Forum de FilmDeCulte

L'armée britannique recrute un petit groupe de soldats hautement qualifiés pour attaquer les forces nazies derrière les lignes ennemies pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le film de la mollesse. Sans rythme, sans montage, sans énergie, sans saveur. J'ai traversé le film comme les persos, les lignes allemandes : les mains dans les poches, sans trop d'effort mais surtout sans grand intérêt.
Le mètre étalon de la dévitalisation.
Scénar de film WW2 cool vu 1 000 fois mais en mieux en tous points ailleurs.
Le casting a 2-3 bonnes têtes sinon (mis à part un Churchill raté).

Après The Covenant, je suis très déçu. La carrière de Ritchie, c'est vraiment les montagnes russes.

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

gros flop aux us, toujours pas de sortie annoncée en france, ça va encore un beau jour sur amazon sans crier gare ça je sens.

quelle carrière incroyable sinon ce guy ritchie qui enchaine sans fin.

Je ne vais pas parler de déception parce que le projet puait la redite et la bande-annonce ne me disait rien qui vaille mais j'ai tout de même été surpris de trouver ça vraiment plus mauvais que les derniers. Sans être exceptionnel, The Covenant était rafraîchissant dans sa sobriété mais même ses gaudrioles plus (The Gentlemen) ou moins (Opération Fortune) fatiguées témoignaient encore d'un minimum d'effort et/ou de personnalité.

Là il n'y a plus rien.

Ses premiers films de gangsters à intrigue téléscopées lui avaient méritées la qualification facile et erronée de "tarantinesque" mais il est difficile de ne pas se dire, devant la musique de western, la typo de western et le décalage bourrino-comique de ce film d'équipe dézingueuse de nazis (avec une actrice dans le lot), que Ritchie veut faire son Inglourious Basterds.

Le souci, c'est que le Inglourious Basterds version Asylum, absolument dénuée de la moindre idée, que ce soit dans l'écriture (juste une longue mission linéaire inintéressante), l'action (rare et limitée à eux qui marchent en mitraillant des gars) et surtout la mise en scène (Ritchie semble avoir définitivement abandonné tout ce qui faisait son style). Le cinéaste semble vraiment entré dans Robert Rodriguez era : le rythme de sortie est stakhanoviste mais les films sont paresseux. Le seul effort visible à l'écran, c'est celui de vouloir à tout prix être cool...sans jamais y parvenir.

Je sauve Henry Cavill, qui s'amuse un peu avec son accent pincé et sa pilosité faciale, et plus particulièrement Alan Ritchson, qui joue du contraste entre son physique de marmule et un accent nordique sur une voix fluette, mais c'est bien peu.

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C'est une sorte de INGLORIOUS BASTERDS x JOHN WICK mais très mou. Et puis bon on prétend éclairer un fait historique méconnu avec un film de tous les excès cartoonesques mollassons, y'a quelque chose de l'émulsion qui ne prend pas du tout dans le ton. Historiquement les États-Unis s'engagent vraiment dans la Seconde Guerre Mondiale, y compris dans le Pacifique, parce que l'attaque de Pearl Harbour, point.

Même le perso de Cavill qui pourrait être cool est insuffisamment caractérisé pour faire autre chose que cabotiner sa mère. La scène d'ouverture sur le bateau est pas mal, et puis c'est à peu près tout...

Guy Ritchie est un mystère, on voit les constantes entre ça et THE COVENANT - des parcours de soldats rebelles qui obtiennent des résultats à tout prix, jusqu'aux photos d'archives à la fin du film - mais on voit aussi un mec qui a l'air de chercher une mise en forme à ses films, qui essaient à chaque fois autre chose (entre ça et SNATCH il y a un monde), sans jamais vraiment trouver une forme qui tient la route dans son stakhanovisme - stathamovisme aussi.

Son pire film reste REVOLVER chez EuropaCorp, et de loin.

Combien de temps avant que le film soit renommé en VF "Opération Scorpion" ou que-sais-je ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Y'aura pas à chercher bien loin. Historiquement, c'est l'opération Postmaster.

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FEAR NOTHING

C'était raté mais ça tentait des choses.
Je préfère encore ça à The Gentleman, Aladdin ou ce dernier.

Mais le pire reste À la dérive.

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A-t-il fait un film qui ne soit pas son pire film ?
Bon, j'avoue j'ai vu deux moitiés de films - Snatch et Sherlock - devant lesquelles j'ai pleuré du sang. Le premier a d'ailleurs généré une de mes premières grosses disputes sur le forum.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Raconte.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Oh pas grand chose à raconter, c'était juste LE scandale, que j'ai pu sortir d'une salle au milieu du film. Quelqu'un m'avait même dit que je méritait des baffes pour ça (pas pour avoir dérangé les autres spectateurs, mais bien pour n'avoir pas respecté le film). C'est dire si ça se prenait au sérieux.

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Je te la mets ce soir, avec intérêts.

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Le ministère de la sale guerre en VF sur Prime... J'admire l'effort de trad, mais la sale guerre c'était la guerre des tranchées ou la guerre d'Algérie.

Oui, c'est hors sujet alors qu'on est dans la barbouzerie, guerre non conventionnelle/assymétrique, black ops...

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dans l'absolu l'idée était bonne, inglorious basters x mission impossible, un film de guerre historique traité en pur divertissement d'action, ça me bottait bien. le film a un joli budget, ça se voit qu'ils n'ont pas manqué de ce dont ils avaient besoin, c'est produit par bruckheimer, henry cavill est sympathique et n'a pas la carrière de lead qu'il mérité...

ensuite, le mega flop us, le bazardage amazon, ce rythme insensé de ritchie, sans parler des messages ici... j'aurais zappé. mais bon, j'ai suis les aventures de guy quand il était marié à madonna, je l'aime bien, je garde un oeil sur sa carrière impressionnante et improbable à ce stade, et quitte à en voir un...

et pfoulala. vous l'avez tous bien dit, la mollesse et l'absence d'idées du truc, c'est impressionnant. vraiment les journées de tournage les mains dans les poches, les petits axes, les petits dialogues, vraiment pépère d'un bout à l'autre, pendant 2 interminables heures.

du coup c'est assez symptomatique. d'un côté hollywood qui ne sait plus développer ses scénarios, ils sont 4 ici, et de se rappeller les histoires sur la manière dont bruckheimer faisait son dev dans les 80s-90s rend invraisemblable qu'il ait validé un truc pareil, aussi long, prévisible, linéaire, sans idées générales ni même à l'intérieur des scènes, des dialogues aussi plat, des scènes aussi basiques tout le temps... les plateformes sont incapables de développer des scénarios à ce stade c'est admis, mais je me suis demandé s'il n'y avait pas là une question de rythme de production, que plus personne n'a vraiment le temps et la patience d'attendre qu'un projet décolle pendant des mois voire des années : soit ça se fait maintenant soit poubelle. il y a aussi potentiellement un effet de la vague des ip, qui ont fait perdre la culture du développement avec le risque de perte, puisque ça favorise les projets où l'on décide que ça se fera puis on embauche quelqu'un pour l'écrire. d'où le fait qu'un truc comme ça, avec du potentiel mais manifestement pas cuit du tout, se fasse valider de manière précoce contre toute évidence.

et de guy ritchie, dont je n'avais rien vu depuis longtemps. il est devenu depuis longtemps un pur faiseur, ce qui a permis de sauver sa carrière après le doublé à la dérive / revolver dont pas grand monde ne se serait remis. alors le prix à payer était de renoncer à toute velléité artistique personnelle, mais honnêtement je ne sais pas si c'était une gigantesque perte pour l'art cinématographique. mais enfin quand même, quel choc de retrouver un truc aussi mou, anonyme, sans joie, sans énergie, sans idées, un balek aussi manifeste. et là c'est hollywood qui est à blâmer, pourquoi faire de lui un b-list qui travaille autant s'il n'a ce point rien à apporter ? et ff évoque rodriguez, mais j'ai aussi pensé à woody allen ou besson, avec ce merveilleux paradoxe de plus ils travaillent plus ils sont paresseux. en l’occurrence ici, le montage est choquant, ces scènes qui durent 3 fois trop longtemps, ce rythme impossible... ça donne l'impression qu'il a supervisé ça de loin en faisant la pré-prod du suivant.

j'ai adoré le tir à l'arc aux jo et je m'étais dit que c'était tristement sous-exploité dans le cinéma d'action donc j'étais content, même si la ref ici semble plus être les jeux vidéos.