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The Errand Boy en VO



Je ne peux pas m'empêcher de penser que ça aurait pu être très grand, tant l'ensemble est truffé de scènes absolument hallucinantes (le doublage, le numéro de jazz, la peluche qui endort Morty), décrit avec amour et justesse l'univers des studios, et parvient constamment à se renouveler dans ses gags (malgré leur postulat basique, exposition + destruction en règle par Morty).

Malheureusement, même si l'on resort du film franchement comblé (je me suis bidonné comme une baleine, et certaines séquences sont de vrais bijoux de cinéma) on se rend compte que c'est finalement une oeuvre qui ne va nulle part, perdue entre son désir de raconter une histoire (un postulat sans intérêt que Lewis torpille tout à coup, avec un simple cut, pour se mettre à enchaîner les gags, presque des sketches, survoltés, puis relance à l'aide de quelques péripéties qui se finissent en queue de poisson) et sa note d'intention de documentaire burlesque (idée géniale pas assez creusée). Et finalement, lorsque Lewis ose enfin dévoiler son propos (le quidam face à la machine à rêves qu'est Hollywood), c'est pour le torpiller par une fin sans gloire, voire un brin cynique et auto-satisfaite.

Ca reste hautement recommandable, car extrêmement drôle et d'une sensibilité de cinéaste remarquable (je comprends le top de Tetsuo d'il y a deux ans, et je vais clairement creuser dans cette veine), mais The Errand Boy est un film inabouti, qui se cherche trop pour vraiment emporter le morceau. Dommage.

4/6

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Ouais, ça manque un peu d'unité. C'est le cas aussi de son film précédent, le Dingue du palace, tout aussi poétique et complètement décousu. Ses films sont tous une succession de sketchs qui partent dans tous les sens mais à partir de Docteur Jerry et Mister Love ça s'oriente plus quelque part...

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N'écoutez pas Film Freak

Disons que la succession de sketches me gène moins que la tentative ratée de leur donner une unité, alors que les sketches eux-mêmes racontent déjà suffisamment de choses.

J'ai Cinderfella qui m'attend (pas réalisé par Lewis), tu recommandes ?

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Oui.

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N'écoutez pas Film Freak

Cendrillon, bof je dirais...

Dans la filmo du début, faut surtout pas manquer The ladies man (61), antérieur au Zinzin, mais qui lui est supérieur sur presque tous les points. Le technicolor y est en plus superbe, plastiquement ça dépote tout le temps, c'est chorégraphique en diable, ça raconte quelque chose, les gags sont souvent fabuleux (qquns foireux, mais c'est dans tous les Lewis), et le jazz est impeccable.
Pour moi, un de ses meilleurs et un de ses plus ambitieux, toutes périodes confondues.


https://www.youtube.com/watch?v=_C8xBOujFP0

https://www.youtube.com/watch?v=eMwC2CxhI40

C'est pourtant le plus beau film de Frank Tashlin ! (et la meilleure adaptation ciné du conte à ce jour...)

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Ca vaut pas Pretty Woman

C'est celui dans un pensionnat de jeunes filles ? J'avais adoré gamin, quand ses films passaient régulièrement à la télé...

Y en a d'autres Taschlin que je trouve meilleurs, je trouve celui-ci assez languissant, mais l'important ici est que Castorp allait manquer chronologiquement un des meilleurs Lewis, selon moi bien sûr.

Tu parles d'Artistes et Modèles Jerzy

Ah non je me suis embrouillé, je pensais que tu parlais d'un film antérieur au zinzin mais ce n'est pas le cas. D'accord avec toi pour The Ladies man, celui que j'ai préféré de ceux que j'ai vu l'an dernier, et que l'on peut directement comparer à Cinderfella pour la séquence finale, bien plus inspiré dans The Ladies man. De Cinderfella je retiens surtout (seulement?) la séquence dans la cuisine.

Pas vu, hélas, je pensais notamment au chef de rayon explosif.

https://youtu.be/uaPKEbVypRQ?list=PLMID ... WSZohMRCbw

https://youtu.be/6emEMFu0pM0?list=PLMID ... WSZohMRCbw



Oui, la scène de la cuisine sur Count Basie dans Cendrillon est bien, surtout pour la musique. Je trouve pourtant que gestuellement, Lewis n'est pas à son meilleur: ça ne m'emporte pas, mais c'est évidemment fort subjectif

Oui. Effectivement un de ses meilleurs films.

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N'écoutez pas Film Freak

La scène où il pète un câble dans le sous-sol (et qui annonce Dr Jerry et M. Love), le numéro de danse incroyable dans les marches d'escaliers (qui lui a valu de faire une attaque) et la fin, tellement touchante...

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Mais c'est antérieur au Zinzin (même si de la même année)



(Et du coup plus haut j'ai cru que tu me demandais à quel Taschlin je pensais, mais sans le point d'interrogation.)