Forum de FilmDeCulte

Je connaissais la "légende". Le succès immense. Les Césars. La mort de Collard.

Le film est certainement bourré de défaut. Collard donne tellement que certains pourront être choqués, trouver des clichés... Pour moi, c'est tout de même un choc.

Le film transpire tellement la sincérité, ça me parait difficile de ne pas être touché. Cette fuite totale vers la vie de Jean, séropositif, qui "veut faire partie de la vie", tout en étant littéralement vampirisé par ses pulsions, est fascinante. Et puis c'est une superbe histoire d'amour avec le personnage de Borhinger. Entre possession, déchiquettement, harcelement et volupté. Vraiment magnifique.

C'est superbement cadré et interpreté. Bohringer, Collard lui même, même Célarié Je ne peux pas vraiment y voir un film générationnel étant né en 1982 mais je conçois totalement (telles que j'immagine ces générations 1980) le succès du film et son retentissement.

Content de l'avoir enfin vu.

Tout pareil... Un film vibrant et à fleur de peau. A noter que Collard avait débuté comme assistant chez Pialat et que cette influence se ressent dans Les Nuits Fauves.

La fin sur la plage (dernière rencontre entre Jean et Laura) est un joli hommage à Nous ne vieillirons pas ensemble.
Sinon, film magnifique, d'une force incomparable, possédant un souffle presque inédit (sauf chez Pialat, justement, ou plus récemment dans Les Corps impatients). Beaucoup de défauts, mais ça transpire de rage et de vie.

Ca tombe bien que tu cites aussi Les Corps Impatients, c'est le seul film français récent qui m'ait plus ou moins rappelé Pialat. Du coup, j'ai beaucoup d'espoir en Xavier Giannoli... Son prochain film, Une aventure, a l'air prometteur :

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_g ... 57478.html

(info people : coup de foudre entre Ludivine et Nicolas sur le tournage, qui ont donné naissance à une petite Bonnie)

Et Giannoli reconnait lui-même, d'ailleurs, l'influence de Pialat.

Hum, je n'ai pas, vraiment pas aimé Les corps impatients, qui pour moi fait très "Hélène et les garçons au service de cancérologie".

Ce que vous dites sur la filiation artistique entre Pialat et Collard me rend encore plus impatiente de découvrir le premier, dont je viens enfin d'acquérir le volume 1 de l'intégrale! (à noter que Collard apparaît dans A nos amours, je crois qu'il y joue le fiancé de Bonnaire)

J'ai fait partie de ceux qui ont découvert Les nuits fauves en salles, j'avais 17 ans à peine, j'en suis sortie chamboulée. Avec le recul, j'ai mieux distingué ce qu'il pouvait y avoir d'excessif et de narcissique dans ce film..
Mais il n'en demeure pas moins qu'à l'époque de sa sortie, il a touillé la hallebarde dans la plaie de maniere salutaire, rappelant que le SIDA faisait des ravages et que vivre son homosexualité revenait souvent à vivre dans la marginalité. (pardon pour le côté militant)
Et j'admire totalement le jusqu'au-boutisme de la démarche de Collard, l'energie nerveuse et sensuelle du film, et le romantisme qui affleure même dans les scènes les plus charnelles.

_________________
Ladyhawke.

Toujours aussi fan.

et comme Ladyhawke au dessus, il y a quelque chose de très sensuelle, fiévreux et vivant. Une énergie unique.

_________________

A un ou deux détails près, j'avais détesté à l'époque et encore davantage après avoir lu le (mauvais) livre.

Malgré cela, j'ai envie de le revoir histoire de refaire une idée vingt ans après.

_________________
There is no such thing in life as normal