Zad a écrit:
Je regardais le court métrage La Clôture de Tariq Teguia, et je me demandais sincèrement ce que je ratais chez Teguia...
Il s'agit peut-être aussi de saisir ce que tu vois au-delà du cadre(comme vue historique?), en l'occurrence ici le désarroi de la jeunesse algérienne, la vie sans travail, le "dégoûtage", les hittistes, la violence des groupes islamistes, etc. Pour toi, entendre cette protestation ne veut rien dire, ce cadre d'oppression(La clôture) est ennui, pas fun, pas sexy. Je comprends.
On peut rapprocher
La Clôture avec un film de Malek Bensmaïl,
Aliénations, qui montre la souffrance mentale, le malaise de la société: "Evoquer aujourd'hui l'Algérie à travers le prisme de la souffrance mentale c'est soulever en contrepoint des images médiatiques, les énormes problèmes de ce pays(et du Maghreb), en regard des bouleversements socio-culturels et politiques, de la récession économique, du traumatisme des attentats et des massacres, de l'explosion démographique, des tensions et agressions psycho-sociales, de la crise identitaire... Autant de facteurs de risque pour l'équilibre mental de l'algérien."
Malek Bensmaïl dit: "en contrepoint des images médiatiques", comme anti-spectacle capable de nous désaliéner de l'aliénation spectaculaire majeure, dit Jean-Louis Comolli(dans l'extrait que j'ai mis en ligne sur le forum de Careful), "comme infiltration de quelque chose de réel dans les images et les sons des représentations".
Pour prendre un autre exemple, est-ce que
Le dos au mur de Jean-Pierre Thorn s'intègre davantage dans ce que tu ne rates pas? ou les films de Pierre Carles sur le travail désocialisé?
La clôtureInland