Forum de FilmDeCulte

aka La Frusta e il corpo



Le baron Kurt Menliff revient dans sa demeure de la Baltique après un long exil. Une atmosphère d'épouvante envahit bientôt le sombre château familial.

Après avoir découvert l’œuvre du fils avec le gogolri Démons, je découvre l’œuvre du père, grâce à JulienLepers qui m'a généreusement offert le Blu-ray qu'il avait en double.

J'ai eu un peu de mal au début avec le jeu assez guindé des acteurs, tous un peu immobiles et potentiellement handicapés par une langue qui n'est pas la leur (ne sachant pas trop quelle version mettre, j'ai tenté la version anglaise et constaté que ça collait aux labiales donc j'ai laissé...mais c'est pas tout le temps le cas en fait ou pour tout le monde) mais j'ai fini par me laisser intriguer par cette histoire d'un mec mystérieux qui revient chez lui où tout le monde le déteste et le premier truc qu'il fait c'est...retrouver son ex sur la plage pour la fouetter?

J'apprécie le caractère (psycho)sexuel véritablement vénéneux qui se dégage de l'ensemble, ce parfum de souffre qui laisse un goût sale dans la bouche, fascinant/repoussant comme l'est l'inévitable grand brun ténébreux pour la jeune femme en nuisette d'époque, et donc tout ce que ça raconte sur la frustration sexuelle et l'emprise, notamment par le biais du genre. Formellement, c'est très beau, avec ces éclairages par en dessous qui découpent les silhouettes dans l'obscurité et ces effets de lumières rouge/vert/bleu sur les visages (pré-L'Enfer de Clouzot!) qui ramènent un peu de giallo dans cette romance gothique.

Mais je mentirais si je disais que j'avais trouvé ça véritablement engageant d'un point de vue narratif. C'est quand même franchement monotone et répétitif dans la progression du récit et assez léger dans l'ensemble, se raccrochant en quelque sorte à son concept (et j'avoue, je me suis vaguement laisser berner par le whodunit et le twist est bien et à-propos).

En fait, le film m'a un peu fait le même effet que pour Suspiria d'Argento : visuellement, c'est festival mais dans l'écriture, c'est très simplet.

Mais je tenterai d'autres Bava Senior.

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Festival visuel et sonore, de mémoire. Effectivement, le scénario laisse à désirer dans les quelques uns que j'ai pu voir. Mais j'aime bien celui-ci, sans doute mon préféré.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

J'adore ce film visuellement somptueux.

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CroqAnimement votre

Clair que ça laisse à désirer niveau narratif mais ça entre dans cette catégorie de films qui devaient être une claque à l'époque.
Reste que si le twist fonctionne encore, ça prouve qu'il a encore une sacrée valeur de nos jours, au-delà de la somptuosité visuelle (et sonore, oui... ce bruitage typique italien, surtout du fouet).
Et cette monotonie passe plus ou moins selon les sensibilités mais c'est aussi une force hypnotique de la mise en scène et appuie la dimension obsessionnelle des personnages.
Ce gros plan du baiser du perso de Christopher Lee, ce mélange de beauté et de malaisance... Quelle force !
Comme déjà dit, le meilleur du Padre Bava à mes yeux mais si conquis par celui-là, faut continuer !

Je sais qu'on m'avait déjà cité des titres dans un autre topic mais du coup les indispensables c'est quoi?

Six femmes pour l'assassin, Danger Diabolik et Les Trois visages de la peur?

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Le Masque du Démon et La Fille qui en savait trop plutôt. Mais ces 3 là tiennent aussi la route.
Donc au moins continuer avec 2 sur ces 5.
Un faible pour Hercule contre les Vampires (coreal, donc très inégal mais ya des séquences top). Fautt reconnaître que tout ça a vieilli et que regarder les 'autres, c'est si on accroche vraiment à l'auteur.
La Baie sanglante et le Baron Vampire sont cools. Mais souvenirs de diffusion genre sur la chaîne Action de je sais plus quel bouquet. Ça faisait plaize à l'époque de voir ça en mode random, au-delà de ça, jamais revu.

Ces cinq-là + La Planète des vampires et Opération peur

C'est noté, les baveux.

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Et bim ! Ca monte à 7 !
Toujours difficile avec ce genre de réal qui sont plus ou moins fondateurs, tout en étant sous influence, et aussi limités dans les moyens.
Danger Diabolik !, par exemple, c'est vraiment cool mais je l'ai aussi vu sous influence fumetti , que j'avais par ailleurs creusé par rapport à Corto Maltese. Si on est pas client à la base, je sais pas si on peut apprécier autant.

Corto Maltese, de façon incompréhensible, encore jamais adapté au cinéma alors que c'est un storyboard de chefs d'oeuvre (et c'est peut-être aussi mieux tant les projets sentaient mauvais, se reposant trop sur l'aura de la BD, même si dommage pour le Gans d'en Sibérie mais qui aurait pu avoir du un vrai sens avec une coprod chinoise, celle de son 20 000 lieues sous les mers par exemple, alors que ce projet-là, paraissait alors trop bisseu, mais aussi mieux que son autre projet d'adaptation vulgairement américanisé.
Pratt aurait aimé Bowie dans le rôle, ce qui aurait été parfait. Sinon, faudrait que ce soit Peter Jackson qui s'y colle pour l'univers pacifique.

J'aime beaucoup, beaucoup Delllamore Dellamorte mais jamais cherché à voir l'adaptation officielle de Dylan Dog qui fait vraiment pas rêver.

Hyper dur de conseiller correctement du Bava, en dehors de ce Le Corps et le Fouet.
Tout ça pour dire que Bava est aussi très ancré dans l'exploitation italienne et toutes les scories qui jouent dans le charme (les versions audios... je choisis toujours la version italienne par défaut, parce que plus stimulante et dans le fond plus adaptée à l'esprit; les Leone, c'est français ou anglais).
En contemporain, on pourrait comparer avec Bay ou Snyder, gros formalistes qui n'ont jamais vraiment fait un chef d'oeuvre
mais assez généreux pour se substanter pour peu qu'on aime ça.

Donc voilà, continuer au moins sur 2-3 de tous ces films cités pour savoir vraiment où on se place par rapport au signore. Et continuer, ou pas.

Non cité les chiens enragés est très bon, bien vicieux dans le registre du thriller routier. Pas vu le remake français sorti il y a quelques années.

Très juste. Perso j'adore, mais ça me semble moins typique de Bava père.
Et attention à pas se tromper de montage et à bien éviter celui signé du fils.