Forum de FilmDeCulte

Rosa et Nestor vivent dans les bidonvilles de Manille avec leurs trois enfants. Ils utilisent leur épicerie sari-sari comme couverture pour vendre de la méthamphétamine. Une nuit, ils sont arrêtés par la police lors d'une opération par coup d'achat.

Le cinéaste philippin revient sur la Croisette avec un film au pitch assez intéressant. Une famille qui se sert de son épicerie comme couverture pour vendre de la méthamphétamine. Oui oui, le cristal si cher au bon vieux Walter White. Sauf qu’ici, l’histoire se déroule dans les bidonvilles de Manille. Et parallèlement au scénario, Brillante Mendoza souhaite faire passer un message politique fort. Critiquer pleinement une police corrompue et malsaine.
Brillante Mendoza le fait d’une manière abrupte et très réaliste. Caméra-épaule proche du documentaire. Si l’histoire peine à s’installer, elle trouve son rythme de croisière dans la deuxième partie du film et la recherche d’argent. Certes, le dernier film de Brillante Mendoza manque de rythme et de souffle, mais il parvient à nous ancrer immédiatement dans l’enfer de Manille. Dommage que l’enjeu de l’histoire soit aussi faible. Et que finalement, le film n’est qu’une portée minimaliste sur les désordres politiques et sociaux que connaissent le pays.
Possible prix de la mise en scène. Mais la concurrence est rude cette année.

3,5/6

Ai-je vu deux Mendoza trop rapprochés ? Impossible de ne pas comparer Ma'Rosa à Lola, vu juste avant Cannes, et de le trouver moins bien, plus dans les effets sonores, moins profond dans le discours. Le dernier plan est très fort.
3/6

Grosse fatigue pour ce Mendoza qui fait du Mendoza c'est à dire une mise en scène du chaos (et c'est réussi) pour un pitch famélique qui ici ne fonctionne à peu près jamais. Entre une première partie au commissariat où je ne vois même pas de quoi il faudrait s'offusquer (oui les flics sont corrompus, oui ils peuvent être violents, on a vu ça 6000 fois ailleurs) et une seconde mauvais remake de Deux jours, une nuit j'ai vraiment l'impression d'un film tout vide qui a rien à dire à part enfoncer des grandes portes ouvertes : les pauvres font ce qu'ils peuvent pour s'en sortir, les flics sont corrompus. Ok.

C'est fatigant, c'est très didactique dans sa démonstration et c'est un peu le film de trop, l'impression que le mec est arrivé au bout de ses possibilités. C'est pas détestable, c'est juste "rien". Le prix d'interprétation est vraiment une blague.

2/6

_________________
CroqAnimement votre

Pareil qu'Art Core, 1/6 pour moi.

Purge de la première à la dernière minute, je n'ai pas vu l'once d'une justification au prix de la meilleure actrice pour une composition ultra banale qui n'est même pas le centre de l'action pendant plus de la moitié du film

Bien aimé pour ma part même si c’est loin de faire partie de mes Mendoza préférés



Plutôt du côté de Rajdevaincre. Alors oui c’est pas la première fois qu’on voit des films de flics corrompus au cinéma mais avec le style réaliste de Mendoza, qui peint dans son ensemble le chaos d’une société du tiers monde pourri de tous les côtés, le sentiment d’urgence qui se dégage du film, pas du tout l’impression de naviguer en terrain connu. Et ça suffit pour accrocher mon attention.



Depuis très longtemps, que je n’avais pas maté un Mendoza et j’avais oublié à quel point son style était unique.


Pas gêné par le rythme, c’est plus l’exposition de 30 minutes que je trouve longuette. A partir du moment où ça rentre dans le commissariat, je n’arrive justement plus à décrocher.



Clair, l’incompréhension totale ce prix. Je comprends que le film ayant plu au jury, ce dernier voulait absolument le mettre au palmarès mais le problème est qu’il était un peu petit pour les prix de prestige (mise en scène, grand prix,...), ne correspondait pas aux critères du prix du jury, il restait alors que le scénario ou le prix d’interprétation féminine...dans les deux cas c’est un peu volé. Ils ont pris l’option la moins pire.

4/6