Forum de FilmDeCulte

Hôtesse de l'air, Ellen parcourt le globe en essayant de maintenir sa relation avec Florian, son compagnon. Les révélations dont il lui fait part font pourtant vaciller cette femme habituée à garder son maintien en toute circonstance. Prise de panique, Ellen s'enfuit en plein service. Elle comprend qu'elle laisse son ancienne vie derrière elle, ce que lui confirme avec intransigeance sa supérieure hiérarchique. Une nouvelle existence commence alors, privée de toute attache, dans laquelle Ellen cherche progressivement sa place. Elle observe ceux qu'elle rencontre ou ceux qui l'accueillent, comme ce groupe de jeunes altermondialistes fâchés avec l'industrie agroalimentaire...

Un nouvel exemple de film de nana maniaco-dépressive qui pète un câble et qui plaque tout. Mais la dite nana est Jeanne Balibar, dans un film allemand (l'occasion d'entendre une voix totalement différente de ses intonations traînassantes en français alors qu'elle n'est pas passée à la post-synchro, avant de la voir dirigée au théâtre en français par Franck Castorf à l'Odeon), ce qui rajoute à ce côté imprévisible et à la bizarrerie flottante typique de la nouvelle vague du cru. Le début est riche de situations ubuesque, et je ne sais pas si c'était la salle de vioques du reflet medicis, mais je me suis retrouvé souvent à me marrer tout seul, surtout pendant les scènes avec les végétariens altermondialo-activistes. Mais comme souvent dans ce genre de truc, ça se perd en route et ça prend l'eau faute d'une vraie direction dans son errance, et les petits détails curieux qui charmaient au début (au bout de dix minutes, on voit quand même un léopard courser un easyjet) virent au gadget ménagerie de Thoiry.
3/6