Forum de FilmDeCulte

Un psychopathe sème la mort en ville en scalpant ses victimes pour recréer sa mère abusive décédée plusieurs années auparavant.

Je ne sais plus trop si j'ai vu l'original, mais ce qui est sûr c'est que j'ai déjà vu ailleurs tous les morceaux de bravoure au scalp et à l'auto-charcutage de ce Maniac 2012. Les prod Langman souffrent des mêmes problèmes que ceux d'Europa corp où on retrouve un habile faiseur aux commandes, qui se débrouille vraiment pas mal sur le principe de la caméra subjective, sur la direction d'acteurs avec un Elijah Wood qui ne se rend pas compte qu'il est sur une voie de garage et qui compose en quelques plans furtifs un psychopathe halluciné. Mais voilà, comme d'habitude, le scénar est débile. On pourrait ponctuer la tirade où le mec dévoile sa vraie personnalité de taré par le too d'Homer Simpson à toutes les phrases. Une carte de visite sans valeur ajoutée, sans originalité.
2/6

Je ne comprends pas ces films qui décident d'adopter un parti-pris aussi ostentatoire pour finalement n'avoir aucune rigueur.
Le principe de la caméra subjective, pourquoi pas? Mais bon, c'est un peu comme la 3D, une bonne mise en scène parvient à communiquer ce qu'il faut sans avoir recours à un artifice aussi voyant. Et le souci d'un artifice aussi voyant, c'est qu'il se rappelle constamment au spectateur. Surtout quand il est foiré.

Alors on essaiera de justifier les écarts en parlant d'une caméra subjective de l'esprit plutôt que du regard du protagoniste mais bon, au bout d'un moment, les raccords dans l'axe, les inserts en gros plans, la continuité trop découpée, trop montée - sans oublier les inévitables inexactitudes dans le positionnement des mains ou du reflet de l'acteur - ça va bien quoi. Ca freine toute immersion.

Mais le pire, c'est que le vrai problème n'est même pas là. Enfin oui et non. Disons que le film semble s'appuyer exclusivement sur son dispositif de mise en scène vu comme l'écriture est délaissée. Le scénario n'a rien d'autre à proposer qu'une succession de meurtres, forcément redondante, et une psychologie de film d'horreur de base (avec aussi toutes les habituelles bêtises que commettent les personnages féminins).

Du coup, vu que l'empathie de marchait déjà pas, c'est très vite chiant.
Et quand ça vire à la surenchère et au n'importe quoi sur la fin, avec du gore bien complaisant à la française, et bah ça ne pardonne pas.

En tout cas, moi je pardonne pas.

1/6

Wood est pas mal. La musique est bien.

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Le gore était déjà dans l'original (américain).

Sinon, j'ai trouvé ça... Intéressant. Aja explique qu'il s'agit d'une fausse vision subjective, celle de l'esprit et non une captation directe de ce qu'il devrait voir. Je retiens surtout le fabuleux plan qui sort de la vision subjective pour montrer Wood, le couteau à la main, comme une bête sauvage. Le reste est sympa dans le cadre d'une nuit Mad Movies ou d'une soirée entre potes (c'est aussi un peu son but). J'aime aussi beaucoup le LA tel qu'il le montre.
3/6

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L'original était plus bricolo et arrivait par sa réalisation à instaurer une ambiance bien glauque. Le remake est plus sophistiqué et par ses partis pris arrive à créer une immersion qui le distingue du Lustig et le visage enfantin d'Elijah Wood créé un décalage troublant avec le personnage psychopathe interprété par Joe Spinell. L'annonce du choix de l'acteur avait fait crier les fans mais il faut reconnaitre que c'est le principal atout du film.

Il n'y avait pas plus de scénario dans le premier film, plus une suite de scènes qui illustre le chaos mental du tueur et sa virée en enfer. C'est moins réussi que le Lustig mais je trouve le remake intelligent, une relecture d'un classique qui arrive à s'en distinguer et à se le rapproprier par sa mise en scène, l'exploitation des décors de LA, le côté sec et brutal des scènes de meurtres (l'intro et la fin). Je suis curieux de voir le premier film de Khalfoun. En tout cas, ça fout bien les jetons et ça me rend curieux de voir le premier film du réalisateur. C'est un peu inégal mais il y a des images qui me restent comme les scalps des victimes ou le cauchemar final. A recommander même si l'original superbe est au-dessus.

C'est ce que je dis dans mon message, mais justement, je trouve ça un peu facile. Et pas assez poussé d'ailleurs.
Ca fait un peu réal qui veut le beurre et l'argent du beurre.

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Dans la BA ça donne l'impression de ressembler aux séquences "subjectives" des Giallos, très stylisé

Oui, de toute façon, même dans Halloween, film que j'adore pourtant, je trouve le procédé à la fois intelligent (car il conditionne le spectateur pour la suite) et mal foutu. Dans Maniac, forcément ça apporte une originalité, mais bon... Je m'en serais passé. D'ailleurs, les meilleurs moments sont ceux où l'on sort du procédé.

Je réponds ici à ton message sur FB : dans l'original la fin est assez dégueulasse et hyper gore (surtout pour l'époque). En revanche, elle cadre mieux avec le côté craspec du cadre (le NY du début des années 80) et du personnage. Donc ça paraît non pas moins gratuit (franchement la première fois j'étais partagé entre l'horreur et le rire) mais peut-être plus en adéquation avec ce qui précède.

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Carpenter a l'intelligence de le limiter à l'intro et surtout de jouer sur la révélation de l'identité du tueur.


Ok. Là le truc, c'est que ça fait vraiment "allez, on a besoin de finir avec une bonne grosse scène gore" et ça fait vraiment rajout.

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Ce qui est bizarre, c'est aussi d'avoir conservé cette scène finale mais d'avoir dégagé celle de la tête qui explose (LE plan de ouf de l'original et le summum du travail de Tom Savini). Du coup, là aussi, ce qui contraste violemment dans le remake (qui enchaîne les "petites" morts avec un final ultra gore) semble plus homogène dans l'original (plus ou moins gore du début à la fin). Autre truc qui probablement rend l'original moins gratuit : l'utilisation d'effets spéciaux et maquillages en latex. Ca gicle moins, c'est plus lourd, plus organique.

Globalement je suis d'accord avec ton avis, mais outre que je trouve malgré tout l'essai intéressant (à défaut d'être réussi), je pense vraiment qu'il s'agit d'un pur film de drive-in et que le voir dans une salle bourrée de geeks débiles a beaucoup aidé à l'appréciation. Rien que l'apparition du titre lors du premier meurtre, au milieu des hurlements du public, foutait vraiment le frisson.

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T'es sûr ? Dans mon souvenir, il utilise plusieurs fois la vue subjective au cours du film (et parfois effectivement joue avec en te faisant croire que c'en est alors que le tueur finit par apparaître dans le cadre).

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

BILANS CINEMA : 2023 I 2024

PS : essaye de voir le Lustig, c'est vraiment un bon film, quelque chose de très fort.

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Quasiment pas. Après, il y a des plans où ça se discute et où il n'y a pas de réponse, mais le grand jeu du film est comme tu le dis de faire croire ensuite à de la vision subjective pour finalement faire apparaître le personnage dans le cadre (généralement en arrière plan, ce qui le différencie aussi des Vendredi 13 et cie).

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Oui mais ça c'est tous les films d'horreur...moi je pensais plus précisément à l'intro où il est clair qu'on est dans une caméra subjective soutenue/continue.

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Ah mais l'intro est pas mal...après par contre...d'ailleurs la salle riait grassement comme devant un nanar à la fin hier soir...

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AKA la meilleure scène.

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