Forum de FilmDeCulte

Après plusieurs années à avoir la flemme de le télécharger et de pas le voir dans le catalogue de mon vidéo club, j'ai enfin réussi à me procurer...ce film totalement anodin pour 99% des gens qu'est MALICE.
En fait, je tenais à le voir pour une simple bonne raison : je suis un immense fan d'Aaron Sorkin et c'était le seul des trucs qu'ils avait écrit que j'avais pas encore vu.

Au générique, je vois qu'il co-signe le scénario avec Scott Frank et tout de suite je saisis la dualité du film à venir et son genre vu que Frank est un habitué du polar (Dead Again, Get Shorty, Vengeance froide, Hors d'atteinte, Minority Report, L'Interprète, The Lookout...Marley & Moi???).
Et effectivement, ce film assez malin (on est en 1993 hein) va tour à tour visiter les genres, commençant comme une enquête policière, puis donnant dans le drama médical, avant de virer dans un trip judiciaire pour finalement se terminer en thriller à twists.

Le problème, c'est que malgré de grosses qualité dans l'écriture (les persos tous très humainement cernés dans la première heure, les dialogues et monologues toujours aux petits oignons, le cynisme derrière la machination alambiquée, etc.), il reste une structure super maladroite et quelques détails too much (cette évolution malaisée d'une intrigue à une autre avant de relier le tout de manière assez tirée par les cheveux) qui cassent un peu le délire.

Et je pense que Sorkin a parfaitement compris que c'était pas registre vu qu'il n'y a plus jamais exercé.

3/6


Du coup, j'ai également revu Charlie Wilson's War et j'aime toujours autant.
C'est un peu L'Affaire Farewell fait comme il faut, avec ses arrangements en coulisses qui te renversent une Guerre Froide, ou comment le talent de Sorkin pour rendre intéressant, marrant, édifiant des discussions de mecs dans des couloirs et des bureaux transpire à chaque instant.
Après, les scénarios de Sorkin tombe malheureusement toujours entre les mains de faiseurs pas toujours inspirés...sous Rob Reiner (Des hommes d'honneur, Le Président et Miss Wade) c'est de très bonne facture, sous Harold Becker (Malice) c'est on ne peut plus fonctionnel, et sous Mike Nichols (Charlie Wilson's War) c'est classique avec cependant un détail subtil très bon : vers la fin du film, quand Wilson & Cie ont réussi leur coup et que Gust tente de mettre Wilson en garde sur ce qui va suivre avant d'exploser d'un "Listen to what I'm saying!" suivi d'un lent travelling avant sur Hanks accompagné du son d'un avion, préfigurant le 11 septembre. Classe.

Du coup, c'est ce qui m'excite avec The Social Network : l'écriture de Sorkin va enfin être servie par un auteur dont la forme est loin d'être du plan-plan à papa.
Quand je pense que Trial of the Chicago 7 est passé des mains de Spielberg à celles de Ben Stiller...


Filmo Sorkin :

Charlie Wilson's War (La guerre selon Charlie Wilson, 2007)
4,5/6 - comédie politique entraînante moins forte que The West Wing mais qui compense par le fait qu'il s'agisse de faits réels

"Studio 60 on the Sunset Strip" (2006-2007)
Saison 1 : 5/6
De retour dans l'univers de la télé et de la comédie comme prétexte à un drama toujours aussi politique. Fabuleux, des thèmes aux persos.

"The West Wing" (À la maison blanche, 1999-2004)
Saison 1 & 2 : 6/6
Saison 3 & 4 : 5/6
Sorkin réinvente Capra à la télévision et signe la meilleure série de tous les temps. Ouais.

"Sports Night" (1998-2000)
Saison 1 : 5/6
Saison 2 : 4/6
Sitcom qui s'est débarassé peu à peu des règles du format pour se faire sérieux, touchant, intelligent.

The American President (Le président et Miss Wade, 1995)
4/6 - romcom à la Maison Blanche sympa dont le principal intérêt sera d'avoir donné naissance à The West Wing

Malice (1993)
3/6 - thriller mal foutu avec quelques idées

A Few Good Men (Des hommes d'honneur, 1992)
4,5/6 - thriller juridique classique avec du fond


Moyenne : 4.72/6

Top :
1. The West Wing
2. Studio 60 on the Sunset Strip
3. Sports Night
4. Charlie Wilson's War
5. A Few Good Men

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Magnifique souvenir de ce film.........Je l'ai vu au ciné à l'époque, uniquement pour y accompagner une nana avec qui je voulais sortir.
Me rappelle d'une belle daube super convenue, et d'une séance géniale où non seulement je n'ai pas conclu, mais où j'ai passé deux heures à me tortiller dans tous les sens à cause de pâtes carbonara dégueu englouties juste avant.
La soirée lose.

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Netflix les gars, Netflix.

A sa sortie ciné j'avais trouvé ça assez sympa même s'il n'y a rien d'inoubliable. Je l'ai revu quelques années plus tard et j'ai été surprise de le regarder à nouveau en entier, pour moi, il se laisse regarder sans déplaisir même si à cause des faiblesses que tu évoques ça ne reste qu'un "petit" film auquel on ne repense pas spécialement et qui ne marque pas.
Nicole Kidman (surtout) et Bill Pullman sont bien castés pour le rôle qu'on leur a donné.

Moi c'est Baldwin qui m'éclate ici...il est fait pour jouer du Sorkin.

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Clairement..

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Vu à l'époque et beaucoup aimé, revu une ou deux fois avec le même plaisir, mais pas depuis longtemps...

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Janet

Marrant d'ailleurs comme le court trip judiciaire préfigure totalement celui de Social Network.

Sinon effectivement, le film paraît totalement anodin car trop artificiellement troussé en escaliers.
Je l'avais déjà vu, mais j'avais totalement oublié les twists, juste là pour tenir les 1h30.

Et puis Bill Pullman en type ordinaire, j'ai toujours eu du mal (un peu comme Stellan Skarsgard en méchant de base).
Par contre certains dialogues valent le coup (et là, merci Sorkin, indubitablement), et Alec Baldwin est un mec prodigieux (toujours été un gros fan - il a vraiment été sous-utilisé).

Sinon, Scott Frank a recours à un très artificiel tueur en série des campus (qui bute la toute jeune Gwyneth Paltrow), uniquement là pour justifier UN détail du scénario. Vraiment abusé.
Marrant enfin de voir la présence de Joshua Malina, avec une réplique.

3/6

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I think we're gonna need a helmet.

Mes compères ci-dessus ont tout dit. Le scénario est malin. Ça commence comme un pré-AMERICAN BEAUTY meets HARRY, UN AMI QUI VOUS VEUT DU BIEN, le tout mâtiné d'un peu de serial violeur, avant de basculer dans le thriller médical, l'argutie juridique puis... on va pas spoiler.

En fait si on va spoiler, parce que j'ai adoré contrairement à Z cette sous-intrigue du violeur du campus (qui zigouille Gwyneth Paltrow !) qui sert de fausse piste géniale pendant la première moitié pour n'en fait servir que de prétexte à un retournement scénaristique. Bien joué Aaron et Scott Frank (qui explorait déjà les apparts sous-terrains de janitors chelous comme dans THE QUEEN'S GAMBIT).

Pour le reste tout a été dit (Joshua Malina ! ; la mise en scène méga fonctionnelle ; la scène de réunion ur-THE SOCIAL NETWORK).

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Liam Engle: réalisateur et scénariste