Forum de FilmDeCulte

Le nouveau film du réal de 2 soeurs, présenté à Cannes et maintenant à L'Etrange Festival.



Un chef de gang suspecte sa petite amie Hee Su d'avoir une liaison avec un autre homme. Il demande à son bras droit, Sun Woo, de suivre Hee Su et de l'éliminer s'il la surprend en galante compagnie.

*et puis ça se passe pas comme il faut*

Après l'horreur oestrogène (belle mère salope, soeurs en panique, règles douloureuses), voici le polar testostérone (gangsters la classe, pieds dans la gueule, flingues fétichisés). L'envers et l'endroit d'un coeur qui reste très romantique (ah le vent dans les arbres et my impossible dream), pour un long qui prend le temps de débuter, avant d'exploser en film de vengeance à la Kill Kang (oui tous les méchants s'appellent pas Bill).

C'est d'une maniaquerie formelle à toute épreuve, qu'il s'agisse du cadre ou des couleurs (une gerbe de sang bien placée ça fait toujours son effet), à l'image de son film précédent (où la moindre mèche était pensée - oui belle maman, tu flippes, mais tu flippes lookée). Et c'est de la mécanique redoutablement efficace. Voilà c'est très bien et ça peut plaire beaucoup ici!

Pas encore de date mais ça ne saurait tarder.

4+/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

J'avais adoré à la première vision, mais la deuxième déçoit pas mal (sans doute la disparition de tout effet de surprise). En tout cas, les collègues de Classik ont tous détesté...

C'est parce que vous étiez trop prêts de l'écran (moi j'étais en haut arrivé après et parti rapido ensuite). Non mais il faut pas que ton avis soit écrasé, bats-toi.

Ici en tout cas je pense que ça peut plaire.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Bah voilà tu m'as donné envie... Je le note... Vivement qu'on ait une date...

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Lol, mais ça va, c'est pas comme si je reniais totalement ma première opinion... (et puis, au premier rang, y a d'la place pour les jambes!)

Yo Yuddi a bien aimé aussi.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Bien bien bien...

*bon et personne n'est intéressé par Rize alors, même si y'a des tas de mecs torse nu qui bougent comme des Dieux et des nanas en bikini qui se déhanchent mieux que Natalie dans Closer... je suis déçue... *

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Bon, des extraits de ce que j'avais écrit dans le forum bleu :

"Le réalisateur de l'intriguant Deux soeurs signe un magistral pétage de plombs hyper-stylisé, plein de fureur inconsciente et de plans qui tuent. Une mise en scène wouahesque et une incroyable performance du génial Lee Byung-hun ! Enjoy the violence !
(...)
Dans A Bittersweet Life, on est plutôt dans le polar "hard boiled" avec son héros qui pète les plombs et qui part dans une vengeance insensée, on est dans la violence excessive et très stylisée, avec une touche de romantisme cruel, la mise en scène viscérale fait vraiment ressentir la pression et la rage du personnage qui doit payer sa décision malheureuse pour avoir sauvé la vie d'une jeune fille. Kim Jee-woon parvient à capter avec une ironie absurde un sentiment de néant. On retrouve les thèmes de la vengeance, les sentiments exacerbés, la romance ambigue... Ce n'est certes pas révolutionnaire mais c'est sacrément excitant et jubilatoire."

Après revision :
"Bon bah, ça refroidit mais je dois avouer que j'ai beaucoup moins aimé cette fois-ci, je pense que l'état d'esprit joue énormément pour l'appréciation du film... Peut-être que l'autre fois, j'avais trop envie de voir un pétage de plombs, je sais pas pourquoi.... En fait, le film est conçu comme un gros fantasme intérieur (et si tout ça n'était qu'un rêve?), l'engrenage de violence est tellement absurde. Il suit de façon très maniaque tous les codes du revenge-movie mais avec une colère très rentrée qui ne demande qu'à exploser, je pense que c'est un film qui repose avant tout sur la découverte immédiate pour produire des émotions viscérales. C'était pas une si bonne idée de le revoir."

*faut des images!*

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Doll, it's a heartbreaking affair

Les raisons de la tuerie tiennent sur un napperon, mais il y a un tel sens de l'accroche, une telle aisance, qu'on en retire une certaine satisfaction, du pur caprice d'esthète. Les touches d'humour noir sont très réussies (excellent sens du timing), les mares de sang composent de jolies mosaïques florales et on en oublie dans la foulée le pourquoi donc du comment ça c'est pas possible ? Kim n'est pas à une digression ou une baston gratuites près, mais on s'en fiche nous aussi on veut reboutonner notre veste avant de refaire la tête au carré de tout ce beau monde en Dolce & Gabbana. Un film kéké en somme.

4/6



Lee Byung-hun a de faux airs de Tony Leung Kar-Fai monsieur L'Amant.

Mir express:
http://www.filmdeculte.com/film/film.php?id=250

Sunwoo, manager d’un hôtel chic, sert également depuis 7 ans de bras droit à Kang, grande figure de la pègre locale. Kang ordonne à Sunwoo de surveiller sa jeune épouse, qu’il croit infidèle. Sunwoo est chargé d’agir en conséquence si Kang a vu juste. Mais rien ne se passe comme prévu.


KILL KANG



Après l’horreur oestrogène de 2 soeurs (belle-mère salope, fillettes en panique, règles douloureuses), place au polar testostérone (mafieux la classe, pieds dans la gueule, flingues fétichisés). Kim Jee-woon change totalement de registre mais sait sur quel pied danser, son petit jeu sanglant étant d’une redoutable efficacité. A l’image de 2 sœurs qui, dans un jardin d’été ou au bord de l’eau paisible, laissait lentement son venin s’écouler avant de se transformer en montagnes russes de la terreur, avec ses fantômes bruyants et ses commodes pleines de tiroirs, A Bittersweet Life se glisse sur l’épaule de Sunwoo, mauvais garçon racé, qui, simple spectateur, observe derrière une vitre, de voiture ou de studio d’enregistrement. Puis se réveille comme un mort sortirait de terre ou d’un sable mouvant lors d’une pluie trop forte, la vie douce-amère laissant place à la survie furieuse et revancharde, à l’image d’un long métrage qui passe du polar éthéré au film de vengeance survitaminé.


COOL FRENESIE



Adepte d’une maniaquerie formelle qui éclabousse chacun de ses plans, comme une giclée de sang sur les vitres dépolies d’un bar lounge, Kim Jee-woon magnifie son héros comme il glaçait hier son horreur, au cœur certes retourné, mais toujours looké. Soin du cadre et des couleurs, le film est un plaisir de la pupille, également parce que sa mise en scène est toujours parfaitement lisible. Les deux morceaux de bravoure (la scène dans l’usine avec sa course poursuite à coups de massues enflammées, et le gunfight final et lumineux au sommet du monde) sont deux preuves d’une maîtrise formelle sans ombre, confirmant les aptitudes d’un garçon découvert en France avec son court métrage du programme 3, Histoires de l’au-delà. Bien aidé par son acteur principal (Lee Byung-hun, classieux), le réalisateur coréen teinte son récit de quelques joyeux interludes comiques (l’improbable parenthèse chez le trafiquant d’armes) ou d’un romantisme discret, naïf, cette histoire de cœur penché comme les branches poussées par le vent, de larmes qui coulent parce que les rêves ne se réaliseront jamais. Et s’il manque toujours chez Kim Jee-woon ce supplément d’âme ou de personnalité, A Bittersweet Life reste une réussite.

4+/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Paf dans ta gueule le numéro 1 de l'année! Soyons clair, une fois passé un début un peu mal foutu et pas très très intéressant (un prologue coup de poing, puis de trop longues scènes autour de l'homme de main et de la copine de son boss) si ce n'est de ne pas nous emmener là où il aurait été "logique" et prévisible qu'on aille, ça démarre comme un coup de fouet. Assez proche esthétiquement de Old Boy, c'est plutôt du côté des western qu'il faudra vraiment chercher les références, notamment Leone et ce final duel au soleil. Du coup, le film mélange les genres (pas mal de comédie), explose tout niveau esthétique et se permet un scénario qui transcende mille fois ce qu'un tâcheron d'Hollywood aurait torché en une simple ligne droite, du point A au point B sans se poser de question. Ici, le chemin est plus tortueux (non pas dans sa complexité, mais dans les direction qu'il choisit de prendre à chaque fois). Voilà, une fois passé un début légèrement laborieux, le film s'enflamme et aditionne les morceaux de bravoure intelligents. Je sais plus quoi dire d'autre si ce n'est que oui, c'est mon numéro 1 de l'année.

5.75/6

Lol. Oui, c'est exactement ça

Ca se mange totalement la gueule aux premières séances en tout cas. Pour ma part j'y suis retourné pour revoir principalement 2 scènes (les 2 morceaux de bravoure pour pas spoiler) et j'ai encore davantage aimé par rapport à la première fois. La construction, très minutieuse, est vraiment parfaite, l'utilisation de la musique, et puis ce souffle quand le film prend feu...bravo.

5/6 bien beau

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Doll, it's a heartbreaking affair

Ah oui j'avais oublié de parler de zik... excellente, et l'acteur aussi très très bien.