Forum de FilmDeCulte

L'autre déception de l'année...

D'abord, très rigolo je trouve, ce truc lu dans la critique du film sur le site d emad : "Seule ombre au tableau (mais en est-ce vraiment une ?), les dialogues (essentiellement en début de métrage) témoignent d’une certaine naïveté d’écriture de la part de Bustillo, ne rendant pas toujours justice à la profondeur des protagonistes les déclamant. Un écart à mettre au crédit du syndrome du premier film, que l’on imagine très bien s’effacer avec l’expérience"

Ca sent un peu la mauvaise foi...


Parce que très très objectivement: l'écriture n'est pas juste naïve, elle est aux fraises.

http://filmdeculte.com/film/film.php?id=1855

QUE DALLE AU PARADIS

C'est un peu comme chez le boucher : on met les morceaux les plus appétissants dans la vitrine. En vitrine d'À l'intérieur, le beau boulot de Jacques-Olivier Molon, chef maquilleur effets spéciaux, spécialiste ès steaks humains, dont Alexandre Bustillo (un ancien de chez Mad Movies) et Julien Maury (déjà signataire de l'insignifiant court Pizza à l'œil) compilent un best of en gros plans, disséminé au fil d'une heure vingt de métrage. Sorti de cette barbaque sanguinolente souvent bien fichue (à quelques plans trop plastoc et un barbecue numérique près) et quel que soit le bout par lequel on le prenne, À l'intérieur n'a rien d'autre à montrer et moins encore à dire. La faute, avant tout, à un scénario aux intentions illisibles (à quoi rime l'incompréhensible sous-texte des émeutes de banlieue?) et incroyablement mollasson (les trente-cinq premières minutes sont un calvaire, tant rien ne s'y passe et tout sonne faux), à une narration éventée dès le premier plan (certains jasaient du twist final maladroit de Haute tension; qu'ils attendent de voir celui, complètement raté, d'À l'intérieur…) et jamais crédible (les incohérences se ramassent à la pelle).


Enlisée dans cette écriture ni faite ni à faire et paresseuse au point d'emprunter platement à droite à gauche (le flash d'appareil photo de Saw, par exemple), la réalisation traîne tout autant la patte. Rythme inexistant, photo (était-ce un problème spécifique à la copie projetée?) marronnasse, comme voilée par un fin écran de fumée, accentuant si besoin était la fadeur des cadres, spatialisation sommaire et limitée (à relativiser: l'action si flemmarde se déroulant essentiellement entre un couloir et une salle de bain, selon une topologie de court métrage amateur), effets inutiles (Béatrice Dalle clopant, l'air dément, sur un montage syncopé tout à fait gratuit) ou éculés (l'accompagnement musical, sortant par exemple violons et piano pour la mélancolie, y étant aussi pour quelque chose)…


Tout ceci, ajouté à une direction d'acteur, disons problématique, peu servie ceci dit par des dialogues catastrophiques (on plaint sincèrement Aymen Saïdi et Nicolas Duvauchelle) voire inexistants (Alysson Paradis passe les deux derniers tiers du film à couiner et à sangloter, tandis que Béatrice Dalle, capitalisant sur le seul souvenir de Trouble Every Day, entre deux cigarettes fumées ténébreusement, grogne), ne serait que médiocre, si le dévoilement du travail de Molon et de son équipe, qu'on évoquait au début de cet article, n'était pas l'occasion d'une complaisance détestable. On n'a pas l'habitude de jouer aux pères la pudeur, mais le seuil de tolérance, à force d'accumulation grotesque de tripaille outrancière, culminant lors d'un climax tant stupide et grand-guignolesque que fatiguant, finit ici par être dépassé. Alexandre Aja peut dormir tranquille: Haute tension conserve haut la main son titre de meilleur film de genre français.

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Pourquoi ne suis-je ABSOLUMENT PAS surpris sur les premiers avis de ce film ?...

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Netflix les gars, Netflix.

parce que t'as vu Ils et tu t'es dit qu'à L'Intérieur allait avoir les mêmes défauts (scénario de court étiré en long) sans les qualités? Bah t'avais raison.

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Eh mais j'avais trouvé Ils correct, hein.
Mais là je sais pas, y'a même pas le MYSTERE de ce qui va se passer... Et puis y'a Beatrice Dalle, donc le film m'est interdit.

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Netflix les gars, Netflix.

ouais, correct, mais mineur, quoi... y'avait rien qui disait: MAIS OUAIS CA TUE! Contrairement à Haute Tension qui moi m'avait terrassé (ok, le twist final, d'accord... mais quand même! y'avait une sacrée ambition quoi! et une vraie mise en scène!). Dans Ils, ce qui m'avait gêné c'était les limites du scénar'. L'intro (post-générique, hein, je veux dire, pas la première scène, qu'est chouette, mais la première partie) inutile, le côté script de court étiré, les trucs mal exploités (la topologie de la baraque, par ex... la baraque est gigantesque et au lieu d'utiliser ce qu'on a vu, on va dans une pièce-prétexte ave des bâches qui sortent du cul du loup...).
Mais c'était un chef-d'oeuvre, hein, comparé à A l'intérieur. j'ai vachement relativisé.

Ah et, tant que j'y pense, il faudrait que les films d'horreur français s'achètent des titres.



ah grave, c'est hyper-programmatique et ça se sent... C'est le film-pitch, qui n'a rien à dire et qui tente de densifier avec des éléments de contexte qui ne servent à rien (ici, les émeutes la nuit de Noël... tu sais pas du tout à quoi ça sert, mais c'est là...).



lol! à ce point?

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Mauvais journaliste. Mauvais scénariste. Mauvais réalisateur.

Dur.

looool

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Ah oui.
Je vois mal comment aller voir un film avec quelqu'un qui affiche autant sa connerie. Je veux bien faire une différence entre les acteurs et leurs rôles, mais là non quoi.

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Netflix les gars, Netflix.

tu lui reproche quoi, à sa personnalité? je regarde pas trop les talk shows...

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C'est une grosse conne hypra-vulgaire, et stupide (je pense qu'elle ne se démarque pas trop dans ses rôles d'ailleurs). Je hais ces comportements racoleurs.

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Netflix les gars, Netflix.

ok
moi je la vois que par la lorgnette "actrice" et je suis assez amateur... donc voilà.

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Dans 10 ans, Alexandre Bustillo ne se prononcera donc pas John Carpenter.

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bon eh, après, je suis pas un bon indicateur pour ce forum, hein... si ça se trouve, vous allez adorer... j'ai parcouru vite fait internet, on trouve vraiment de tout dans les premiers avis... par contre, on lit partout que les dialogues schlinguent. Ca fait un point entendu.

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Je trouve la bande-annonce bien nase (en plus de tout dévoiler), l'image a priori assez laide, et je me méfie beaucoup des premiers films surtout de genre.
Et davantage quand ils sont réalisés par une tâche sorti de Mad.

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