Forum de FilmDeCulte

Un portrait de HPG, acteur, réalisateur et producteur de films pornographiques, entièrement conçu à partir des milliers d’heures de making-of enregistrées lors de ses tournages. Plus qu’une simple archive sur les coulisses du X, ce film documentaire s’interroge sur la pornographie et la passion pour le réel qui la caractérise.

Je m'étais un peu monté le bourrichon devant les bonnes critiques et je m'attendais à quelque chose qui dégage un propos au moins aussi fort que Soderbergh avec The girlfriend experience. Au final, on se retrouve surtout dans une sorte de comédie trash (probablement le film français le plus drôle de cette année, avec ces répliques souvent totalement improbables qui doivent beaucoup à la gouaille de HPG et au manque d'inspiration de la chaudasse qui se retrouve à composer entre une levrette et une faciale), avec quelque chose qui touche presque au sordide dans cette compilation de scènes volées. Qu'y voit-on? Du porno gonzo filmé à l'arrache dans l'appart à la déco fonctionnelle de HPG; des corps nus las et blasés, capitonnés dans une fausse excitation qui rappelle que tout ceci n'est qu'un travail; un petit black persuadé qu'il va se serrer plein de meufs et qui se retrouve, embobiné par HPG, à se faire enculer pour une scène gay; une nana obèse nympho contente d'être là et qui se met à pomper tout le monde même quand le tournage est fini. Parfois, il y a quelques moments qui s'échappent au pathétique, comme une étreinte en plein air entre deux positions calculées. Mais pour une radiographie de l'état de la pornographie en France, on repassera.
4/6

Sinon j'ai beaucoup ri sur les remarques de certaines critiques sur les deux gays "épuisés par la fatigue" au pied d'un sling, nimporte qui aurait regardé la scène en entier aurait compris qu'ils sont en descente de GHB.

Je pensais aussi à de l'héro, puisque HPG demande qu'on lui fasse une cuillère, mais c'était p-ê un nom de code pour autre chose.

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Oui je pense aussi!

Non c'est plutôt quand il demande à boire et qu'ils lui disent non, pas cette bouteille.

Horaires qu'en soirée, ça fait chier... Mais bon je vais essayer de y aller.

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CroqAnimement votre

Ca doit être lié à l'interdiction aux moins de 18 ans. Parce qu'à 20h30 tout le monde sait bien que les mineurs sont couchés!

Tu pense aussi que c'est un nom de code pour autre chose ou bien tu penses aussi que c'est de l'héro ?

pour la bouteille, c'est pour quoi ? je me demandais ce qu'il pouvait y avoir dedans.

(n'empêche qu'elle est désespérément belle cette fin)

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Dis papa, c'est quoi cette bouteille de lait?

http://couple.notrefamille.com/amour-sexo/kamasutra/les-cuilleres-position-9274.html

Le GHB ça se mélange, ça a un goût de dissolvant particulièrement dégueulasse. Et je doute fortement de la capacité d'un camé à bander shooté avec de l'héroïne.

Mince, mes souvenirs de cette scène ne rendent pas cette position faisable, mais je me trompe p-ê...

Ma théorie sur l'héro s'effondre un peu, donc, mais sans conviction

Je ne savais pas pour le GHB. Tu as déjà essayé, donc. Quels effets tu as ressentis ?

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C'est de la merde, les enfants. Ca laisse un goût désagréable, ça t'excite deux heures en donnant des impressions de vertige et si tu doses mal ça donne envie de roupiller d'où le nom de drogue des violeurs.

Et maintenant les bad trips d'Arnotte chez les scouts.

lol

mais je pige même pas de quoi vous parlez...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Parfaitement d'accord avec DPSR.

Le film n'est jamais plus efficace que dans son aspect comique improbable où des acteurs et actrices tout sauf bandants se débattent dans des scènes de comédie improvisées surréalistes et des scènes de cul tristes, sans plaisir où la plupart du temps on simule la pénétration et ou on rajoute du dentifrice pour simuler une éjaculation bien mousseuse...
Mais ce qui est réussi c'est quand soudain ça sort des rails, quand soudain l'une des actrices prend visiblement son pied devant la caméra (et on comprend qu'elle n'a pas baisé depuis très longtemps), quand un jeune acteur se fait enculer en matant un porno straight, quand soudain un moment volé entre un acteur et une actrice donne un moment de tendresse incroyable bien plus beau et sexuel que tout ce qui avait été filmé jusque là.

Le réal à présenté son film comme un constat sur un lieu de travail du rapports entre les ouvriers. Mais je trouve qu'il manque un élément essentiel à la donnée du problème : l'argent. On n'en saura rien. Qui se fait payer ? Combien ? La plupart sont clairement des amateurs, des débutants, d'autres sont des acteurs plus confirmés. Bref le sujet n'est jamais évoqué mais il est pourtant je pense relativement central à toute cette industrie.

Mais c'est un film qui fonctionne parfaitement sur la fascination, qui fait que je ne m'y suis jamais ennuyé. HPG est plutôt marrant comme mec, quand il fait son JCVD en donnant des leçons de vie incohérentes ou quand il essaie tant bien que mal que ses films ressemblent à quelque chose.
Le premier et le dernier plan sont géniaux (et effectivement ne pas voir que c'est un bad trip de drogue faut être légèrement teubé).

4/6

Sinon à savoir qu'HPG et le réal viennent en personne présenter le film tous les soirs au MK2 Beaubourg à 20h20.

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CroqAnimement votre

Le porno en France c'est 200-300 euros la scène quand on est inconnu, parfois moins. Après faut pas s'étonner du nombre de thons et que l'un des deux acteurs mecs sert pour les scènes hétéros ET les scènes gays.

Rien à ajouter aux avis de DPSR et Art Core qui ont très bien ciblé la chose, dans tout ce qu'elle a de tragicomique et de confusion avec le réel.

4/6

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