Forum de FilmDeCulte

De retour en Tunisie, après la mort de son père, Malik, la trentaine, doit à nouveau vivre chez sa mère. Il voudrait lui dire qu'il aime les hommes, mais il n'y arrive pas et s'enfonce dans ses mensonges.
Lorsqu'il rencontre Bilal, tout devient possible : le jeune architecte, son amant et sa mère s'affranchissent des interdits pour embrasser pleinement la vie. Dans la chaleur de l'été tunisien, chacun va toucher du doigt le bonheur auquel il a longtemps aspiré.

Lassé des drames psychologiques sur l'outing ou sur les brimades homophobes permanentes, les films gays de Mai mutent dans un optimisme béat: Après le film d'inceste des deux frères mannequins qui roucoulent de bonheur après le décès de papa et maman, voici un film tunisien avec le grand retour de Salim Kechiouche en objet du désir homo, qui s'il a le mérite d'oser montrer une scène de sodomie qui passera sous les fourches caudines de la censure nationale malgré la présence de la superstar locale Claudia Cardinale, accumule les maladresses (les acteurs jouent très souvent faux, la métaphore du fil de tee shirt ou chemise qui se détricote comme obstacle à l'affirmation de soi est un peu ridicule) mais semble s'en foutre, prenant un malin plaisir à désamorcer dans l'os tout élément négatif ou pessimiste. La détresse de la mère quand elle tombe sur son fils en train de coucher avec un mec doit durer deux minutes, et à un moment on évoque que cette idylle ne serait motivée que par l'argent alors que finalement non la discussion était sur le ton de la plaisanterie. Du pur pride movie.
3/6