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MessagePosté: 06 Avr 2015, 13:13 
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À 50 ans, Alexandre a derrière lui une brillante carrière d’architecte. En proie à des doutes sur le sens de son travail et sur son mariage, il part en Italie accompagné de sa femme, avec le projet d’écrire un texte qu’il médite depuis longtemps sur l’architecte baroque Francesco Borromini. En arrivant à Stresa, sur les rives du Lac Majeur, ils font la rencontre de jeunes frère et soeur, qui donneront un tout autre tour à cette échappée italienne.

Je ne connaissais pas du tout le cinéma d'Eugène Green. J'en avais entendu parler évidemment et pour moi il faisait partie de ces quelques auteurs établis très à la marge, qui sortent régulièrement des films qui échappent totalement aux grands festivals, dont la critique semble se soucier assez peu, qui font évidemment très peu d'entrées. Je n'avais strictement aucune idée de quoi retournait son cinéma. Après avoir lu sur le mur FB de Prout Man (pas par lui) que c'était le plus beau film français de ce début d'année j'ai été plutôt intrigué alors j'ai tenté.

Il faut comprendre qu'Eugène Green tente depuis le début de sa carrière de cinéaste de faire revivre la "parole baroque" venu du théâtre baroque. Je ne sais pas précisément ce que ça veut dire (je tiens ça de Wikipédia) mais à l'écran ça donne un résultat extrêmement singulier du point de vue du jeu de l'acteur. Les personnages parlent sans aucune intonation, ou du moins ils tentent d'effacer la moindre intonation. Les corps sont le plus souvent fixes, les regards perdus dans le vide, les personnages se regardent peu (beaucoup de regard caméra par contre, les champs contrechamps sont frontaux), semblent jouer dans des espaces différents sans qu'il n'y ait la moindre correspondance dans leurs paroles. Mais surtout, le plus surprenant est cette manière de prononcer toutes, je dis bien TOUTES, les liaisons. Des liaisons que l'on ne prononce pas en règle général en français. Ça commence dès le début par un "ton discours-z-officiel était très bien". Je ne les ai plus en tête mais ça continue comme ça dans l'absurde le plus total à prononcer des liaisons n'importe où, n'importe comment.

Alors c'est une vraie esthétique, c'est un véritable choix artistique mais j'ai un peu l'impression que ça passe ou ça casse. Et chez moi ça a violemment cassé. J'ai trouvé ça d'un ridicule à peu près absolu. C'est un raccourci très facile mais c'est vraiment un mélange entre les Inconnus pour la lourdeur écoeurante des dialogues et les Nuls pour cette histoire de liaisons. Vraiment le cliché du film intello/chiant pas possible. Je comprends absolument pas l'intérêt de tout ça. Je sens comme une espèce de tentative de dépouillement, d'aller toucher du doigt quelque chose de quintessentiel dans la parole et dans le geste mais ça ne marche jamais, c'est juste absolument ridicule. Ça s'arrange un peu par la suite car les personnages parlent beaucoup italien mais on est quand même dans l'ordre du facepalm permanent.

Un voyage est entrepris à un moment et il y a tout un truc assez passionnant sur l'architecture que l'on nous raconte en voix-off. Sauf que pour le coup on se retrouve devant un reportage France 5 sur Borromini (architecte italien du XVIIème, rivale du Bernin). C'est intéressant on apprend des choses mais ça a du mal à faire corps avec ces personnages morts, ces cadavres d'acteurs qui n'expriment rien. Surtout que le message final est d'une naïveté confondante (la sience et l'art ne sont rien sans l'amour et la lumière). Ça se termine sur deux jeunes personnages sur une barque sur un lac (le plan est très beau, le film est souvent très beau il faut le reconnaître) qui disent aurevoir au deux personnages principaux en bougeant les mains comme des gogols. Ce à quoi répondent les deux personnages principaux également comme deux gogols. C'est affreux, c'est tellement le cliché du film intello/chiant. Pourtant je suis quelqu'un d'assez ouvert, je suis vraiment pas réfractaire aux expériences ciné mais là tout pue tellement la mort de l'intérieur (il y a une scène à la Villa Médicis avec des jeunes qui est à se flinguer, si j'avais eu une chaise et une corde je me serai pendu au milieu de la salle comme un acte politique en hurlant "ce film n'est pas Charlie"). C'est tellement éloigné de la vision que j'ai de ce que doit être le cinéma, de que doit représenter le geste de cinéaste que le rejet ne peut qu'être absolu. Incompréhension totale.

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MessagePosté: 06 Avr 2015, 13:31 
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Art Core a écrit:
Pourtant je suis quelqu'un d'assez ouvert, je suis vraiment pas réfractaire aux expériences ciné mais là tout pue tellement la mort de l'intérieur (il y a une scène à la Villa Médicis avec des jeunes qui est à se flinguer, si j'avais eu une chaise et une corde je me serai pendu au milieu de la salle comme un acte politique en hurlant "ce film n'est pas Charlie").
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MessagePosté: 06 Avr 2015, 15:20 
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Art Core a écrit:
Il faut comprendre qu'Eugène Green tente depuis le début de sa carrière de cinéaste de faire revivre la "parole baroque" venu du théâtre baroque. Je ne sais pas précisément ce que ça veut dire (je tiens ça de Wikipédia) mais à l'écran ça donne un résultat extrêmement singulier du point de vue du jeu de l'acteur. Les personnages parlent sans aucune intonation, ou du moins ils tentent d'effacer la moindre intonation. Les corps sont le plus souvent fixes, les regards perdus dans le vide, les personnages se regardent peu (beaucoup de regard caméra par contre, les champs contrechamps sont frontaux), semblent jouer dans des espaces différents sans qu'il n'y ait la moindre correspondance dans leurs paroles. Mais surtout, le plus surprenant est cette manière de prononcer toutes, je dis bien TOUTES, les liaisons. Des liaisons que l'on ne prononce pas en règle général en français. Ça commence dès le début par un "ton discours-z-officiel était très bien". Je ne les ai plus en tête mais ça continue comme ça dans l'absurde le plus total à prononcer des liaisons n'importe où, n'importe comment.

J'ai qu'un souvenir lointain du Pont des arts, où ce jeu ressemblait un peu à celui qu'on voit dans les films de Bresson. C'était bizarre mais on s'y habituait - mais peut-être parce que pour le coup les acteurs qui blanchissaient leur intonation comme ça (Natacha Régnier, Denis Podalydès) avaient à la base un certain caractère qui survivait dans le jeu, et que le décalage avait un côté comique il me semble volontaire. Par contre, pas de souvenir des liaisons dont tu parles, ça a l'air effectivement irritant.


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MessagePosté: 06 Avr 2015, 15:29 
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Pourtant à propos du Pont des Arts, Jean Collet dans la revue Etudes considérait que le choix de prononcer toutes les liaisons donne « un effet désastreux à l'écran. » :mrgreen: (source Wiki)

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MessagePosté: 06 Avr 2015, 15:31 
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Cet article de Wikipédia détaille précisement en quoi consiste cette "déclamation baroque".

Eugène Green a écrit:
« La voyelle latente [ə] se prononçait partout, sauf là où l'élision prosodique l'avait déjà rendue inexistante. Une consonne latente suivie d'une autre consonne était considérée comme imprononçable, même en déclamation, mais toute consonne suivie d'une voyelle devait se prononcer (autrement dit, toute liaison était obligatoire), et une consonne en contact avec le vide (c'est-à-dire avant tout arrêt de la voix, et obligatoirement à la rime) devait s'articuler également. »

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MessagePosté: 06 Avr 2015, 15:35 
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J'en avais vu un, je sais plus trop lequel, j'avais trouvé ça abominable aussi. Souvenir d'un mec qui essayait de reproduire le style de Bresson mais qui en était l'exact antithèse...

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MessagePosté: 06 Avr 2015, 15:36 
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Oui chez Bresson ça ne me gène pas plus que ça. Mais là c'est tellement poussé à l'extrême, tellement faux, tellement figé. Horrible.

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MessagePosté: 06 Avr 2015, 18:04 
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Mince. J'hésitai entre ça et le Yoji Yamada cette semaine et je sens que les deux risquent de ne pas me plaire :| *se forcer à aller au ciné*


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MessagePosté: 06 Avr 2015, 18:21 
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Je te conseille l'homme des foules


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MessagePosté: 06 Avr 2015, 20:24 
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Il me tentait bien oui, mais il ne passe pas chez moi


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MessagePosté: 07 Avr 2015, 10:31 
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J'ai vu La Sapienza ce week-end en présence du cinéaste (à Pau). Les premières minutes ont été à l'image de ce que dit Art Core mais ensuite je suis rentré dedans et le jeu des acteurs atteint son objectif, à savoir donner un lien plus direct vers les personnages; le concept d'acteur s'efface.

Le souci c'est qu'effectivement ces personnages-là sont peu aimables. Drôle de gueule que celle du mari, étrangeté du passage soudain entre râleuse et bienfaiteuse pour la femme - c'est pour dire que la ville révèle le plus mauvais de nous et la campagne le meilleur.... mouais. Reste le jeune garçon qui a du potentiel. Mais on a du mal à s'intéresse à la tragédie qui a affecté chacun des deux couples à l'écran.

Le plus intéressant vient de l'aspect documentaire, comment les monuments sont filmés, et les explications qui en découlent. Mais le lien que Green tisse entre l'histoire personnelle des personnages et l'architecture est trop ténu pour vraiment convaincre.

L'atmosphère du film est apaisante, et si je comprends l'exaspération d'Art Core, je trouve quand même que ce genre d'essais est assez rare pour valoir le coup d'oeil. Ce film n'est pas un ramassis de clichés de film d'auteur non plus, il y a un vrai propos qui justifie ce qui est mis en place même si tout n'est pas d'une épure et d'une maîtrise à la hauteur d'un Bresson, évidemment.

Après la séance, le cinéaste s'est expliqué sur son film et franchement ça l'a un peu desservi. Il s'est mis au cinéma sur le tard après des études d'histoire de l'art et probablement un autre métier et ça se voit: il a tendance à tout vouloir expliciter sans laisser la force des images parler, et il est tout content de décrire les relations entre les personnages et comment il les rend à l'écran, par exemple il dit que dans telle scène tel perso est en retrait par rapport à l'autre et ils se regardent pas pour montrer en quelques secondes que le couple est dans une mauvaise passe ----> des techniques cinématographiques de base, donc?

Sur les liaisons: une femme a posé la question et Green a dit avec le sourire qu'il en avait marre de répondre à cette question. En gros c'est apparu dès son premier film lorsqu'il a demandé à ses acteurs de jouer en abandonnant les habitudes actor's studio et de respecter ce qu'il juge comme des intonations plus réalistes. Marquer la liaison était une manière pour les acteurs de se rappeler de cette nécessité; Green s'est dit que tant qu'à faire, autant pousser le procédé au maximum pour accomplir pleinement le geste artistique et c'est resté, absolument toutes les liaisons, même celles qu'il n'est pas nécessairement correct de faire, sont restées. Mais il se désespère de voir que certains critiques y voient le symbole esthétique centrale de son cinéma.

Le mec est en tout cas ultra cultivé et intéressant à l'oral, c'est plus un prof qu'un cinéaste. Il a dit plein de trucs sur la nécessité du sacrifice dans tout mythe, sur la modernité qui ne peut plus rien prolonger pour inventer et qui du coup casse pour le faire, et sur la prééminence de la Raison sur le coeur depuis Aristote. Clairement c'est un platonicien un peu mystico-pouet pouet mais il a le mérite d'être fidèle à lui-même dans le film où je trouve, on sent une certaine pureté mystique qui n'est pas visible souvent au cinéma.


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MessagePosté: 07 Avr 2015, 11:49 
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Si je suis parfaitement honnête, je suis d'accord avec toi sur cette espèce de pureté mystique qui affleure par moment, comme un dépouillement total pour atteindre quelque chose d'aussi simple que profondément fondamental (la lumière d'une bougie sur une table de nuit). Mais c'est tout ce qu'il y a autour qui me bloque.
Au fait tu te souviens de comment s'appelle la ville où ils rencontrent les deux ados ? Ça a l'air super beau (notamment cette île avec ce palais au milieu du lac).

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MessagePosté: 07 Avr 2015, 12:12 
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Stresa. Oui c'est un véritable petit paradis qu'il filme-là...


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MessagePosté: 07 Avr 2015, 12:55 
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Art Core a écrit:
pureté mystique qui affleure par moment, comme un dépouillement total pour atteindre quelque chose d'aussi simple que profondément fondamental (la lumière d'une bougie sur une table de nuit).)


J'ai pas vu le film ni aucun d'Eugène Green mais c'est ce que j'avais ressenti devant le - seul - film des Straub que j'avais vu (Sicilia) et devant les derniers Godard. Bon, après ça reste pas ma tasse de thé comme cinéma.


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MessagePosté: 07 Avr 2015, 14:00 
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Baptiste a écrit:
Stresa. Oui c'est un véritable petit paradis qu'il filme-là...


Voilà merci. Ce film m'aura peut-être servi à organiser mes prochaines vacances :mrgreen: .

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