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Nana a quatre ans et vit dans une maison de pierres par delà la forêt. De retour de l’école, une fin d'après-midi, elle ne trouve plus dans la maison que le silence. Un voyage dans la nuit de son enfance. Le monde à sa hauteur.

Pour faire un raccourci rapide on peut dire que ce film c'est un peu un Nobody Knows champêtre avec une petite fille livrée à elle même.
On retrouve cette même fascination pour le geste pur de l'enfant, pour cette façon innocente de vivre, pour cet enthousiasme indéfectible et pour cette douce poésie que l'enfant incarne presque malgré lui. Plus que jamais à la croisée du documentaire et de la fiction le film déroule son petit programme autour de sa petite actrice formidable qui parvient à occuper l'espace d'une façon magnifique avec trois fois rien, avec quelques gestes (la manière de mettre un morceau de bois dans le poêle ou de dégager ses cheveux de son front) ou ces flots de paroles prononcées pour soi-même. Le film joue bien sûr sur cette corde sensible qui nous fait nous extasier sur chaque petites phrases prononcées de sa voix fluette mais Valérie Massadian parvient à toucher à quelque chose d'autre à investir un autre chant qui va au delà de l'observation béate d'une enfant. C'est le conte et la mythologie qui s'invitent autour de Nana, elle qui se retrouve seul à se répéter un conte que lui avait lu sa mère avant de disparaître. Et dans cet hyperréalisme de la vie quotidienne d'une enfant livrée à elle même, la réalisatrice crée un petite ritournelle de conte cruel (la première scène - le meurtre d'un cochon - très graphique est assez hardcore) qui donne au film une autre dimension.

Ca reste un petit film avec quelques maladresses (il aurait gagné à être beaucoup plus concis dans sa première partie) mais très agréable, très pur et beau qui témoigne d'un joli talent à suivre.

4.5/6

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Le film fait beaucoup penser à Ponette de Doillon aussi, même si j'ai trouvé l'interprétation de la gamine plus naturelle ici. Il y a des choses vraiment très belles et prometteuses, toute la seconde partie en effet qui perso m'a bien plus touché que Nobody Knows, même si le film est quand même bizarrement structuré : ce long passage de l'enfant seule qui fait suite à une collection de séquences plus inégales. Il y a un moments hirsute de la première partie notamment que je n'ai vraiment pas compris, c'est celui où la mère écrit son message au rouge à lèvre sur le capot de la voiture là, je ne comprends vraiment pas... Je veux bien un éclaircissement sur ce passage d'ailleurs.

Oui pareil moment inutile et que j'ai du mal à rattacher au reste à part :


Sinon pas vu Ponette de Doillon, il faudrait que je le voie je suis sûr que ça me plairait.

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