Forum de FilmDeCulte

Je vous mets pas le synopsis parce qu'il vaut mieux ne rien en savoir. Ce serait dommage de se spoiler le premier bon film de Pascal Laugier.

Là où je trouve Saint-Ange chiant, celui-ci m'a sans cesse maintenu intrigué.
Là où je trouve Martyrs complaisant, celui-ci me fait bien plus mal avec sa violence "réaliste", sans sang et plus à propos.
Là où je trouve The Secret mal fichu vis-à-vis de ses retournements, celui-ci, bien que j'aie vu venir certaines choses, demeure malin dans sa structure.

C'est clairement un film de Laugier, dans le rapport sororal qui unit ses deux protagonistes, dans la construction en deux parties distinctes, dans son rapport à la violence (peut-être est-ce l'actualité, mais les coups que prennent les personnages ont surtout un impact thématique, dans l'horreur que les femmes subissent encore, leur conte de fées perverti par un ogre et une sorcière qui rigolent pas), dans l'opposition entre corps et esprit (ce que le film dit sur la fiction et le trauma n'a rien de neuf mais la manière de le traiter est plutôt bien vu, transcendant le cliché du genre de l'autrice de romans horrifiques).

Le film ne réinvente pas la poudre - ce décor plein de poupées, on l'a vu mille fois, tous comme la fille maquillée comme tel - mais ce sont les détails qui marquent (les visages tuméfiés qui font aux victimes des pommettes gonflées de poupées de porcelaine et gardent à l'écran cette vision dérangeante, que l'on ne peut pas ignorer, tout le long) et le ride reste bien tendu et singulier. Sans doute un poil plus classique dans son dernier tiers mais tout de même efficace.

Agréable surprise.

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C'est clair que l'affiche devient très limite

https://www.20minutes.fr/cinema/2233875 ... te-plainte

Je fais partie de ceux qui pensent que c'est fake et que c'est de la (mauvaise) promo. Très bizarre qu'on en ait pas entendu parler avant. Et la photo a l'hosto fait vraiment too much avec énorme coupure, oeil au beurre noir etc... et puis surtout ils auraient jamais pu finir le tournage.

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CroqAnimement votre

Ils disent que ça s'est passé le dernier jour de tournage (ce qui rajoute dans le côté fake).
Moi c'est + les 70 points de suture qui me font dire que c'est du pipeau.

Il y a aussi apparemment la boîte de prod qui donne rien sur Google.

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CroqAnimement votre

En tout cas elle a sa cicatrice sur des photos de mai 2017, et ne l'avait pas en décembre 2016 :
https://www.gettyimages.co.uk/photos/ta ... ostpopular

Ça c'est normal. Il est fréquent que, pour un film, on créé une boîte de prod spécifique (qui porte souvent le nom du film - ici c'est Incident Pictures parce que le titre US du film est Incident in a Ghost Land) précisément en cas de procès.
J'avais remarqué ça à la fin de plusieurs génériques de fin, la présence d'une boîte qui porte comme nom le titre (ou un mot du titre).

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Le truc qui me fait marrer, c'est que si tu tapes "Taylor Hickson défiguration", Google images te sort une photo de Nordahl Lelandais dans les premiers résultats.

Comme Super Cool ManChu, pour citer la boîte d'un autre film à problème.

L'article original de Deadline
http://deadline.com/2018/03/taylor-hick ... 202312643/

Truc promo bien orchestré sur plus d'un an alors, partant d'un média US pour un film qui là-bas risque de n'être qu'un obscur DTV...

Oui des fois c'est une blague à la con liée à l'univers du film

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Non mais c'est peut-être vrai en fait. Mais c'est vrai que j'ai trouvé ça louche, il y a le fait aussi que la plainte arrive au moment de la sortie alors que le tournage a eu lieu il y a un an.

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CroqAnimement votre

moi je n'y crois pas.... et j'ai envoyé un mail au cabinet d'avocats qui ne m'a pas répondu.

bon Laugier a pris sa défense

Je conseille à tous les désespérés du faible ratio de réussite des films d'horreur d'aller voir ce Ghostland. Premièrement, ça faisait longtemps que je n'avais pas autant flippé dans une salle obscure (quasi seul à 10H30 le matin). A plusieurs moments on se cramponne à ses accoudoirs pour atténuer le prochain choc, en vain.

Ensuite, la thématique sur la force de l'imaginaire est très bien menée: cette force peut se muer en carcan et déni des réalités, et doit être équilibrée avec l'action. Ce propos est très bien illustré par une structure narrative qui prend le spectateur constamment à rebrousse-poil.