Forum de FilmDeCulte

Une soucoupe-volante atterrit sur Terre. Alors qu'on les croyait hostiles, les extraterrestres sont en fait porteurs d'un message de paix pour l'humanité.

Le problème des canons classiques de la SF 50's américaine, c'est qu'on finit un peu tous par les mélanger à coups de paraboles interchangeables sur la flippe nucléaire et sur la guerre froide avec un décorum identique d'un film à l'autre. Et dès qe ça papote autour de la figure christique et moralisatrice, ça devient assez mollasson. L'avantage ici c'est d'avoir le savoir faire d'un Robert Wise qui réussit quelques jolis plans élégants et il reste l'atmosphère uwi-uwi-u vintage assez sympatoche.

3/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Moi j'aime bien l'affiche qui n'a rien à voir avec le film aussi *mais d'où vient la blonde?*

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Doll, it's a heartbreaking affair

Ennuisssssme.

Ouh làlà

Bon, c'est bien cadré, on sent que Wise c'est pas un châtré, mais à part ça, c'est le film du vent. On attend que Bernard Herrmann déclenche sa zic sur quelque chose de puissant, mais rien, rien, aucun climax valable.

Déçu.

2/6

Bien qu'il ne s'agisse pas du premier film de contact entre humains et extra-terrestres, tu sens dans le budget et traitement de série A, sérieux, premier degré, que la Fox permet à Wise de réaliser en quelque sorte le ur-film du genre dont on peut remarquer l'influence, parfois au plan près, sur toute une série de successeurs, de Rencontres du troisième type à Premier contact en passant par Independance Day et même Armageddon.

Du générique avec sa typo grandiloquente jusqu'à l'atterrissage de la soucoupe, c'est vraiment impeccable. J'en suis venu à regretter de ne pas l'avoir vu sur grand écran quand il est passé à la Cinémathèque pour en apprécier pleinement le caractère imposant. Le design du vaisseau parvient d'ailleurs à trouver de l'inventivité (dans l'ouverture) là où le design et surtout l'exécution de Gort le robot "géant" sont franchement cheap et peu inspirés.

Arrive alors toute la partie centrale avec ce charmant Klaatu qui découvre les humains en se mêlant à eux, notamment au contact d'un gamin (et là on pense à Equilibrium et Terminator 2), et se retrouve également confronté à leur peur de l'autre, de l'envahisseur, et blabla la métaphore de la Guerre Froide et c'est un peu simplet et évident mais tu sens la sincérité naïve de film idéaliste qui rêve de l'Amérique de Lincoln, enfin de la statue de Lincoln plus exactement, mais il faut admettre qu'en dehors de la séquence de la coupure d'électricité qui donne son titre (génial) au film, c'est pas non plus follement passionnant, tout comme la soudaine précipitation vers le climax fait monter la sauce de façon attendue (le mec de la meuf qui balance) pour accoucher d'une fin étrange, à la fois audacieuse et décevante dans sa nature anti-climactic qui finit de donner l'impression d'avoir vu une version rallongée d'un épisode de La Quatrième dimension.

D'ailleurs, je suis un peu partagé sur cette fin qui se veut un appel à la paix emplissant l'Amérique (et le monde) d'humilité et je comprends la volonté de faire, plus qu'une métaphore de la Guerre Froide, une allégorie de la nécessité de l'Organisation des Nations Unies, mais ça passe quand même par...une menace? Autant le coup de l'arroseur arrosé fonctionne, le monde découvrant qu'il y a une arme (et une superpuissance) plus puissante encore qu'eux et leur bombe atomique, mais le discours final "on a créé une institution de robots pour nous fliquer et vous avec", c'est moins une fin à la Abyss qu'une nouvelle terreur dystopique donc je sais pas trop comment le prendre.

Mais merci Robert pour les travaux.

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