Forum de FilmDeCulte

Sheba Hart enseigne l'art dans un lycée. Elle se lie d'amitié avec Barbara Covett, un professeur en pré-retraite. Cette dernière est la seule confidente de Sheba. Un Jour, Barbara va découvrir que Sheba entretient une relation illicite avec un jeune élève de 15 ans...

Le film est parfois un peu trop étouffant et c'est probablement sa seule vraie limite, fausse limite d'ailleurs car s'il étouffe, c'est pour de bonnes raisons, sautant à la gorge dès le vif début pour ne pratiquement pas lâcher pendant ses 90 minutes au sprint.

Chronique d'un scandale ne se limite pas à la torture d'une colombe par une Satanas ridée et bande toujours par son ambivalence, sa cruauté, sa façon de peindre ses solitudes amères, de confronter avec subtilité les pulsions de ses deux personnages principaux, une opposition venimeuse qui contient ses scènes aux secrets violés qui claquent comme une gifle, gonflées par la musique de Glass aux accents de thriller et parfois même de film d'horreur. Les actrices sont exceptionnelles et le texte de Marber, l'utilisation de la voix off, sont assez magnifiques.

Le film prend peut-être une autre direction que sa bavarde BA laisse penser donc c'est bien aussi de ne pas devancer l'intrigue, mais le résultat est brillantissime d'intelligence et de précision.

Et davantage, plus tard

5/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Marber est un super auteur, Blanchett et Dench c'est du solide, j'attend vraiment.
En même temps, je dois être le seul grand fan de Closer (6/6) ici...

Marie Duval (j'aime bien commencer mes phrases avec un nom pareil) qui avait beaucoup aimé Closer aussi a à peu près le même avis sur le film. Moi j'étais passé un peu à côté de Closer donc je saurai pas dire les ponts même s'il y a une vraie qualité d'écriture, une cruauté dans les rapports qui se retrouvent assez. Je te choperais bien ton dvd de Closer à l'occasion tiens.

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Doll, it's a heartbreaking affair

A ce jour le meilleur rôle de Judi Dench dans ce film malin, parfois un peu tricard niveau scenar mais jouissif dans sa confrontation subversive.
4/6

Sheba, pour lui dire je t'aime...

Le film qui fait plaisir et donne à deux femmes des rôles pour exprimer leur rage. Donc ça explose, ça pête parfois, mais c'est toujours très bien fait, assez subtil, totalement adulte et ça passe très très bien, la tension fortement aidée par une partition de Philip Glass. C'est pas d'une originalité fulgurante quant à la description d'une amitié maléfique, mais au moins on se sent lavé de voir ce genre de film entre deux blockbusters vulgaires.

4.5/6

Tutafait, tutafait!

Un passionnant duel psychologique, comme tu dis pas foncièrement original, mais supérieurement écrit et interprété par deux actrices au sommet de leur talent. La musique de Philip Glass (on fire, le bonhomme!!), excessive en apparence, vient joliment exciter tout ça. Jubilatoire tout en restant bien dérangeant, le récit n'offre aucun temps mort. Un peu de répit aurait peut-être permis de dégager plus d'émotion, qui manque un petit peu.
Mais ça reste bien sûr une excellente surprise, qui vaut assurément le détour. Vraiment réussi. 4,5/6

Le trisomique du film s'appelle Benjamin Hart.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Le truc cool avec ce film, c'est que y'a pas un bout de gras. C'est 1h32 des éléments essentiels à l'intrigue, point final. C'est très agréable.




Lol, j'avais pas capté (forcément nous on pas de sous titre, donc, les noms, j'ai remarqué, marquent moins que le reste)

Et pour toi qui doutes:



CELLE PAR QUI LE SCANDALE ARRIVE

Gare aux idées préconçues: sous son emballage de naphtaline british et de débat de deuxième partie de soirée, Chronique d’un scandale cache un vrai tigre dans son moteur, fauve bondissant et enragé, toutes dents dehors, qui saute à la gorge dès le vif début pour ne pratiquement jamais lâcher sa prise durant ses 90 minutes de sprint. Pervers et vénéneux, le film de Richard Eyre évite le piège de la confrontation binaire en ne se limitant pas à la torture d'une blanche colombe par une Satanas ridée et sadique. Chronique d'un scandale se distingue par son ambivalence, sa cruauté, sa façon de peindre ses solitudes amères et l’envie de s’en affranchir, ou de mettre en présence avec subtilité les pulsions de ses deux personnages principaux. L’éveil d’un délictueux désir chez l’une, le vampirisme ardent de l’autre, piégées dans une tragédie qui enfle et oppresse comme la musique entêtante de Philip Glass donne au drame psychologique des accents de thriller et parfois même de film d’horreur, cauchemar familial et humiliation publique laissant bleus et cicatrices comme un coup de poing, ou de griffe.




LES SECRETS DES POIGNARDS VOLANTS

Patrick Marber, plume tranchante de ces chroniques, avait déjà injecté pas mal de venin dans un Closer qui virait au petit jeu de massacre de couples en perdition. Marber cimente ici son goût pour les relations à couteaux tirés à travers un texte et une utilisation de la voix off assez magnifiques. Peu de choses à envier aux bisbilles échevelées et bastons acharnées du duo Joan Crawford / Bette Davis, Judi Dench et Cate Blanchett se montrent exceptionnelles, l’une en serpent solitaire, spectatrice vicieuse qui n’aime rien tant qu’être perchée au poulailler, conteuse appliquée qui se prend pour Virginia Woolf avec son journal orné d’autocollants étoilés, l’autre en lisse et douce chatte, reine de Saba émergeant à peine parmi ses élèves, bourgeoise bohème dépassée par les événements mais galvanisée quand sonne l’heure de la vendetta au maquillage et cheveux défaits. Deux personnages en or transcendés par deux immenses actrices pour un résultat brillantissime d’intelligence et de précision. La dragonnade passée, le vampire blessé se pose sur un autre banc - l’affrontement de sang n’était que bouleversante passion éclopée.

5/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

J'ai du 6/6 à Closer aussi et pour les mêmes raisons j'attends celui-ci avec impatience. D'ailleurs ça devrait être pour aujourd'hui...

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- I go from day to day - I know where the cupboards are- I know where the car is parked - I know he isn't you - Never you -

J'ai trouvé ça globalement assez banal.

Si le sujet est osé et que le film est très bien écrit, je trouve la partie "hystérique" très outrancière sans vraiment faire sens (cf. la séquence "Philippe Caubère" de Cate Blanchett). De même, la scène clé, celle qui fait basculer le film (sur le trottoir) est mal amenée, trop anecdotique pour être crédible.

Ensuite, ça reste de très très belle facture, notamment au niveau de l'interprétation. Blanchett remonte la barre après son désastreux Good German.

Un peu pareil. J'avais très envie de le voir et je suis déçue. Ca n'est pas du tout mauvais, c'est pour moi médiocre. Ca m'a paru parfois longuet alors que c'est court.
Pour moi, la mayonnaise ne prend jamais, ça reste plat et anecdotique tout le long. L'ambiance n'est pas créée et on reste très froid et distanciés vis à vis des persos ce qui fait que ce qui leur arrive n'importe jamais vraiment. La relation entre les femmes et entre les persos en général ne sont pas suffisamment rendues, elles n'ont pas assez de consistance (seule la musique essaie de faire passer une "tension" quelconque, un enjeu réel).

Bonne petite surprise, d'abord grâce aux actrices, vraiment parfaites, et puis au fait que le film soit court et intense, tout va très vite alors que d'autres auraient pu traîner sur le jeu du chat et de la souris ou encore sur le côté "trauma" de la vie de famille de Sheba ou la solitude de Barbara; mais non, c'est l'escalade, le secret, la passion, le monde qui s'écroule autour de toi, et pouf elles sont aussi larguées l'une que l'autre, 4.5/6.

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Janet

Je suis pas mal gêné par un film aussi chargé au niveau écriture, musique, interprétation et qui de l'autre côté se montre à ce point complètement passoire en ce qui concerne la mise en scène et le style, c'est vraiment déséquilibré... C'est peut-être plus assommant qu'étouffant du coup et assez grossièrement manufacturé. Pourtant j'aime beaucoup Glass, mais le coupler ainsi façon tapisserie avec une voix-off quasi omniprésente c'est vraiment du surlignage, l'un ou l'autre aurait pu suffire, même si je ne suis pas fanatique non plus de ce côté très écrit. Pour le reste les tenants et les aboutissants de cette histoire de vampire sont quand même archi-transparents. J'ai fini par trouver ça assez amusant dans le final plus grand-guignol mais à la limite ça manque de cette dimension ouvertement théâtrale pour faire vivre l'ensemble. Pas grand chose à reprocher aux actrices sinon leur partition.