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En VO : Le colt cantarono la morte e fu... tempo di massacro



Tom Corbett, un orpailleur, reçoit le message d'un vieil ami de sa famille qui lui conseille de revenir au pays natal. Le ranch de son frère, le village tout entier, même la banque, appartiennent désormais à la famille Scott. Tom réussit à retrouver son frère qui vit avec sa vieille nourrice dans une ancienne maison hors du pays.

On est bien avant l'âge d'or fantastique de Fulci, et il faut bien avouer qu'en dépit de la très bonne tenue formelle du film et de ses belles trouvailles de cadrages à de nombreux moments, il n'aurait pas été évident de reconnaître sa patte sans le savoir. On peut bien arguer du sadisme à rallonge de la scène d'ouverture façon chasses du compte Zaroff, et celle centrale du fouet, ou quelques compositions lors d'exécutions, le reste n'est pas encore lié à la patte du chef opérateur Sergio Salvati.



Il n'en reste pas moins qu'en tant que Western italien, c'est passionnant et diablement divertissant. Le scénario de Fernando Di Léo tourne presque entièrement autour d'une famille qui se révèle de plus en plus dégénérée, et la relation entre les deux "frères" (Franco Nero et George Hilton), d'apparence assez différents, flirt subtilement avec la gémellité au niveau de la mise en scène. C'est plein d'humour avec une scène de baston en saloon très réussie et son chinois qui a l'air de sortir de Lucky Luke (mais avec ce qu'aucune adaptation de Lucky Luke ne réussira!)... Bref c'est presque proche d'une BD des éditions LUG tout en jouant d'une violence très poussée, assez original dans le genre.