Forum de FilmDeCulte

Les Shkolnik sont chercheurs de père en fils. Alors qu’Eliezer Shkolnik, professeur puriste et misanthrope a toujours joué de malchance, son fils Uriel est reconnu par ses pairs.
Jusqu’au jour où le père reçoit un appel : l’académie a décidé de lui remettre le prix le plus prestigieux de sa discipline. Son désir de reconnaissance éclate au grand jour.


Prix du scénario à Cannes, excusez du peu. En fait, c'est assez difficile à comprendre, pas que le script soit mauvais, mais de là à lui décerner un prix. Surtout que le film se remarque plus par sa photographie et sa mise en scène qui arrive bien à instaurer le burlesque voulu par l'histoire. Le chapitre où Cedar expose ce qu'on devrait savoir à propos de ses deux protagonistes est un modèle. Après, ces moments réjouissants se déroulent par intermittences et on vogue un peu plus dans le classique question mise en scène. De loin, ça aurait pu aboutir à un Il divo où la mise en scène joue un véritable rôle burlesque mais Cedar ne va pas au bout de ses intentions.

Le problème du film est qu'on a du mal à s'attacher à la relation père-fils, même si leur jalousie est assez comique. A noter une hilarante scène où le fils espionne son père en tenue d'escrimeur. Les seconds rôles sont nettement plus intéressants : que ce soit la fidèle domestique où le petit-fils au détour de deux scènes. Ca réussit quand même l'exploit d'être assez drôle sur un sujet assez rebutant mais la relation familiale reste assez peu émouvante. Même si j'aime bien la tournure cynique que prend le film dans son dernier quart d'heure.

Après, je me demande toujours qui est l'amie du père rencontrée dans le jardin? C'est quand même plaisant mais ça manque un peu de profondeur au final.