Daniel, 35 ans, est un homme très occupé mais solitaire. Cette existence est pimentée par la liaison mouvementée qu'il entretient avec Sonia, une femme qui lui inspire à la fois amour et dégoût, mais dont il ne peut se passer. Un jour, un homme, qui semble venu de nulle part, fait irruption dans son appartement. Les visites de cet inconnu se font de plus en plus nombreuses, allant jusqu'à mettre en péril la relation de Daniel avec Sonia. Lorsque celle-ci décide de le quitter, il se retrouve face à de nombreuses questions : Qui est cet inconnu ? Pourquoi le persécute-t-il ? Tout cela a-t-il un sens ? C'est moi ou c'est l'année des come-backs moisis?
Voilà probablement le pire film de Chereau (hué à la projo pour le public ce soir), parfait exemple de frenchytude prise de tête avec ces interprètes névropathes qui morvent des logorrhées de dialogues surécrits en fronçant tout ce qu'ils peuvent pour se donner une consistance.
La première scène est une agression ordinaire dans le métro qui fait immanquablement penser à celle de Code inconnu de Haneke, piste un peu laissée en friche par la suite qui préfère finalement le brisage de couilles menu au malaise, puis ça bifurque sur la harcèlement de Duris par un Anglade transi d'amour (plus convaincant dans le rôle de la proie dans l'homme blessé qu'ici dans celui du prédateur sexuel), mais le pire c'est cet amoncellement de scènes de cafés et de trottoirs parisiens de trente-cinquenaires (Gainsbourg qui retombe très bas après sa prestation héroïque d'Antechrist) qui s'aiment ou pas mais dès fois je comprends que je t'aime quand t'es là mais putain tu réalises ce que tu dis hein comment tu veux qu'on aille plus loin dans notre histoire, branlette auto-flagellatoire de personnages en souffrance perpétuelle, qui se quitteront sur du Antony & the Johnsons comme dans dorénavant deux atroces drames psychologiques français sur trois.
Alors oui tiens tout cela a-t-il un sens?
1/6