca a l'air de se finir, donc voyons... Les choses les plus "neuves" que j'ai vu dernièrement, qui m'ont intrigué/motivé, ca vient de l'Asie du sud-est : Singapour, Philippines, Thaïlande. Mais ca se résume à quatre-cinq film vus, donc l'avis vaut pas grand chose. Les USA et le Japon, qui représentent le gros morceau des mes visions, maintiennent un certain standard, mais ni l'un ni l'autre ne m'ont l'air d'être dans un âge d'or très stable, c'est un peu derrière (ou à nouveau devant) eux - en tout cas je trouve que c'est sans commune mesure avec la force et l'autorité de leur cinéma dans les années 90.

La Chine j'ai absolument rien vu.



Voilà ca t'aide pas des masses hein ?
Tu devrais faire la même chose sur l'Histoire du cinéma entière, ce serait paradoxalement plus facile en fait...

Tient, pourquoi penses-tu que le cinéma américain était meilleur dans les années 90 (à part De Palma) ?

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N'écoutez pas Film Freak

Perso je trouve le cinéma américain des années 2000 plus intéressant ...

Euh bah alors c'est peut-être tout à fait personnel, mais pour moi y a absolument pas photo... Je peux te sortir une quarantaine de films importants dans l'Histoire du ciné. Pour la dernière décennie, une fois passé le trio Mann-Shyamalan-Tarantino, je rame un peu.

Après par américain j'entend sans doute aussi hollywoodien au sens large - également un peu anglais, un peu australien. Mais même au-delà, en restant strictement concentré sur l'Amérique, y a de toute façon une période formellement super stable (entre un film de 1989 et 1999, dur de saisir une différence), bien plus sûr d'elle que nombre de films US actuels, extrêmement prolifique.

Abyss, Fargo et The Big Lebowksy, Le silence des agneaux, Impitoyable, Reservoir Dogs, Pulp Fiction, Jackie Brown, Un jou sans fin, L'impasse, Jurassic Park, Ed Wood, L'étrange noël de Mr Jack, Batman Returns, Heat, Volte/Face, Vampires, Babe 2, Le talentueux Mr. Ripley, Un plan simple, Magnolia, Contact...

J'ai l'impression qu'il y a davantage d'auteurs "nés" dans les années 90 que dans les années 00...c'est pas forcément des gens que tu aimes cela dit mais bon, Fincher, Soderbergh, Jonze, Gondry, Del Toro, Wachowski, Gray, etc.
Toute l'émergence du cinéma indépendant...

Alors que dans les années 00, je retiens surtout Nolan et Shyamalan (même si lui on attend qu'il se ressaisisse) même si perso j'en ai d'autres (Abrams, Rian Johnson) mais rien d'indéniable.

Au-delà de ça, plein d'auteurs "nés" dans les années 70-80 ont sortis certains de leurs meilleurs films dans les années 90 (Stone, Cameron, Spielberg, Mann, etc.).

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C'est peut-être aussi parce qu'on est dedans et qu'on voit davantage de films...c'est sûr qu'avant 2000, j'aurai du mal à faire des tops 15, voire même des tops 10.

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Intéressant à étudier peut-être, parce qu'il est remué par beaucoup de chose, mais c'est beaucoup de films inégaux, inachevés, assez indigestes... Bon c'est sans doute une question d'avis et de ressenti mais je suis un peu surpris, ca me semble tellement instable cette dernière décennie.

Il est vrai qu'un gros événement est venu tout chambouler (le 11 septembre et donc par extension l'administration Bush, la guerre au Moyen Orient, etc.), ce qui a donné un renouveau du film politique, tel qu'il n'y en avait pas eu depuis Nixon/la guerre du Viet Nam/le Watergate.
Ensuite, c'est aussi l'arrivée du numérique, la DV et la perfection des CGI, qui permettent tout plein de nouvelles choses.

Moi sincèrement, je les aime bien ces années 00...mais comme je le dis, y a sans doute moins d'auteurs qui importent à en être sorti.

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Je ne pense pas qu'une pluralité d'auteurs constitue un cinéma à échelle national (ni même un cinéma meilleur ou moins bon). C'est plus une question de thèmes et d'interrogations esthétiques qui traversent et recouvrent plusieurs oeuvres. En ce sens, le cinéma américain des années 2000 (notamment pour cette histoire de 11 septembre) me parait plus uniforme que celui des années 90 qui contient plus d'individualités parmi les cinéastes. Les deux sont intéressants et comportent leurs lots de qualité. Les blockbusters de 00 me paraissent meilleurs dans l'ensemble, plus cohérents, plus riches, moins dépendants du talent du seul réalisateur. Dans les années 90, ils étaient plus bâtards et à cheval entre la série B et l'académisme de classe A. Par contre des oeuvres aussi tordues et perverses que celle de De Palma ou Verhoeven me semblent assez inconcevables aujourd'hui. Mais de façon générale je préfère largement le cinéma américain des années 80 !

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On est d'accord.

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Les cinq selon moi, aujourd'hui.

Etats-Unis
Scandinavie
Chine
Thaïlande
France

J'explique un peu, j'aurais pu mettre la Roumanie aussi d'ailleurs..

Déjà, il faut bien que je précise que forcément j'ai (nous avons) un vue imparfaite du fait des sorties des films en France et de leur diffusion dans les différents festivals.

Donc les Etats-Unis, en 1. Si le cinéma indépendant est aujourd'hui un peu à l'arrêt, force est de constater que le cinéma de studio se porte bien sur le plan artistique. Les indés des années 90 et 2000 ont pris le pouvoir - même si c'est peut-être moins vrai depuis deux-trois ans - et la réussite des séries a engendré de nouveaux champs des possibles, il me semble.

La Scandinavie en deux. J'ai failli ne mettre que le Danemark en fait. Sans doute l'émulation provoquée par notre ami Lars et son dogme, mais j'ai l'impression qu'il y a une radicalité, un point de vue sombre, une apprêtée particulièrement danoise. Je le dis sans peine: à Cannes, l'an passé, j'ai été voir le Boe uniquement car c'est un film danois. Après, le Danemark c'est petit donc je le relie aux autres pays du coin.

La Chine. Bien sûr, il y a un côté film de festival - antonionien si vous préfèrez - dans de nombreux films chinois de la nouvelle génération, mais je trouve qu'il y a quand même là une audace stylistique, une recherche esthétique et/aussi, un artisanat numérique qui me touche.

Thaïlande. Apichatpong n'est pas seul. Là encore, les films que j'ai vu de ce pays - les Pen-ek, Wonderful Town, Mundane Story, avait une incroyable confiance dans le média cinéma pour raconter quelque chose, une sensation ou un scénario plus construit.

France. Je trouve le cinéma français plus "viscéral", avec des auteurs comme Audiard, Valette, Noé...

Wtf?

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Nothing and no one can save you! Abandon hope now! Here's what you can do :
1. Admit you are a semi-evolved ape-thing mercifully ignorant of the sanity-blasting truths of the greater cosmos.
2. Die.
3. Rot.

Je trouve aussi pas mal de points communs à tous les films des années 90 aux USA (je vais radoter, désolé) : la posture à distance et réfléchie (beaucoup de second degré dans la comédie, de cynisme dans le reste + patience dans la construction et la structure des films), la forme sobre et reposée (image granuleuse, décontrastée, non-symétrique, beaucoup de plans moyens ou voisins, moins d'énergie dans le plan-même et plus d'importance au montage dans son ensemble...), la diversité des sujets (prédominance de la comédie, comédie dramatique ou drame) plutôt que des genres (teen movie, film de super-héros). Du coup je trouve que les réalisateurs ont tout autant en commun à l'époque ; je vois ce que tu veux dire je crois sur le mélange série B / académisme (que je vois plutôt comme de la sobriété, et une mesure bienvenue, perso), mais j'aime plutôt ça !


Ah non ? En même temps je suis pas très crédible, vu que j'ai pas vu tous les grands Carpenter, mais je trouve ça vraiment passionnant et puissant (mon dernier achat Blu-ray d'ailleurs). J'ai un attachement particulier pour le film aussi, vu qu'avec quelques autres à la même époque (EWS, Tabou d'Oshima...), il fait partie des œuvres qui ont vraiment fait un "déclic" dans ma cinéphile. Du coup je le met peut-être un peu trop en avant, je sais pas (mais je pensais qu'il était globalement adoré).