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[Info modo : post en réponse à un premier message effacé]


Excellent mais lointain souvenir pour ma part. Si j'avais pas tant de visionnages en retard, je remettrais direct la galette dans le lecteur.

Film hybride, dans lequel on sent bien que Lustig, qui sort tout juste de Maniac, veut s'essayer à autre chose (la première partie, qui dure, qui dure), avant de plonger dans le malsain, le glauque, le gore, le tout justifié par tout ce qui précède... C'est ultra borderline dans le discours, mais je crois qu'on peine à imaginer l'ambiance qui régnait apparemment à NY à l'époque et qui "justifiait" les discours de ce genre. Ca ne vaut jamais Maniac, mais il y a de belles choses, parfois un peu trop forcées (les ralentis), on sent le mec carré derrière, bien plus qu'un Tobe Hooper par exemple (ce qui n'est pas forcément mieux, dans la mesure où Lustig ne surprend véritablement jamais), et j'adore ce côté urbain qui ne le quittera jamais vraiment. La suite de sa carrière peine un peu, mais j'apprécie le fait qu'il n'ait jamais trop dérivé de la ligne fixée au départ.
3/6

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Intérêt essentiellement topographique : New York du début des années 80 filmé sans fioritures mais de manière dévitalisée, manque de budget oblige probablement. On apprécie le côté sec, nerveux et ténu mais c'est... sacrément ténu, comme le laisse présager son titre. La scène de parkour avant l'heure est sympa dans son naturalisme agrémenté de deux ralentis au moment de sauter d'un toit à un autre, avec la violence gratuite qui en fait a fait une partie de la réputation des films de l'époque (scène du glacier dans Assaut, meurtre gratuit au début de Out For Justice par exemple sept ans plus tard - le film date de 82 en fait). Je connais Robert Forster mais je sais pas dans quoi je l'ai vu - il a pas mal de charisme. Une scène vers la fin que j'ai bien kiffée : le lambda devenu vigilante croise l'un des assassins dans son collimateur, il le longe avec sa voiture, celui-ci lui dit, en conservant l'attitude arrogante qu'il avait jusqu'alors, "t'as un problème, imbécile" avant que son visage ne se décompose et qu'il ne parte ne courant. Tout s'est joué dans un regard et une forme de reconnaissance, dont on ne sait pas si elle est instinctive ou plus informée que ça.

Trop éparpillé malgré le style très carré, à la limite il aurait fallu soit se focaliser sur le groupe de potes, soit sur Robert Forster parce que les deux cohabitent mal, ils n'en sont pas au même stade. En conséquence, le récit n'est pas assez linéaire pour être aussi efficace que celui de The Exterminator, l'écriture est de plus beaucoup plus (et beaucoup trop) didactique. Mais Lusig a de l'énergie et des idées (scène glaçante du pot de vin à l'avocat, Joe Spinell toujours suintant). La B.O. envoie du lourd, par moments ça enfonce le Goblin de Dawn of the Dead dans le même registre. En effet, le titre fait quasiment tout le travail.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Sur Lustig, c'est effectivement pas le meilleur. Si ce n'est pas déjà fait, chope Maniac et les Maniac cop (très cons mais ces derniers sont rigolos, j'ai un petit faible pour la scène de la douche).

Maniac vu il y a des années, j'en garde un souvenir très vivace de monstruosité crue et suffocante. A retenter. Maniac Cop, bof, j'avais trouvé ça molasson, le concept pas assez exploité à mon goût. Pas vu les suites.

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Le second Maniac cop est meilleur que le premier. Tente juste pour la scène de la douche.

Entre ça et :

Je signe.

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Ouais par contre faut pas deconner, Maniac reste son meilleur film.