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MessagePosté: 18 Mai 2025, 13:03 
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Ethan Hunt et l'équipe du FMI se lancent dans une course contre la montre pour trouver l'Entité, une intelligence artificielle malveillante qui peut détruire l'humanité.

J'aime bien ce qu'a fait McQuarrie de la franchise et j'avais apprécié Dead reckoning. Donc je ne peux cacher une petite déception face à The final reckoning qui est son moins bon. Ce qui pose problème, c'est la grosse première heure. Une exposition pataude qui reprend en plus des éléments déjà exposés dans la première partie. C'est long, ennuyeux et pas très inspiré. En plus, ça se perd dans des explications techniques pas très passionnantes et dans le syndrome du film qui se veut trop sérieux car le sort du monde est en jeu. Exit l'humour présent dans les précédents volets.

Mais heureusement, le film se réveille dès que ça arrive en Arctique. Déjà il y a la bonne idée du personnage qui a perdu son poste car il gérait la sécurité du Pentagone au moment de l'intrusion d'Hunt. Génie qui a été envoyé dans un poste placard. C'est là que le film commence à etre bon et retrouve l'essence des précédents McQuarrie. Dès ce moment, les moments de bravoure s'enchainent et pour les moins originaux. J'aime beaucoup le moment de l'avion qui fait partie des meilleures scènes d'action de la franchise. On retrouve l'esprit de groupe qui mène la mission et niveau rythme c'est impeccable.

Donc voilà, le film de 2H43, meme si on ne s'ennuie pas est trop déséquilibré. 70 premières minutes poussives d'exposition précèdent un bon film d'action. Au final, c'est pas déshonorant mais beaucoup trop inégal. Et je suis pas sur que l'idée d'étirer une histoire sur deux volets ai été la meilleure idée de la franchise.


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MessagePosté: 19 Mai 2025, 10:53 
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j'y allais un peu triste. c'est clairement ma grosse saga de coeur, je suis fan de tom, de mission impossible, je les ai tous vus entre 3 et 15 fois, j'adore.
mais dead reckoning c'est compliqué. y a plein de trucs que j'aime beaucoup, mais tous les problèmes ressentis dès la première vision sont devenus assez insurmontables, et quand je l'ai revu il y a 15 jours... c'est celui que j'aime le moins de la saga.
alors quand des tweets négatifs sont apparus, de gens qui avaient un peu formulé ce que je pense du précédent, en disant que ça accentuait les défauts, j'étais vraiment triste, et j'étais vraiment dans l'état d'esprit de ne pas aimer quand ça a commencé.

et en fait j'ai adoré. je vais le revoir en imax rapidement et je verrai comment ça évolue etc etc mais après une vision, il est dans mon top 3 de la saga ? ouais je crois.

pensées en vrac :

je n'aimais pas dans dead reckoning la james bondisation des scènes d'action. toutes les 25 minutes. issues d'un brainstorming pour trouver la scène et la cascade, et ensuite on la relie au scénario. soit avec des grosses coutures absurdes, soit en leur donnant une importance disproportionnée par rapport à ce qu'ils permettent dans le récit.

ici, il n'y a quasiment pas de scènes d'action. des petites bagarres vite fait, avec des tout petits concepts (mais très sympas). puis le gros morceau arrive à 1h10 et ce n'est pas vraiment de l'action. et le final. c'est tout. donc ça corrige le défaut, et j'ai adoré ce choix, courageux et fort. et qui, avec la durée énorme, donne une identité propre au film - ça le distingue des autres mi, des james bond, de la norme de ces films d'action. c'est un long film, avec une dimension épique donnée par sa longueur propre et par l'introduction de 2h30 du film précédent... c'était une identité de film que je connaissais pas, et que j'ai adoré.

j'ai adoré la déification absolue de tom, allant au bout de l'exercice. ils reprennent des éléments de top gun 2, mais il y a aussi le bilan acté de sa vie, de son statut désormais légitimement légendaire. j'ai aimé cet egotrip absolument monstrueux mais les notions qu'il a toujours besoin qu'on lui fasse confiance pour pouvoir faire les choses bien. j'ai aimé le traitement des autres - son amitié sincère envers ses deux comparses historiques et le retour d'une bande, son attention à autrui. j'ai même aimé le retour d'un personnage annexe du 1 - ça pourrait etre une petite connerie nostalgie-pandering mais j'ai aimé cette idée des gens que tu as croisé il y a très longtemps, qui n'étaient que très annexes pour toi, mais ta propre trajectoire a fait devié la tienne. j'ai aimé le destin qu'on lui avait inventé, j'ai aimé que les circonstances changent leurs relations, j'ai aimé le "pardon" que ça apporte.

la cascade final était géniale, aussi dans cet esprit. ça n'est pas juste "une cascade" comme pouvait etre le saut à moto précédent, ou la dernière fois qu'il s'est accroché à un avion. c'est vraiment une scène d'action construite autour de ça, c'est mega spectaculaire, hyper impressionnant. et là encore, il y a cette construction autour de tom, non seulement le surhomme dieu vivant qui fait des dingueries inaccessible au reste de l'espèce humaine, mais qui sont par ailleurs une énorme responsabilité, au risque de mourir, il accepte ça. j'ai adoré ça pour le personnage d'ethan, et pour le discours meta.

j'ai aimé cette notion littérale as fuck de "tom cruise sauve le monde", là on ne peut pas aller plus loin dans le concept.
mais j'ai rigolé devant la carte des puissances nucléaires qui vont toutes s'entre-détruire. en cas de guerre nucléaire : tous en afrique !

c'est à la fois over the top, ludicrous, mais j'ai aimé le sérieux avec lequel c'était traité. ça arrive à un moment particulier de "l'actualité", entre l'ai et les révolutions que ça engendrera et les désordres multiples du monde où cette version hypertrophiée de la possibilité de catastrophes à venir font que cette menace résonne. mais cette première heure, je l'ai aimée parce qu'elle racontait vraiment son histoire et que c'était un vrai build-up, et pour le sérieux avec lequel ça construisait cette situation.

j'ai aimé l'idée que l'ia ne peut vraiment rien toute seule. elle dépend d'un humain, en amont ou en aval. dans une mauvaise main ça fera des dégats, si c'est utilisé par la bonne personne avec un sens des responsabilités ça ira.

la scène du sous-marin m'a coupé le souffle. une de mes scènes préférées de la saga. j'ai adoré cette scène ultra spectaculaire, longue, sans action. hâte de voir ça en imax.

j'ai adoré tom. le tournage était long et c'était drôle de voir la chirurgie évolutive : des scènes où il est tout lisse et un peu gonflé, d'autres où des rides apparaissent et il a le visage normal. c'est dans ces cas-là que je le préfère, des fois je me disais qu'il n'avait jamais été aussi beau, il est absolument légendaire, sa movie stardom n'a jamais été maltraitée mais je l'ai trouvé splendide et iconique. tom et madonna c'est vraiment mes deux entertainers américains de légende, et j'adore les voir vieillir et vieillir avec eux et c'est vraiment une émotion toujours vive de les voir trop trop bien, à cet âge, tout ça.

il y a des soucis, que je trouve difficilement explicables. 2 décors vraiment pas à la hauteur (la maison-cabane et la cave). j'aime la notion de recréer une bande - mais entre plom qui est sublime fascinante charismatique et géniale mais qui n'a rien à faire à part une surcharge de one-liners en français les yeux dans le vide, et le mec noir qui apparait sorti de nulle part et est vraiment random black dude sans personnalité ni storyline, ils ont un peu foiré le truc et j'ai du mal à comprendre comment ces deux professionnels du cinéma ne s'en sont pas rendus compte. et d'autres petits machins, des trucs un peu ratés ou malavisés à droite à gauche.

mais on s'en fout. ça a son identité propre, et j'ai adoré ça. ça a des morceaux d'anthologie. tom est extraordinaire. j'ai adoré que ce soit le premier de la saga qui se rapporte vraiment aux autres - il y a des liens un peu artificiels et tout mais on s'en fout, j'ai aimé le poids du passé sur le présent, puis mine de rien nous aussi ça fait 30 ans qu'on va voir des mission impossible, j'ai aimé cet adieu (j'y crois pas mais osef, adieux pour le moment).

bref je ne doute pas que des gens sont/vont être très virulents avec le film et qu'il sera sûrement très mal aimé par une partie de la communauté.

mais j'ai vraiment adoré et j'étais le premier surpris et c'était trop bien, de marcher devant une scène d'action en me murmurant sans le contrôler "non mais il va jamais s'en sortir, là...", d'avoir ce blockbuster us qui s'autorise cette structure, d'avoir un lien émotionnel avec une série d'action, et puis j'adore adorer tom parce qu'il le pense quand il fait des films et le film parle de ça : de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités et il prend tout ça très au sérieux.


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MessagePosté: 19 Mai 2025, 11:17 
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FingersCrossed a écrit:

j'ai adoré la déification absolue de tom, allant au bout de l'exercice. ils reprennent des éléments de top gun 2, mais il y a aussi le bilan acté de sa vie, de son statut désormais légitimement légendaire. j'ai aimé cet egotrip absolument monstrueux mais les notions qu'il a toujours besoin qu'on lui fasse confiance pour pouvoir faire les choses bien. j'ai aimé le traitement des autres - son amitié sincère envers ses deux comparses historiques et le retour d'une bande, son attention à autrui. j'ai même aimé le retour d'un personnage annexe du 1 - ça pourrait etre une petite connerie nostalgie-pandering mais j'ai aimé cette idée des gens que tu as croisé il y a très longtemps, qui n'étaient que très annexes pour toi, mais ta propre trajectoire a fait devié la tienne. j'ai aimé le destin qu'on lui avait inventé, j'ai aimé que les circonstances changent leurs relations, j'ai aimé le "pardon" que ça apporte.
Au temps, je suis d'accord avec toi sur l'esprit de bande et le personnage annexe, au temps la déification de Tom, j'ai trouvé ça un peu trop appuyé. Limite cucul la praline par moments.

Sinon une question
Tu as compris comment il survivait à la fin alors que son parachute est cramé. Je t'avoue que c'est un mystère pour moi. J'ai zappé quelque chose, ce que je peux concevoir ou c'est le film qui est totalement foireux sur ce point.


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MessagePosté: 19 Mai 2025, 11:24 
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je n'ai pas compris non plus, mon mari le lendemain matin a pris une petite voix honteuse pour me demander si j'avais compris parce que lui n'avait pas compris, donc je crois que c'est assez flou. je ne sais pas si on a raté quelque chose ou si c'est volontaire justement en mode déification ? je sais pas. ça ne m'a pas gêné plus que ça, j'étais juste content qu'il s'en soit sorti parce que à un moment j'ai cru qu'ils allaient le tuer comme james bond (et j'avoue un plan où il se laisse tomber volontairement vers une mort certaine pour pouvoir brancher le truc ça aurait été beau) et la mort de james bond c'était vraiment navrant donc j'étais content.


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MessagePosté: 19 Mai 2025, 11:33 
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Tu me rassures, je n'ai pas révé. Honnetement, je trouve ça totalement foiré. Et je pense aussi que ça doit etre volontaire en mode déification. Ce qui est encore plus ridicule. Dommage, car je suis assez d'accord avec toi pour dire que c'est une des meilleurs scènes d'action de la franchise, mais là c'est du grand n'importe quoi et ça me laisse un gout amer en bouche. Attention, je voulais surtout pas que Tom crève comme James Bond mais au moins qu'il trouve un rebondissement cohérent pour qu'il s'en sorte.


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MessagePosté: 20 Mai 2025, 00:28 
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Tout ce que vous avez entendu est vrai. C'est un peu le bordel, surtout la première heure. Les morceaux de bravoure sont relégués à la deuxième moitié voire au dernier tiers. C'est bresom dans le ton. Et pourtant...it makes sense? Bien qu'il soit indéniablement atteint des tares propres aux conclusions de saga, ce "Jugement Dernier" trouve un sens à son long edging précédent l'acte en se nappant d'une atmosphère de marche funèbre ad hoc, trouvant ainsi une identité qui échappait au précédent volet dont il entérine néanmoins le propos antithéiste.

N'y allons pas par quatre chemins, le film est bancal. En un sens, il était destiné à l'être comme à peu près tous les films qui divisent une seule et même intrigue en deux films mais celui-ci cherche un peu la merde. Depuis l'arrivée de J.J. Abrams sur la franchise, qu'il a continué à produire, et de Chris McQuarrie, script doctor promu héritier définitif de la série, la franchise a développé un sens de la continuité dont elle s'était allègrement passée jusque là, mais en rempilant trois fois de suite, le cinéaste n'a fait que creuser ce sillon, à paver ce potentiel enfer des meilleures intentions. Plus de personnages récurrents, de love interests et de méchants maintenus en vie, plus de conséquences à gérer... Et ce dernier chapitre en date, avec son titre éloquent, ambitionne même de raccrocher les wagons des épisodes antérieurs.

Le programme avait été annoncé par Dead Reckoning et son Evil Algorithm qui ne pouvait que pousser la licence à se faire plus métatextuelle que jamais. McQuarrie avait déjà passé deux films à explorer la nature d'Ethan Hunt, maintenant il allait carrément l'opposer à Dieu, recontextualisant son refus pathologique du fatalisme dans le soulèvement d'un personnage contre une machine à "scénarios" (terme utilisé dans le texte) et donc d'un acteur contre l'écriture par IA (et donc de l'analogique contre le numérique). L'Entité entend annihiler le libre-arbitre, Ethan fait valoir l'importance de ses choix. Et tous ces flashbacks superflus et envahissants sous la forme d'extraits des précédents films ainsi que les retcons plus ou moins heureux que s'aventure à faire le récit servent cette idée : ce n'est pas le Destin qui fait qu'Ethan recroise le chemin d'un obscur personnage - pour ne pas dire le dindon de la farce - d'un précédent volet, ce sont ses choix (ok c'est peut-être plus bouddhiste qu'antithéiste). C'est McQuarrie qui donne un sens au fan service and I think it's beautiful.

Dans le lot, il y a des choses mignonnes
(la révélation sur la Patte de Lapin)
, des choses poussives
(William Donloe et sa femme n'ont rien à foutre dans le dernier acte)
et des choses inabouties
(faire de Briggs le fils de Jim Phelps arrive bien trop tardivement et paraît bien trop artificiel pour que son pardon final résonne émotionnellement là où celui de Donloe, bien que sirupeux, fonctionne davantage)
, qui font d'ailleurs redite avec Fallout, où McQuarrie avait déjà exploré la nécessité d'absolution d'Ethan.

Là où McQuarrie apporte quelque chose de supplémentaire, c'est dans le legs d'Ethan. Cet épisode est adéquatement crépusculaire, de par son statut de fin de saga mais aussi parce qu'il est question de fin du monde. Ce n'est pas la première fois que l'enjeu d'un Mission : Impossible porte sur la guerre nucléaire (empêcher une bombe atomique d'exploser compose déjà les climax des quatrième et sixième films) mais ici on lorgne carrément du côté des thrillers paranoïaques de la Guerre Froide à base de "Doomsday Bunker" et de gros panneau "DEFCON" qui compte à rebours et la menace paraît autrement plus tangible et mondiale, montrant d'ailleurs au début la population souvent absente de ces films (et pas comme de pauvres victimes en puissance mais comme des masses manipulées par la désinformation de l'IA dans ce que la saga a fait de plus ouvertement politique et actuel, illustrant ce qui était annoncé dans l'introduction du précédent). Ethan était déjà un martyr dans Fallout (et dans celui-ci, la séquence la plus cheloue du film et de toute la saga le voit subir un supplice dans une sorte de vierge de fer virtuelle), saurait-il être un prophète? Après tout, les martyrs inspirent le changement. Il est temps que les puissants suivent l'exemple d'Ethan, rompent le cycle de violence par leurs choix et se fassent confiance (le mantra d'Ethan).

On en est au sixième paragraphe donc c'est là que vous allez me dire que je vous casse les couilles avec mon explication de texte et que ce qui vous intéresse, c'est l'action. Et bien justement, sachez qu'il s'agit du retour de l'action qui raconte l'histoire, comme dans Rogue Nation. Durant cette première heure déjà tristement célèbre, il y a quelques corps à corps mais l'écriture semble jouer délibérément du faux départ et de l'action avortée. Il est indéniable que la structure de ce tiers est malhabile - personne ne me fera croire que l'ordre des scènes avec Luther n'est pas une réécriture de montage - avec une redondance dans l'exposition surexpliquée (y a parfois des flashbacks de moments survenus 5 minutes avant) mais le choix (vous l'avez?) de repousser l'action, la vraie, me semble tout à fait à propos. Tout comme le principe de séparer l'équipe. Alors c'est Mission : Impossible et je préfèrerais toujours un épisode qui exploite cette dynamique-clé de la licence mais il y a une excellente séquence qui montent en parallèle une baston d'Ethan avec une baston des autres à des kilomètres de là, et pas comme ces films ont l'habitude de le faire dans un climax, au sein d'une même "mission", mais de manière à la fois fortuite et ordonnée, illustrant justement l'interconnectivité des êtres et des trames.

Mais le plus symbolique des set-pieces reste l'incroyable scène sous-marine. Ça fait deux films que McQuarrie et Cruise avaient visiblement délaissé ce qui fait pour moi le sel de cette saga, la grosse séquence suspense d'infiltration, mais ici non seulement ils l'inscrivent dans l'ambiance morbide du film (je ne parle pas que de la zique ou de la descente au plus profond de la Terre mais cette fois, les soldats rencontrés par Ethan durant son infiltration sont...des cadavres), ils l'incarnent également par le simple visuel, que ce soit la mise en scène, qui place régulièrement Ethan comme une toute petite chose dans l'immense cadre 1.90, simple mortel bousculé par deux gigantesque engins de guerre qu'il doit éviter tel un toréador, ou qui joue de la gravité, changeant d'axe, alternant le haut, le bas, le côté, accentuant la perte de repères d'un agent gouvernemental qui galère dans un environnement en constante fluctuation. Le plan le plus parlant, c'est ce travelling arrière qui révèle la salle dans laquelle Ethan vient d'entrer, jonchée de torpilles qui s'entrecroisent.

Quant à le final avec les avions, que dire? Est-ce qu'elle rejoue globalement la fin en hélicoptère de Fallout? Oui. Mais en mieux. Déjà, d'un pur point de vue technique, la cascade est plus impressionnante, l'utilisation de l'IMAX proprement vertigineuse, le ballet de couleurs plus gratifiant pour l'oeil... Mais c'est vraiment le pinacle de la démarche de Cruise sur cette saga, liant la prouesse casse-cou (et amusante, y a de l'humour dans cette scène!) des pionniers comme Buster Keaton avec l'échelle d'un blockbuster moderne (et le tout sans CGI).
D'ailleurs, ça pardonne pas quand on passe sur les plans d'Esai Morales suspendu à l'avion, lui il a clairement joué ses scènes sur fond vert.
Le wing walking, c'est vraiment du spectacle de forain des années 20 et Cruise en fait l'apothéose de sa grosse machine des années 2020. Là l'action ne raconte plus l'histoire du film mais celle de l'acteur et de son personnage : si Hunt est prêt à la voltige la plus dangereuse pour sauver le monde, Cruise est prêt à en faire de même pour le divertir.

En tout cas, impossible pour moi de bouder mon plaisir (et ça comprend celui de mon cerveau).

Dans 6 mois, un boug va faire un fan edit des deux derniers volets en un film de 3h et ce sera parfait. Suffit d'enlever tous les flashbacks, tous les rappels, une bonne partie du blabla et toutes les répliques de Pom Klementieff, toujours aussi badass quand elle est muette ou qu'elle se tape mais qui passe de plus en plus pour un des résistants français de Top Secret! dès que McQuarrie lui fait sortir une phrase courte et lourde de sens.

Classement à chaud :
1 > 5 > 3 > 4 > 6 > 8 > 7 > 2

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MessagePosté: 20 Mai 2025, 00:43 
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Abyssin a écrit:
Tu me rassures, je n'ai pas révé. Honnetement, je trouve ça totalement foiré. Et je pense aussi que ça doit etre volontaire en mode déification. Ce qui est encore plus ridicule. Dommage, car je suis assez d'accord avec toi pour dire que c'est une des meilleurs scènes d'action de la franchise, mais là c'est du grand n'importe quoi et ça me laisse un gout amer en bouche. Attention, je voulais surtout pas que Tom crève comme James Bond mais au moins qu'il trouve un rebondissement cohérent pour qu'il s'en sorte.

Les frérots, les parachutes modernes ont une voile de secours.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Parachute ... de_secours

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MessagePosté: 20 Mai 2025, 06:22 
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Merci pour l'info. Après, je vais pinailler mais ça aurait été pas mal de le montrer, car je suis pas sur qu'en dehors du milieu de l'aviation, beaucoup de personnes le savent. Mais bon j'enlève ma critique sur ce point. Ca me gache plus cette scène que j'adore.


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MessagePosté: 20 Mai 2025, 07:40 
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Je vous lis pas, je veux juste savoir si Déjà vu a bien aimé.


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Le mot qu'il a utilisé pour le qualifier c'est "navet".

Il est meurtri 4000.

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MessagePosté: 20 Mai 2025, 10:23 
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Film Freak a écrit:
Le mot qu'il a utilisé pour le qualifier c'est "navet".

Il est meurtri 4000.

ouch..... :|

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MessagePosté: 20 Mai 2025, 19:00 
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Film Freak a écrit:
Le mot qu'il a utilisé pour le qualifier c'est "navet".

Il est meurtri 4000.


:shock: je veux pas y croire.


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MessagePosté: 20 Mai 2025, 20:36 
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Mickey Willis a écrit:
Film Freak a écrit:
Le mot qu'il a utilisé pour le qualifier c'est "navet".

Il est meurtri 4000.


:shock: je veux pas y croire.

1 seule étoile sur Letterboxd :|
Sérieux j'ai de la peine pour lui.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"


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MessagePosté: 21 Mai 2025, 12:44 
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Telerama est assassin aussi avec le film.


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MessagePosté: 21 Mai 2025, 19:34 
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Abyssin a écrit:
Merci pour l'info. Après, je vais pinailler mais ça aurait été pas mal de le montrer, car je suis pas sur qu'en dehors du milieu de l'aviation, beaucoup de personnes le savent. Mais bon j'enlève ma critique sur ce point. Ca me gache plus cette scène que j'adore.


On le voit faire quand même mais effectivement il faut connaître. Et « modernes »… ça fait un bout de temps quand même.

Le film est prodigieusement con comme les trois ou quatre précédents, mais il tombe en plus fréquemment dans le ridicule. Le pire de la série, de la merde en barre que la scène de l’avion parvient à peine à rehausser (et je parle pas de cet épilogue aussi interminable que ridicule lui aussi). Putain ce que c’était con, comme film.

_________________
Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)


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