
ça durait 1h20...
et je trouvais ça marrant : 1,2m d'entrées à l'époque, césar du meilleur second rôle pour bohringer, ce casting de petites vedettes de l'époque dont on aura du mal à citer la filmo quand ils mourront (bohringer / berry / victoria abril), et ce film largement oublié, sur lequel je suis juste tombé en regardant la filmo de denis amar.
denis amar lui-même largement oublié, qui est parti faire de la grosse série télé old school après quelques films. et pour cause sa filmo a pris cher : entre asphalte plein de qualités mais très marqué, sa bio hagiographique de l'abbé pierre et celui-là... une oeuvre obsolète vraiment.
(son follow up de celui-là est vraiment improbable : un film d'action américain de 87ème zone, réalisé sous pseudo, et dispo en vhs rip sur youtube avec 66 vues :
https://www.youtube.com/watch?v=SkNolNtngKQ)
c'est donc un polar comme le cinéma français en produisait à la chaîne à l'époque. sauf qu'aujourd'hui, ça ressemble surtout de la science-fiction : tout le récit est basé sur un type honnête qui suite à un concours de circonstances prend 4 mois de prison ferme pour avoir bousculé un vigile de supermarché (!), puis 2 ans par dessus pour faux témoignage (!!). qui se retrouve dans une prison composée à 99% de blancs (!!!), dont la brute épaisse est... vincent lindon (!!!!). et même si un mec s'est échappé de prison il y a 15 jours en se cachant dans un panier à linge, le récit se base sur des évasions d'une facilité déconcertante qui correspondaient sûrement à quelque chose à l'époque mais aujourd'hui abîment un peu le récit (une corde à noeuds que les complices jettent depuis l'autre côté du mur et puis ils escaladent... woké). le tout dans un film sur l'enfer carceral mais en vrai tout ça reste globalement très bon enfant.
le coeur de l'histoire c'est donc ça, un honnête homme pris dans un terrible engrenage - mais franchement à ce stade ça aurait plus dû s'appeler "la scoumoune" parce que ces hasards et coïncidences systématiquement tragiques qui lui tombent sur la gueule les uns après les autres c'est quand même vraiment pas de pot. là-dessus il entame donc une histoire d'amour - vaguement incompréhensible - avec victoria abril - la malheureuse lui parle 10 minutes avant de s'enticher de lui à travers un plexiglas et d'être prête à tout pour le sauver, woké on en saura pas plus. et le tout en subissant le courroux de richard bohringer, gardien de prison qui le blâme pour un truc dont lui-même dit qu'au fond berry n'est pas vraiment responsable, et qui concrètement dans le récit ne fait pas 1000 trucs pour faire de sa vie en prison un enfer - alors qu'à priori c'est le coeur du récit.
bref toute cette histoire ne fonctionne ni de près ni de loin, est naturellement piteusement mise en scène dans un style visuel dégueulasse typique de la france des années 70 à 90. reste que j'adore ces témoignages du passé - ces acteurs c list, les changements incroyables dans le pays en 40 ans - une société qui évolue et se modifie aussi vite et aussi fort c'est quand même un phénomène extraordinaire, et ces films vaguement pourris et totalement oublié qui étaient un beau succès à l'époque - denis il a dû avoir un beau chèque et des rendez-vous sympas avec tout le monde dans le métier parce que "c'est lui qui a fait
l'addition" - mais c'est complètement pourri
l'addition - je trouve ça hyper marrant.
et gloire à studio canal qui restaure et rend facilement disponible son incroyable catalogue de deep cuts.