J'ai lancé le jeu à minuit dans l'idée de tester 5 minutes... Je suis resté scotché 2h, et là je me force vraiment à arrêter. C'est incroyable. Visuellement, aucune image ou vidéo du jeu (ou même la beta multi) ne lui a rendu honneur jusqu'ici. Il faut le voir tourner en pleine résolution chez soi, pour bien se rendre compte à quel point c'est extraordinaire. Et je pèse mes mots... Graphiquement, les toutes premières minutes ne m'ont pas scotché, du moins pas autant qu'un Uncharted 2 par exemple. Mais très vite c'est la claque. Déjà la fluidité de l'ensemble, l'absence d'aliasing, et puis toujours ces animations de dingue. C'est rare quand il y a de la VIE dans les yeux de persos de jeux vidéo... The Last of us en était pas loin, mais avec Uncharted 4 on y est enfin.
Je sais pas quel est le secret de Naughty Dog pour réaliser cet exploit visuel à partir d'une pauvre PS4. Mais encore une fois le pari est réussi. Pourtant on en a eu des putains de beaux jeux next-gen. Je m'attendais à un truc classe, mais là c'est vraiment bluffant.
Bref, les graphismes c'est bien beau, mais ce qui m'a empêché de lâcher la manette c'est la narration. Pourtant je ne garde quasiment aucun souvenir des scenars des précédents, qui me faisaient un peu l'effet d'un Pirate des Caraibes (film bordélique mais divertissant où je pige rien tellement ça m'emmerde) étiré sur 20h. Nathan Drake et ses meufs me faisaient marrer vite fait, mais j'étais surtout là pour le spectacle... Sauf qu'entre-temps, The Last of Us est sorti. Et le studio semble clairement avoir l'intention de servir une narration, des dialogues et des personnages travaillés à mort, le tout au service de l'émotion. C'est plus juste de la chasse au trésor. Ici c'est humain. En témoigne la longue (mais pas chiante) exposition du jeu, où flash-backs musclés et scènes de la vie quotidienne s'entremêlent avec une fluidité exemplaire, le tout ponctué par quelques clins d'oeil géniaux.
Le Jeu vidéo a depuis quelques années dépassé le stade des cinématiques fonctionnelles, et Uncharted 4 s'annonce comme le nouveau mètre étalon en la matière (en attendant The Last of us 2), floutant davantage la frontière qui sépare le médium du Cinéma. L'impression d'être aux commandes d'un film en performance-capture, avec des morceaux de bravoure toujours bourrés d'inventivité, à faire pâlir n'importe quel blockbuster.
Putain mais dans 20 ans on va pleurer du sang.