Forum de FilmDeCulte

Bon, nous avons un débat passionnant (ou pas) sur le cinéma de Wes Anderson..

Du coup, sondage.

Etes-vous lassé qu'un cinéaste reproduise un style identifiable de films en films ?

Quels sont les cinéastes qui, pour vous, est capable de changer de style d'un film à l'autre ?

Préférez-vous un cinéaste qui a raconté toujours un peu la même histoire, mais avec un style différent (ex: Lars von Trier) ou un cinéaste qui change d'histoire mais avec le même style (ex: Terrence Malick)?

Enfin bref, que l'on s'écharpe et fissa.

Ca dépend à quel point le style se répète.
Chez Wes Anderson, je ne trouve pas assez de variations.
Chez un Spielberg, si.


Encore une fois, ça dépend à quel point.
Si je reprends Spielberg comme exemple, même au sein d'un même genre, il est capable de ne pas approcher la réa de la même manière, cf. A.I. et La Guerre des mondes ou Empire du Soleil et Ryan.
Un mec comme Soderbergh est assez caméléon...


Je suis pas sûr que les deux exemples que tu choisis correspondent vraiment à leurs définitions respectives.
L'histoire change-t-elle plus entre La Ligne Rouge et Le Nouveau Monde qu'entre Antichrist et Melancholia?


J'aime qu'un réal ait une patte identifiable, qu'il marque un film de son empreinte visuelle, tout en ne se reposant pas sur ses lauriers, idéalement.
Il en va un peu de même pour les thèmes.
Il y a des récurrences thématiques et esthétiques dans tous les films de Cuaron mais y en a pas vraiment deux qui se "ressemblent".


Mouais, enculage de mouches un peu là.

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Si l'on parle de style visuel, j'aurais du mal à citer un cinéaste qui change de style de film en film.

L'exemple facile, c'est Soderbergh, mais je ne suis pas certain que je puisse lui associer un ou plusieurs styles ; Stephen Frears est un peu dans la même situation à mes yeux.

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There is no such thing in life as normal

Ca dépend surtout de période (pour lui et pour beaucoup d'autres).
Il a eu une période "montage ludique" post-Schizopolis (ça se voit surtout sur Hors d'atteinte et Ocean's Eleven), une période "réalisme/filtres" (Erin Brockovich, Traffic) mais depuis Che, il s'est assagi et on est dans une ambiance un peu froide (enfin cela dit, y a toujours eu un peu de ça).

Bref...

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Non, en fait, pour moi le problème est vraiment dans l'oeil du spectateur. Dire qu'un réal se renouvelle pas, je trouve ça... déplacé. Après, bien sûr, mettre des variations dans son style, c'est bien, surprendre le spectateur, prendre des risques.


Ang Lee, tu reconnais sa patte mais plus sur autre chose que la mise en scène. Spielberg a quand même fait Schindler après Jurassic Park et on peut pas dire que les films sont proches...



Les exemples ne sont peut-être pas évidents, mais Lars von Trier fait des trilogies où il raconte la même chose: la trilogie Europe, la trilogie Coeur d'or, la trilogie Dépression, même si c'est moins évident dans ce cas là. Bon, Terrence Malick, je pense qu'en même que Tree of Life ne raconte pas du tout la même chose que To the Wonder, mais bon...
Donc sinon je préfère le deuxième - même si j'adore Lars, hein. Et pour moi Wes Anderson entre dans la deuxième catégorie.

Frears c'est un bon exemple, voilà un réalisateur qui s'adapte pas mal.

aka un réalisateur visuellement inintéressant.

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Pour le montage ludique, il y a surtout L'Anglais, à la fois le plus poseur et le plus réussi sur ce plan.

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There is no such thing in life as normal

Alors ça va paraître surprenant comme exemple mais Almodovar il a pas mal fait évoluer son style.

En fait est-ce vraiment un style qu'a Wes Anderson, ou des gimmicks ? Car le contenu formel est à la base très ironique et second degrés dans ses compositions, avec une artificialité de plus en plus chargée et contrôlée, un contenu référencé "livre d'image naïf et post-nouvelle vague" de plus en plus calibré... De film en film ça c'est accentué (alors qu'on prend son tout premier, on voit une sacré évolution : limite Bottle Rocket a finalement plus un ton à part même si le sens de l'imagerie, du jeu sur la caractérisation, n'est bien évidemment pas aussi maitrisé...)

Scorsese, aussi, je trouve qu'il a fait des films très différents. Il y a sa patte dans la mise en scène, bien sûr, mais Aviator ce n'est pas Shutter Island.

Perso, je trouve que c'est plus la narration et les tics narratifs - l'intro, les voix-off, les ruptures de ton - que la mise en scène qui se répète. Moonrise Kingdom, il y a un côté ligne claire qu'il n'y a pas du tout dans The Darjeeling limited

Non, tant que ça ne devient pas un gimmick, un truc qui se suffit à lui-même, un effet de signature. Chez De Palma, ça peu être gonflant parce que ça devient un peu gratuit alors qu'un cinéaste comme Ozu travaille son style non pas pour le style lui-même, mais pour trouver la distance juste vis-à-vis de l'histoire qu'il raconte. Le style, finalement ce n'est rien d'autre que le rapport au monde de l'artiste, si ça devient une finalité, son art est perdu.



Le plus évident est Dreyer qui n'a pas fait deux films de la même façon.



Pas de préférence particulière, tant que le film est bon je m'en fous sincèrement... Le problème avec Wes Anderson, c'est pas tant que visuellement il se répète, c'est surtout que, plus ça va, plus ses films ne riment à rien.

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N'écoutez pas Film Freak

Je crois que c'était un peu la réponse de Dumont qui a complètement changé son style de mise en scène pour Hadewijch et Hors Satan (et c'était flagrant lors de la master-class).


Un exemple plus récent peut-être ?




C'est faux, tu as tort.

Aussi parlant ? Non. Pourquoi ?




Non, j'ai raison - comme toujours - mais c'est pas le débat. J'explique que pour moi c'est pas le problème d'Anderson (et me désolidarise donc des accusations de Freak). Dans l'absolu je ne vois pas pourquoi un réalisateur ne pourrait pas employer les mêmes plans ad vitam.

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N'écoutez pas Film Freak