Bad Taste (1987) 3/6 - découvert après Braindead dont il fait forcément figure de brouillon, le délire potache prend par moments mais je trouve ça plus inégal que son illustre successeur.
Meet the Feebles (Les Feebles, 1989) 1/6 - c'est pénible au bout de DEUX MINUTES, voilà ce qui se passe quand on prend un sketch (destiné à la TV japonaise, faudra qu'on m'explique un jour what the fuck is wrong with these people?) et qu'on l'étire sur 1h30, cette hystérie complaisante m'aurait peut-être fait rire autrefois mais bon la vulgarité parodiant les programmes pour enfants, ça se fait avec talent (cf. South Park), tu peux pas juste t'en tenir à ton concept trash, un film entier de "et là un Muppet BAISE! et là un Muppet VOMIT! et là un Muppet FUME! et là un Muppet SE DROGUE! et là un Muppet SE FAIT MITRAILLER!", non merci j'ai plus 12 ans.
Braindead (1992) 5/6 - en son genre c'est quand même assez énorme, je me rappelle l'avoir découvert sceptique de sa réputation vu que c'est pas le genre de film qui me parle à la base mais le spectacle est tellement drôle et inventif que bon, la réussite est indéniable.
Heavenly Creatures (Créatures célestes, 1994) 4/6 - improbable revirement pour son auteur qui passe de trips gore à l'amitié saphique entre deux adolescentes destinées à devenir meutrières, la force du film est dans sa linéarité qui permet de rendre crédible l'attachement des deux filles et leur progression vers le crime - surtout que les deux actrices pour la première fois à l'écran assurent - mais c'est surtout le caractère fantastique du traitement, illustrant les délires des protagonistes (le Quatrième Monde, Borovnia, Orson Welles!) qui fait l'originalité et surtout la personnalité de l'oeuvre.
Forgotten Silver (1995) 4/6 - le célèbre documenteur qui, derrière son côté "récréation télé", transpire l'amour du cinéma et témoigne d'un travail bluffant dans la reconstitution mythomane, j'aurai été curieux de le voir sans savoir (je l'ai montré à mon père sans l'avertir, il a passé la première moitié à sortir des "incroyable" puis au milieu il se tourne vers moi et me sort "mais c'est du bidon en fait, non?").
The Frighteners (Fantômes contre fantômes, 1996) 6/6 - peut-être bien un de mes films préférés, le premier Jackson que j'ai vu, à l'époque où je connaissais son nom grâce à L'Ecran fantastique et c'est dans SFX que j'avais lu une mini-notule preview citant les noms de Zemeckis en producteur et Fox en acteur donc comme j'étais aux USA l'été 96, j'ai fraudé pour entrer dans la salle - vu que c'était classé R - et j'ai méga pris mon pied devant ce film d'une richesse incroyable, qu'il s'agisse des différentes trames narratives ou de l'alternance des tons, du comique à l'horreur, du coup l'univers tue et formellement c'est bien foufou comme il faut (même si les effets ont vieilli). La version longue est dispensable par contre.
The Lord of the Rings : The Fellowship of the Ring (Le Seigneur des anneaux - La Communauté de l'anneau, 2001) The Lord of the Rings : The Two Towers (Le Seigneur des anneaux - Les Deux tours, 2002) The Lord of the Rings : The Return of the King (Le Seigneur des anneaux - Le Retour du roi, 2003) 6/6 - que dire qui n'ai déjà été dit? le chemin parcouru est hallucinant (le réalisateur des Feebles qui s'attaque à l'ouvrage littéraire le plus édité avec la Bible), le défi relevé est non moins imposant (adaptation fidèle et sans concessions à la fois inspirée et personnelle), l'entreprise est tout simplement monumentale et couillue (les tournages simultanés, le casting de non-stars et d'inconnus, les techniques utilisées qui englobe tout le scope des trucages du 7e art, des miniatures aux armées numériques en passant par la perspective forcée à base de nains et de grands dadets et la performance-capture qui donne vie à Gollum) et le résultat est LA trilogie, LA nouvelle saga de ce début de XXIe siècle (ta race Matrix, dans le cul Star Wars, les super-héros vous pouvez vous rhabiller), la résurrection inespérée d'un genre (l'heroic fantasy) qui se targue d'une aura de jamais vu (l'apparition du Balrog!!!), c'est le film qui me fout les larmes aux yeux pour des scènes qui ne sont même pas tristes mais juste face au cinéma qui s'offre à moi à l'écran. Chef d'oeuvre. Les versions longues le sont encore plus (sauf celle du 3, qui comporte des redondances).
King Kong (2005) 5/6 - aaaahlala forcément la micro-déception...une fois de plus le pari est de taille et si Jackson convainc avec tout l'amour PALPABLE qu'il infuse dans son oeuvre, réinterprétant, extrapolant, enrichissant l'original à tous les niveaux, qu'il s'agisse de l'univers, des personnages, de l'action ou de l'émotion, il reste certains bémols (trop long, trop lourd, trop de nouveaux persos, parfois pas assez développés, trop de spectacle CGI, etc.), heureusement l'ensemble est suffisamment parcouru de scènes badass et de séquences magiques pour compenser. La version longue rajoute de l'action et des créatures au détriment du rythme et de la cohérence narrative.
The Lovely Bones (Lovely Bones, 2009) 2/6 - Jackson & Co foutent à la poubelle le drame humain pour donner dans du thriller banal et du film d'au-delà kistch, niais et laid
Moyenne : 4.3/6
Top : 1. The Lord of the Rings 2. The Frighteners 3. King Kong 4. Braindead 5. Heavenly Creatures 6. Forgotten Silver 7. Bad Taste 8. The Lovely Bones 9. Meet the Feebles
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