Forum de FilmDeCulte

En l’an 2200, une affaire va conduire Aline Ruby, détective privée obstinée, et Carlos Rivera, son partenaire androïde, à s’aventurer dans les entrailles de Noctis, la capitale martienne. Au fil de leur enquête, ils seront confrontés aux plus sombres secrets de leur cité.

J'allais voir le film un peu à reculons, parfaitement conscient que les gens ont tendance à surhyper non seulement les films de genre français mais surtout l'animation française, pour peu qu'elle soit "pour adulte" en plus, c'est le pompon. Et puis, j'étais vraiment pas fan du dessin et de l'animation minimaliste de manière générale, surtout dans les visages, je trouvais ça vraiment pas jojo.

Ça passe un peu mieux dans le film mais l'émotivité n'est pas aidée par un doublage guindé et détaché d'acteurs clairement pas rompus à l'exercice. Absolument aucun doute que la version anglaise sera supérieure. Mais j'irai pas vérifier, parce que j'ai trouvé ça sympa mais clairement pas au niveau de sa réception.

Le film jouit d'une excellente direction artistique au service d'un world-building fourmillant d'idées. Étant donné que les visions futuristes sont un de mes kinks en cinéma, c'est du petit lait à ce niveau, ça regorge de détails jamais appuyés qui donnent corps à cet univers...

...le souci, c'est que cet univers n'a strictement rien d'original.
Vraiment, les scénaristes de SF de par le monde doivent cesser d'avoir recours à la sempiternelle guéguerre/méfiance/discrimination entre humains et robots/intelligence artificielle, surtout s'ils n'ont rien à proposer d'un tant soit peu original dans le traitement. Ce serait bien d'avoir plus de fiction post-raciale à ce sujet.
Et l'intrigue percluse de clichés et de personnages archétypaux n'aide pas vraiment non plus. Le sidekick ersatz de Murphy dans Robocop a quelque chose de vaguement attachant mais l'héroïne n'est pas intéressante, avec son trope "alcoolisme", et y a un autre personnage, il aurait pu tout aussi bien apparaître avec un arrêt sur image et un carton "Le Méchant" tellement c'est téléphoné de paresse dans la "dramaturgie" et la caractérisation.

Heureusement qu'il y a quelques séquence de tension, savamment construite sur un petit timelock à chaque fois, qui fonctionnent et une relative idée poétique pour la fin mais qui reste un peu à l'état de notion.

Pas désagréable, pas long, mais pas le petit bijou ou la bombe qu'on nous vend.

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c'est à dire ?

Un récit dans lequel l'humanité a dépassé son racisme envers les robots quoi, où ils seraient intégrés dans la société, acceptés.

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Vu ça complètement blind au marché cannois (j’ignorais tout: la nationalité, le genre, le fait que ce soit de l’animation..) donc ce fut quand même une chouette surprise d’avoir eu affaire à un projet d’animation SF française qui tient bien la route. La direction artistique n’est pas foldingue mais vraiment bonne quand même, sauf en effet le casting voix pas top, et peut-être certaines couleurs un peu fades. Le scénario n’est pas le point fort du film mais est suffisamment bien mené pour suivre ça avec un certain plaisir. Là où le film est vraiment réjouissant c’est, comme le dit FF, dans les détails technologiques, les idées futuristes, les différents types de robots, etc. A ce niveau-là le film est vraiment imaginatif et généreux.
C’est donc une réussite super sympa et ça vaut certainement le coup d’œil pour voir quels terrains l’animation française arrive à explorer aujourd’hui (même si je n’en garde que peu de souvenirs aujourd’hui).

4/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je me suis laissé convaincre en lisant l'avis positif d'un fichier S (ou quelque chose d'approchant), fan de lovecraft et de sf que je lis occasionnellement sur twitter.
C'est bien mais beaucoup trop sage (la parade finale peut rappeler Paprika (ou d’ailleurs les 3 Formules du Professeur Sato) tout comme son héroïne) - les modules organiques à la ExistenZ jurent quelque peu avec cet univers sobre et crédible, dans la continuité du nôtre, avec ses ordinateurs qui ont peu changé et sa Californie transplantée sur Mars. La façon dont les tropes du film noir sont revisités sent son exercice de style un peu laborieux (la maison du riche méchant, le bar à putes, etc, les lieux sont somme toutes très limités). Reste un générique planant, avec une musique d'excellente facture, et une fin qui vient tutoyer ces quelques étoiles du début, mais sans miracle non plus.

Tiens, je découvre que c'était Jérémie Périn l'auteur de ce clip, chef d'oeuvre de raffinement esthétique et de sensibilité féministe qui aurait mérité sa place en CDM :
https://youtu.be/mS4KqdgzdnI?si=WMIPLtsnAlBQvRDp

Ah oui Truckers Delight c'est quelque chose. C'est lui aussi qui avait réalisé le clip de DyE (Fantasy) qui avait pas mal tourné à l'époque

https://player.vimeo.com/video/64244463?h=cfbbd14d59

Et c'est aussi lui derrière cette débilité improbable qu'est Crisis Jung

https://www.youtube.com/watch?v=Iq5vSAIa3kk

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"PACIFIC RIM" Massinfect

Est-ce que Renaissance il y a... 17 ans n'était pas mieux ?

Pas vu Mars Express mais oui surpris de pas voir plus de référence à Renaissance dans les critiques (bien la preuve que c'est un film totalement oublié).

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CroqAnimement votre

Hé ho il a eu un vote à la CDM quand même !

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Bien déçu, en fait exactement le même avis que FF.

Déjà j'ai trouvé le doublage atroce, Léa Drucker qui livre une des meilleures performances de l'année dans L'été dernier et une des pires dans Marx Express. Elle est totalement atone tout le temps, la voix colle pas, il y a un truc qui marche pas du tout. Pareil avec des seconds rôles genre Sébastien Chassagne où tu entends trop le doubleur, ça fait totalement sortir du film.

Pour le reste c'est un chouette univers visuel, plein d'idées de SF sympathique au service d'un scénario qui n'est qu'un pompage intégrale de multiples références mais principablement Blade Runner et Ghost in the shell. Du coup je ne me suis jamais investi dans ce récit quand même globalement très inintéressant et j'ai été vraiment déçu de voir que le film n'avait pas vraiment de personnalité, je m'attendais à quelque chose d'un peu poétique, d'un peu planant mais pas vraiment. C'est fonctionnel au niveau du récit (et d'ailleurs pas d'un rythme dingue) et émotionellement totalement plat. Je retiens la bonne BO et quelques images un peu sympa (j'aime bien le début jusqu'au générique).

Bref c'est moyen.

2-3/6

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CroqAnimement votre

You mispelled "français"

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Netflix les gars, Netflix.

You misspelled "misspelled".

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

OH CA VA LA BELGIQUE HEIN

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Netflix les gars, Netflix.

lol

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"