Forum de FilmDeCulte

Pour que d'autres personnes puissent apprécier la valeur de l'exemple donné ?

Ça dépend ce qu'on attend d'un réalisateur. Moi je n'attends pas qu'il me raconte différentes histoires MAIS TOUJOURS DE LA MÊME MANIÈRE.

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Moi ce que j'attends d'un réalisateur c'est une trajectoire: que son style évolue ou pas pour épouser cette trajectoire, je m'en fous. Mais il faut toujours qu'on sente qu'il y a, pas forcément une évolution d'une vision du monde, mais maturation de cette vision (i.e. que ses potentialités soient développées au maximum).

Exemple de cinéaste qui avec son style a une trajectoire permettant d'embrasser le monde de manière large, et qui a développé ses potentialités au maximum: Rohmer.
L'exemple de cinéaste qui n'a pas fait mûrir son style afin d'en développer les potentialités est beaucoup plus dur à trouver dans la mesure où il est ardu de déceler ces potentialités quand elles ne sont pas développées, justement. Honnêtement, là maintenant je trouve pas.

oui, de la même façon qu'un écrivain qui raconte toujours un peu le même genre d'histoires, avec le même genre de personnages.
Les idées qui constituent la griffe d'un cinéaste sont souvent usées par ses précédents films, et par les films qui les ont imités.
Bien sûr, un bon film, c'est un film dont les idées fonctionnent. Ca implique le recours à des recettes éprouvées. Mais il faut aussi une touche d'originalité. J'aime bien être surpris.
Si j'étais un cinéaste à succès, je serais fier que personne ne puisse identifier mes films comme étant les miens simplement en les visionnant. Ca voudrait dire que j'ai su me renouveler, que j'ai su rester bon en faisant autre chose. Que mon savoir-faire ne se limite pas à une ornière.

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En fait je crois de plus en plus qu'un cinéaste doit rester ouvert sur quelque chose d'un peu "impersonnel", que son style et son propre point de vue ne doit pas devenir omnipotent, trop conscient, qu'il ait justement trop l'illusion de se connaitre lui-même et son propre langage, qu'on ne sente pas qu'imposer son regard, un regard, soit son obsession... Il y a une sorte d'équilibre entre ce qu'apporte l'artiste et un arrière plan commun que peut toucher le cinéma dans l'ensemble de son expression. C'est un peu spiritualisant sans doute, et sans doute pas très bien exprimé, là comme ça...

En fait, le problème pour les cinéastes contemporains, c'est que l'on découvre les films dans l'ordre. On ressent moins l'aspect répétitif d'une filmographie si l'on voit les films dans le désordre, enfin je pense