Forum de FilmDeCulte

Chaque fois que je regarde avec quelqu'un un film un minimum spectaculaire vieux de plus de dix ans, il y a toujours un moment où je dis à haute voix "Aujourd'hui, tout ceci serait numérique". Et ceci n'a jamais été aussi vrai que devant cette revoyure de L'OURS, vu en salles à l'époque, revu adulte où j'avais été gavé par les bruits d'enfants post-synchronisés sur l'ourson, et donc redécouvert aujourd'hui avec mon fils.

Le film incarne la version ultime du "Un film est un documentaire sur son propre tournage" tant le spectacle est moins dans la narration que dans le "Mais comment ont-ils fait ?" perpétuel. On imagine à peine la forêt de dresseurs, de wranglers que ça a nécessité, le nombre d'heures de rushes, le tout en pellicule, le nombre d'heures à se faire chier, en décor naturels, pour arriver à ce résultat. C'est vraiment ça qui fait la valeur ajoutée du film, ce côté pari fou, faire une sorte de Disney en live, quasiment film muet. De nos jours, même la buée qui sort de la bouche de Tcheky Karyo serait CGI. Ici, tout est réel, avec des plans tout bêtes mais qui demandent une synchro parfait entre un avant plan et un arrière plan distant de 200 mètres, ou bien deux animaux sauvages qui interragissent dans le même cadre en mode "montage interdit". C'est vraiment le sommet de cette mini-vagues de films français des années 80 qui essayaient à leur façon de faire bouger les lignes.

Après, le film a des petits défauts, comme ce change of heart trop rapide des chasseurs, et cette curiosité que de prendre Karyo pour le doubler en américain (ne pouvait-on pas juste dire qu'il est québecois/canadien ?) mais dans l'ensemble c'est top chez un enfant pour faire la transition entre dessins animés et films live: la gateway drug idéale.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Il a chialé ?

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Y a juste eu quelques moments de "Oh non j'ai peur" et un seul "Je veux arrêter".

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Film culte de mon enfance. Pas revu depuis 20 ans, mais j'imagine que ça tient encore très bien la route.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Jamais vu, jamais osé.

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Netflix les gars, Netflix.

Ah oui j’ai oublié de parler de la séquence géniale où la playmate d’avril 1987 boit du Pepsi avec l’ours.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

OK jle télécharge tout de suite.

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Netflix les gars, Netflix.

Pareil, film culte de mon enfance (vu au cinéma + plein de fois en VHS). Plus revu depuis longtemps mais c’est clair que ça doit parfaitement défier le temps (à part peut-être les séquences rêvées?).
J’ai hâte de trouver le DVD et le faire découvrir à mes enfants.

C’est aussi la grande époque où Annaud alignait les films mémorables (La Guerre du Feu, l’Ours, Le Nom de la Rose, rien que ceux-là sont des films mythiques/importants).

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

J’avais trouvé ça d’un chiant à l’époque. Mais bon, j’avais 13 ans et l’histoire de cet ours ne m’intéressait pas le moins du monde. Faudrait que je tente avec le petit.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)