Forum de FilmDeCulte

Joy, 18 ans, disparaît. La police sollicite Helen, une jeune apprentie comédienne qui s'apprête à quitter son foyer d'accueil, pour incarner l'adolescente dans une reconstitution.

Et les Britanniques Christine Molloy et Joe Lawlor d'observer le glissement, la rencontre des fantômes, d'une fille qui n'est plus à celle qui la réincarne. Helen capture l'indifférence polie par le temps d'une gamine sans rien, projetée dans la peau d'une autre - une famille, un petit ami, un imper jaune. Pourtant, lorsqu'Helen enfile ce dernier, elle ne disparaît que davantage, aspirée par le décor automnal des bois. A l'école, on assiste aux répétitions de Brigadoon, comédie musicale dont les habitants sont endormis depuis 100 ans. Les yeux clos, Helen semble bien les avoir depuis aussi longtemps, existence privée de sens et de but, atone et éteinte. Molloy et Lawlor, à coups de lents travellings de serpents, dessinent avec délicatesse cette douleur rentrée bouche cousue, cette projection comme une renaissance mais aussi une barrière, et font quelques merveilles avec leur direction d'acteurs, notamment avec l'héroïne, délivrant le moins d'intention pour le maximum d'effet. Et d'émotions, car sous la glace, on sent un embrasement qui sans cesse grandit.

Ca va être distribué, ont indiqué les réalisateurs. Cool!

5/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Bonne surprise que Helen, avec son pitch-mystère qui fait tout de suite écho à plein de références écrasantes (la femme absente et son double), mais qui parvient à tirer son épingle du jeu par finalement la modestie de son propos (l'éventuel coté "fantastique" de l'histoire n'est que suggéré, de manière assez fine, désamorçant ainsi le coté casse-gueule du déjà vu), et par une forme assez surprenante (sur un scénario bien réaliste à la base, style nouvelle vague allemande, une succession de travelings hypnotisant, même si parfois un poil systématiques).

On retient aussi surtout l'actrice principale, à la simple présence assez impressionnante, loin de toute performance. A l'image du film entier, elle est très sobre dans son jeu, voire minimaliste, mais ce qu'elle apporte en terme de mystère ne se tarit jamais à l'écran.

4.5 ou 5/6

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Liza says "Don't drop bombs!"

Même s'il reste trop froid (utilisation abusive de cuts noirs) et trop light, ce premier film à l'atmosphère Virgin suicides n'a pas usurpé sa flatteuse réputation en festival.

Joy, une adolescente qu'on ne verra jamais (ou presque), vient de disparaître. La police arrive sur un campus et demande à une fille de jouer sa doublure. S'ensuit des moments étranges où cette fille devient cette Joy en enfilant son Kway jaune, en se faisant invitant à dîner par ses parents, en demandant à son petit ami (qui au passage semble n'avoir rien à carrer de sa disparition) de lui dire qu'il l'aime et de l'embrasser. Il y a aussi des scènes d'aide psychologique particulièrement inattendues et touchantes où une fliquette s'adresse aux camarades de Joy pour leur expliquer qu'il faut aller de l'avant et que le monde qui les entoure n'est pas si noir. C'est fragile mais c'est à voir.
4+/6

Et pareil pour celui-ci!

Celui la je suis moins sûr, j'ai plutôt envie de me faire le film mexicain sur les snuffs entre frère et soeur...

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CroqAnimement votre