Forum de FilmDeCulte

Découverte de ce film et de ce cinéaste un peu culte et assez oublié aujourd'hui et j'ai pas du tout accroché. Je vois le projet du film et ce qui fait sa singularité évidente au milieu de cet âge d'or de la comédie française entre le Splendid, Coluche etc... Ce mélange improbable entre une comédie potache à la Michel Lang et quelque chose de beaucoup plus auteur, une exploration d'une certaine réalité sociale, une façon de construire le film à l'improvisation comme un morceau de jazz. Malheureusement je me suis emmerdé comme rarement. J'ai l'impression que chaque scène est pas 2 mais genre 5 fois trop longue. Tout est interminable. J'ai lu que c'était une particularité de son cinéma, une espèce de travail sur la durée, mais ça ne m'a pas du tout parlé. Il faut quand même dire (sans spoiler) que la fin du film c'est Bernard Menez qui court sur la plage pendant 10 minutes et c'est tout.

Pour le reste il y a un charme de ci de là, quelque chose de positivement festif dans ce mélange improbable où se rencontrent une danseuse brésilienne, des controlleurs SNCF, un marin-pêcheur de l'île d'Yeux (génial Yves Afonso, même si je comprenais pas la moitié de ce qu'il disait), une avocate parisienne, un impresario espagnol... Comme si toutes les barrières s'affaissaient dans un grand mouvement joyeux et libertaire (tout en restant très prude, ça ne baise pas chez Rozier).

Mais vraiment que c'est long, le charme s'est rapidement évaporé pour moi. Surtout que la fantaisie improvisée du film le rend tout lâche, sans véritable récit avec des choses hyper mal branlées (le perso de Luis Rego, qui disparaît totalement à la fin). Bref je m'arrête là dans la découverte de ce réal (je vois que son autre classique Du côte d'Orouët dure 2h30 donc non merci).

2-3/6

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CroqAnimement votre

Le seul que je n'aime pas, de Rozier (pas vu Fifi Martingale, mais bientôt grâce à La Loupe). Du côte d'Orouët, c'est magnifique par contre. C'est Un monde sans femme sur 2H30

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Arg, arrête tu vas me convaincre de le lancer (mais 2h30 putain...).

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CroqAnimement votre

Adieu Philippines est très bien aussi. Les Naufragés de l'île de la tortue est plutôt amusant, sans atteindre le même niveau. Le coffret a été une vraie révélation, pour moi.
Brac lui doit beaucoup, en tout cas, et pas que pour Un monde sans femme.

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Que lire cet hiver ?
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J'avais bien aimé Adieu Philippine sans plus mais avec celui-ci, je crois que je vois davantage où veut aller Rozier. C'est-à-dire... nulle part et partout à la fois!

Le mot de liberté a été édulcoré à propos de la Nouvelle Vague mais plus que, par exemple, devant Pierrot Le Fou, j'ai été grisé par le sentiment que chaque scène peut dévier vers et déboucher sur du pur inattendu, et bon dieu que c'est frais et moderne. L'arc global s'en trouve flouté et en même temps assez cohérent. C'est génial de faire surgir le deuxième contrôleur dans la scène initiale comme un personnage secondaire, sauf qu'en fait au gré des scènes et surtout dans le dernier quart, c'est sur ce personnage que le film se focalise.

Entre temps il y aura eu des scènes parfois très étirées, il faut savoir se couler dans ce (non-) rythme particulier, et je mentirais si je disais avoir accroché à tout sur le moment, mais le vrai déclic s'est produit lors de la scène de musique lorsqu'un impresario américain débarque de nulle part et demande à ce qu'on joue du piano, une pianiste locale lui indique la salle polyvalente et allez toute la bande y va, comme ça, on ne sait pas bien pourquoi, en dehors du sentiment de vouloir vivre libre cette escapade sur l'île de Ré (ou d'Yeu? je sais déjà plus). Globalement les rencontres des personnages se font sur par grand-chose et ils décident de rester ensemble le temps de quelques heures, de quelques jours, sans que le scénario éprouve le besoin de le justifier et bien sûr ça agace au début mais au final c'est très stimulant, ça créé des alchimies particulières.



Ces dernières minutes sont sublimes d'un pur point de vue plastique pour le coup, étonné que tu les prennes en exemple. Par contre me suis vaguement assoupi au moment du cabotinage au troquet du dénommé Petigars (pas fan du personnage qui prend beaucoup de place).

Oui à postériori c'est une scène que j'aime bien.

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CroqAnimement votre