Forum de FilmDeCulte

Dans une ville où la justice est impuissante, les plus désespérés réclament vengeance, et les criminels les plus impitoyables sont poursuivis par des milices.
Marv se demande comment il a fait pour échouer au milieu d'un tas de cadavres. Johnny, jeune joueur sûr de lui, débarque à Sin City et ose affronter la plus redoutable crapule de la ville, le sénateur Roark. Dwight McCarthy vit son ultime face-à-face avec Ava Lord, la femme de ses rêves, mais aussi de ses cauchemars. De son côté, Nancy Callahan est dévastée par le suicide de John Hartigan qui, par son geste, a cherché à la protéger. Enragée et brisée par le chagrin, elle n'aspire plus qu'à assouvir sa soif de vengeance. Elle pourra compter sur Marv…
Tous vont se retrouver au célèbre Kadie's Club Pecos de Sin City…

Neuf ans ont passé depuis le premier Sin City, petite bombe graphique sélectionnée en compétition lors du Festival de Cannes, objet culte, entre le comics animé et le cinéma en prises de vue réelles, qui avait beaucoup impressionné à son époque, y compris votre serviteur. A part la volonté d'amasser quelques dollars de plus, on ne comprend pas bien ce qui a poussé Robert Rodriguez et Frank Miller à se replonger dans l'aventure, surtout qu'ils vont artificiellement relier les deux opus, comme s'ils avaient eu conscience que l'arc principal - l'histoire de Dwight McCarthy n'étais pas assez travaillée pour tenir la distance d'un long métrage. Bien sûr, on ressent la volonté de rester dans le genre du "Pulp", avec tous les clichés du genre, mais la narration toussote, cherche son ton, ne parvenant pas à créer un liant entre les différents récits qui tienne la route, autre qu'un goût prononcé pour les courbes féminines et la castagne. Il y a quelques beaux moments iconiques dans le film, quand Dwight et Marv affrontent Manute, l'homme de main d'Ava Lord, ou quand Miho entre en action avec ses katanas, mais les effets numériques paraissent souvent "cheaps" à l'écran, mal intégrés à l'ensemble, et, parfois, d'une surprenante laideur. On passera sous silence le "machisme" d'un film où les femmes sont toutes des putes ou des mantes religieuses matées par des hommes qui en ont - on nous opposera qu'elles sont des femmes d'action qui mènent les mâles par le bout du sexe, ce qui est vrai. Mal écrit, pas toujours bien joué, très inégal, Sin City - j'ai tué pour elle ne retrouve jamais l'âme noire de son aîné, cette atmosphère dépressive qui collait à l'écran et donnait de la profondeur à l'ensemble. Le film a fait un four aux Etats-Unis. Pas sûr que cela soit immérité.

2/6

Je ne sais pas si c'est la redite de ce qui aurait dû rester une expérience concluante unique mais j'ai trouvé ça plus grossier (dans sa volonté de polar hard boiled outrancier) et plus torché (dans la narration, qu'il s'agisse de la façon dont les segments s'articulent les uns avec les autres ou du récit de chaque segment en soi). Il n'y a plus aucun poids, notamment dans l'histoire principale - adaptée de J'ai tué pour elle qui était pourtant mon tome préféré de la BD originale - tellement tout est limitée à une posture qui paraît forcée dans cette écriture qui ne prend pas son temps et n'arrive donc pas à conférer l'iconisme nécessaire pour transcender les archétypes et les dialogues volontairement clichés.

Dans les intrigues créées pour le film, celle de Gordon-Levitt est pas trop mal, celle d'Alba est toute pourrie.
Et l'intro, adapté d'une histoire courte de la BD, est sans intérêt.

Le semblant de continuité avec le premier film est d'ailleurs amoindri par l'absence de Clive Owen dans le rôle de Dwight post-chirurgie, remplacé par un Josh Brolin au maquillage ridicule.

Heureusement qu'il y a le corps affolant d'Eva Green, iconisé comme il faut.

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Le premier, objet culte ? Vraiment ?

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

BILANS CINEMA : 2023 I 2024

Idem, c'était mon préféré, et quand je vois le film, je me demande pourquoi.

Sinon, t'attends deux mois et tu l'as sur le net...bon sur grand écran, c'est pas mal (toi aussi, essaie de voir si on voit les lèvres d'Eva obscurcies par du noir numérique).


Union des deux meilleurs persos, Dwight et Marv, intrigue la moins "basique"...

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J'en gardais plutôt un bon souvenir, du Comics, après je n'ai jamais été trop Frank Miller.

Ce qui m'a le plus dérangé dans ce film c'est à quel point il est chiant. Comment peut-on proposer un spectacle aussi "chiche", il n'y a quasiment pas d'action et le peu qu'il y a est totalement à chier (ouaiiiis Marv qui saute par dessus une barrière en moto et qui fait tomber deux mecs !). Le problème c'est que le scénar est totalement vide du coup sans action c'est même plus possible tellement je m'en contrecarre le cul de ces personnages tous plus transparents les uns que les autres. En plus je trouve le film super ringard (le look immonde de Rosario Dawson, l'asiatique, le maquille improbable de Josh Brolin...). Eva Green évite la débâcle totale grâce à son personnage assez savoureux d'ultimate Femme Fatale mais bon c'est vraiment peu. Exemple parfait de suite qu'il fallait pas faire.

1/6

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CroqAnimement votre

Quelqu'un a revu le premier récemment ? Jme souviens qu'il avait fait son effet à l'époque, et j'en ai un super souvenir. Mais j'ai l'impression que c'est le style lui même qui est devenu ringard. Ou alors il marche toujours et c'est un miracle.

J'avais déjà trouvé ça assez chiant et distant, à cause de cette voix-off (et pourtant j'étais complètement tombé amoureux du parti-pris plastique... en voyant la BA je me disais que ça allait être un chef-d’œuvre, quel gâchis).

J'avais grave kiffé mais j'ai peur de le revoir du coup.

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Déjà à l'époque je trouvais ça horrible. J'ai toujours détesté cette approche visuelle mochissime. J'étais fan de la BD et pour moi ça méritait bien mieux.

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N'écoutez pas Film Freak

Ah j'adorais perso... A chaque nouveau perso sa variation sur la charte graphique de base, ça racontait déjà immédiatement quelque chose (quoi laissé en couleur, quoi mis en aplat blanc, la BA jouait pas mal de ça justement). Après, c'est peut-être simplement des idées déjà présentes dans la BD que le film n'a fait que décalquer, je ne sais pas.

J'ai un peu l'impression qu'à trop vouloir copier/coller la BD ils transposent des trucs qui fonctionnent pas au ciné (le look de certains persos...). J'avais un souvenir plutôt correct du premier aussi malgré le côté inégal (je me souviens d'une scène totalement à chier avec Tarantino).

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CroqAnimement votre

C'est justement ça qui était le plus gênant, une adaptation décalque sans véritable plus value.