Forum de FilmDeCulte

Je malmene le poil de ma main pour créer un sujet. Et baisser la qualité des intros aussi...

Encore un film que je pensais d'avantage connaître, finalement je ne l'avais vu qu'une fois il y a environ 20 ans. Je me rappelais d'un film au scénario très dense avec de nombreuses ellipses. J'avais en prévision lu quelques ouvrages sur les figures fractales pour tenter de découvrir un motif ou plus au sein du film, et je me suis trouvée un peu kon (si, c'est drôle, riez) devant ce long... Bien plus accessible que prévu d'une part et je ne vois pas forcément structurellement où/comment Kon a exploité la fractale d'autre part. Peut-être plus du côté des motifs musicaux ? Ou plus vraisemblablement, j'ai pas le level pour déceler ceci.

Passée cette petite déception post visionnage (car je m'attendais à ce que mes neurones soient totalement frites), je peux tout de même confirmer que j'apprécie énormément Perfect Blue. L'animation me semble moins chiadée que pour ses films plus récents, certains décors/AP semblent à peine esquissés et je trouve jurent avec le reste qui est de meilleure facture. Petit doute sur le chara-design de Rumi avec ses yeux -hyper- écartés, peut-être dans le but de souligner quelque-chose dans la personnalité de celle-ci qui m'échappe tout à fait ? Toujours est-il que je me suis fait la réflexion que le budget pour ce 1er long était certainement plus serré que pour ses suivants. Pour autant, je suis saisie par la fluidité des mouvements des personnages (je garde ma fixette sur l'anim' des cheveux) et les décors/ambiances colorimétriques choisis pour faire évoluer Mima dans cette fable moderne sur l'altérité et sur la frontière entre fiction et réalité. Ce premier long met en exergue des talents que Kon confirmera par la suite.

La forme labyrinthique que prend ce thriller avec l'évolution de Mima l'idol devenue actrice n'est pas aussi mindfucké que dans mon souvenir. Le "Mimafan" (Mimaddict dans le film, je crois ?) les anciennes partenaires de Mima, Rumi etc., je m'attendais à une plus grande confusion concernant la réalité de ces personnages par rapport à la psychée de plus en plus torturée de Mima. Or la clé de l'énigme et le personnage le plus perturbateur dans la compréhension de l'histoire n'est autre que Mima elle-même (sans spoiler).

Je m'attendais à être d'avantage ballotée d'un bout à l'autre, à devoir étudier avec acharnement cette œuvre. Je n'étais pas déçue mais quand même désorientée : ai-je rêvé ? Satoshi Kon était-il un cinéaste plus accessible que dans mon souvenir ? Me reviennent alors des bribes de Millenium Actress , dont je n'avais à l'époque absolument rien capté. J'essaierai de le revoir sous peu, histoire de prendre la température.

En conclusion, je dirais juste que si mes élucubrations ne forment peut-être pas un ensemble invitant à la découverte de cette œuvre, ne vous fiez pas à mon avis. Car si vous ne l'avez pas encore vu, ça sera peut-être une agréable découverte ? Kon a influencé pas mal d'auteurs mainstream comme Aronofsky ou Nolan après tout...

Tu donnes envie de le revoir, ça va faire 25 ans maintenant...

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Salut,

C'est vrai que ça donne vraiment envie de le regarder, je ne sais plus quand je l'ai vu pour la dernière fois, mais c'était il y a très longtemps.
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