Forum de FilmDeCulte

C'est à mon sens ce que Woody Allen a fait de mieux ces dernières années. Non pas qu'il renoue avec l'ample maestria de Match point, mais ici, en prenant un canevas très similaire à son film à Rome où deux fiancés vivent des tribulations (et baisent) chacun de leur côté pour mieux se retrouver,

Il faut quelques minutes pour s'habituer à Chalamet, si jeune, pour un rôle où on a l'impression qu'il a déjà vu pas mal de choses (et pas mal couché) et flirte avec l'air blasé. Mais le vif talent de l'acteur finit par emporter le morceau et il en vient à éclipser Elle Fanning, dont il faut dire que le personnage est assez antipathique (c'est d'ailleurs le défaut du film, on sent vraiment pour qui penche Woody Allen).

Quelques moments marrants, d'autres touchants, quelques uns ratés aussi, mais globalement une leçon de rythme.

Le film passe tout seul, c'est extrêmement facile à regarder. Tout roule, c'est sympa, on sourit très souvent. Mais bon, on peut pas dire que ce soit du grand cinéma non plus... Ça reste par moment d'une facilité un peu abusée, et même visuellement c'est pas la joie (cette lumière baveuse à la Tony Scott au début...).

Chalamet est vraiment pas mal (contrairement à Selena Gomez, qui phones in it comme pas permis) mais c'est selon moi Elle Fanning qui emporte le morceau. Elle est jouissive à regarder, tout ce qu'elle fait est surprenant et drôle. Très bonne performance !

Sinon c'est marrant de voir que, tout comme I LOVE YOU DADDY, autre film cancelled post-#MeToo, on a encore une jeune fille innocente aux prises avec un vieux réal, puis un scénariste, puis un acteur...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

phones it in mais c'est son personnage qui est comme ça, non ? Blasé, sarcastique, ce qui rend d'ailleurs touchant

"Phones in it"?

Elle fait du télétravail quoi, elle bosse sans vraiment être là.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J'ai juste vu la BA, mais c'est tout simplement qu'elle joue mal non ?
Cette expression ça sous-entend qu'elle est capable de mieux mais n'a pas envie. C'est surtout qu'elle est très limitée comme actrice, et du coup elle fait tâche au milieu des autres.

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phones IT in, comme je l'ai déjà dit.



A ne pas prendre littéralement, puisque justement, elle ne phone pas IN IT.

Film aussi nul que le précédent, où Allen radote ses vieilles antiennes tout en essayant, en faisant du jeunisme (le côté joueur de poker pour faire dans l'air du temps c'est totalement ridicule), de nous faire croire qu'il a encore quelque chose d'intéressant à raconter. Elle Fanning est insupportable (ça n'est pas uniquement de sa faute comme l'écrit Baptiste, il n'empêche que dans le rôle de l'ingénue il suffit de la comparer à une Monroe dans 7 ans de réflexion pour mesuré le gap qui les sépare), Selena Gomez totalement apathique et Chamalet a le potentiel pour devenir ma nouvelle tête de turc. Beau gosse d'une suffisance absolue, érudit avec une condescendance abyssale, rebelle féru de piano bar, je ne l'avais pas beaucoup apprécié chez Guadignino mais je l'ai trouvé encore plus détestable ici. Le pire étant que l'on sent bien Allen vouloir en faire un double de lui-même, mais on ne ressent jamais l'autodérision avec laquelle Allen jouait son propre rôle, il n'en reste que le côté péteux.

Je mentirais si je disais qu'il n'y a pas quelques moments qui m'ont tout de même fait sourire, mais c'est un moindre mal tellement le film gesticule à essayer de nous en faire décrocher un. Quelques rares moments réussit pour beaucoup de ratés dans une œuvre qui se repait de son milieu intello-bourgeois upper classe dont elle essaie très malhabilement de se démarquer (La scène de "révélation" de la mère à Chalamet est tout bonnement honteuse).

Woody arrête.

On dirait Dylan Farrow.

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Je dois être un des membres du forum qui aime le plus Woody Allen et ça me fait bizarre de détruire le film. Alors oui il y a un côté extrêmement plaisant dans le déroulé du film, quelques bons mots et dialogues savoureux ici et là, mais j'ai trouvé ça terriblement inconséquent et oublié dès sorti de la salle.


Wonder Wheel avait au moins quelque chose à raconter et de beaux portraits de femmes incarnés plutôt que ses personnages bobo sans épaisseur d'Un jour de pluie à New-york.


Exactement, je pose ma caméra et je fais du pseudo-marivaudage dandy à la New-yorkaise sans grande inspiration. C'est léger, les 1H30 sont rythmés et passent vite mais on retient strictement rien du film.

Sans problème, le Woody Allen le plus faible des 2010s.

3/6