10 pour centVu le premier épisode (qui était dispo sur le site de replay de France Télé, il y est peut être encore) et contrairement à une presse dithyrambique j'ai trouvé ça très moyen. J'aime pourtant bien l'idée de montrer l'envers du décor, ce milieu d'arrivistes au dents longues qui vivent au crochet des artistes. Pour avoir travaillé pendant 6 mois à côté d'une "grosse" agence j'ai retrouvé ce côté hypocrite dans les relations (il fallait voir l'infâme suçage quand un "talent" passait au bureau, c'était écœurant).
Après c'est une série française donc en plus d'une musique tout bonnement atroce (je sais pas qui a composé la BO mais c'est une catastrophe) on est sur des mécanismes très faciles vaudevilles pour ce qui est de la comédie et des enjeux (quiproquos, révélations etc...). Pas super mature comme approche, on est très loin d'une écriture à l'américaine. Surtout que l'épisode est aussi très faible sur la construction de ses personnages principaux. Ses agents sont définis à la serpe : la lesbienne control freak, le successful man avec des failles, le gentil qui manque de confiance en lui, la vieille... qui est juste vieille). Après ça se laisse regarder gentiment et visuellement c'est évidemment assez soigné.
Mais là où je trouve que la série se plante complètement c'est dans la vulgarité totale de ce qu'elle dit sur le cinéma. Dans l'épisode Cécile de France attend une réponse pour jouer dans le prochain film de Tarantino dont le pitch est "une trilogie sur une cowgirl immortelle". Donc déjà voilà le regard que porte la série sur le cinéma de Tarantino. Un cinéma au pitch forcément ridicule dans son côté "exploitation/geek" digne d'un DTV. Je trouve ça pathétique quand on sait ce que Tarantino représente aujourd'hui.
Mais ce n'est sans doute pas le pire. Car finalement elle n'a pas le rôle car considérée trop agée. Après lobbying de l'agent, Tarantino accepte de la reprendre "à condition qu'elle fasse de la chirurgie esthétique". Donc non seulement Tarantino est un réalisateur faisant des films ridicules, non seulement il n'a pas de personnalité et se laisse influencer par un agent français sur le casting principal de sa TRILOGIE à venir mais en plus c'est un gros connard qui exige de son actrice qu'elle fasse de la chirurgie.
Bien évidemment vous devinez la fin de l'épisode :
Je trouve ça assez hallucinant quand même ce mépris. Alors on me répondra que c'est pour la comédie, pour le fun mais pourquoi tant de vulgarité, pourquoi rabaisser autant un cinéma hollywoodien qui n'avait rien demandé ? Et surtout comment peut-on se tromper de cible à ce point là ? Bref, tout le monde se congratule, trouve ça génial mais faut vraiment avoir de la merde dans les yeux pour pas voir les défauts. Je regarderai pas la suite évidemment.