Forum de FilmDeCulte

Pour la fin du XIXème ce n'est pas académique. Cela rappelle beaucoup la peinture de Goya (travaillée aussi par une question nationale). Et c'est en effet daté et cela l'est maintenant car cela a 150 ans.

Kandinsky est aussi parti du courant paysagiste par ailleurs..

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.

Jean-Paul Sartre

On n'est pas du tout au même niveau avec Goya je trouve

Ca n'a surtout rien à voir avec Goya.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Vladimir Makovsky un peu, tant dans le portrait de nobles que dans les scenes populaires qui rappellent la série des modèles de tapisseries de Goya dans leur composition

https://en.m.wikipedia.org/wiki/Vladimir_Makovsky

Goya n'a pas fait beaucoup de peinture religieuse mais l'arrestation du Christ qui se trouve à la cathedrale de Tolède rappelle aussi certaines peintures religieuses vues sur la page Wikipedia. Mais c'est une impression rapide.

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Jean-Paul Sartre

On est dans un pur réalisme, là. Goya, c'est du symbolisme avant l'heure.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Ben justement Nicolas Gay est aussi proche du symbolisme, sur un versant religieux

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Ce groupe (chez Vassili Perov) aussi cela fait aussi très Goya :




Goya sur la fin de sa vie avec ses gravures et les fresques de sa maison peut peut être rattaché au symbolisme et plus encore à une forme de romantisme, mais moins quand il était à la cour de Charles IV.


On retrouve aussi l'influence du Dos de Mayo dans les peintures les plus politiques. Il y a par ailleurs beaucoup de ressemblances politiques et sociales entre les deux pays au XIXème (une question paysanne forte, le caciquisme et le servage ayant plus d'un point commun, une aristocratie autoritaire et répressive qui perd ses guerres, une rivalité à gauche entre socialistes et anarchistes qui recouvrent d'ailleurs l'écart entre ouvriers et paysans, une bourgeoisie libérale et réformatrice, souvent maçonnique, assez impuissante politiquement, une forte centralisation économique et politique sur la capitale, voire la concurrence entre les deux villes principales etc...) .



(Vladimir Makovsky, après la révolution de 1905)

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Jean-Paul Sartre

Je cherchais un livre sur les Peintres Ambulants mais je trouve rien. Si vous avez des conseils...

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CroqAnimement votre

Je ne suis pas du tout connaisseur et ne me suis intéressé à cela que tout récemment, mais l'article francophone de Wikipédia mentionne une biblio intéressante (mais ancienne) et Wikisource contient la traduction anglaise d'un livre de 1908 d'un auteur et peintre appelé Alexandre Benois (https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Benois) qui appartient à la génération suivante (proche de Léon Bakst)
https://en.wikisource.org/wiki/The_Russ ... f_Painting

Benois est mort à Paris en 1960 mais le livre n'a pas l'air d'avoir été traduit en français.


On trouve notamment dans ce livre ceci (Ivan le Terrible et son Fils par Ilia Répine)

(

)
Et là qu'on ne dise pas que Goya n'a rien du tout à voir avec cela.


Par contre pour trouver des livres francophones récents. il faudrait sans doute une grande exposition à l'ouest, mais vu l'état des relations entre la Russie et le reste du monde...

Le mouvement comptait aussi un critique, Vladimir Stassov, qui a dû être traduit de façon plus ou moins ponctuelle (et qui a l'air de s'être bien fritté avec la génération de Benois et Bakst).

Au passage, j'ai appris en lisant les articles l'histoire du fils de Pierre le Grand, mis à mort par son père après avoir fui en Angleterre, c'est pas triste.

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Jean-Paul Sartre

Merci Gontrand pour la découverte aussi. La précision du coup de pinceau et un aspect hyperréaliste des tableaux que tu as mis, je vois peu d'équivalent pour l'époque en terme de style. Le truc de Castorp est entre le symbolisme à la mode à l'époque et un truc plus trivial à la Brueghel. Pour le reste, j'y vois l'influence ou une parenté avec l'île aux morts de Böcklin, symboliste mais assez précise dans le coup de pinceau. Peinture un peu ringarde à l'époque si on suit les manuels mais en fait très originale et méconnue, semble-t-il.

Oui je cherchais surtour un livre récent 1vec beaucoup de références picturales plutôt qu'un essai critique. Mais oui c'est la que tu te rends compte que sans expo ben il y a rien. Juste trouvé celui là sur Ilya Répine : https://www.amazon.fr/dp/1646992474/ref ... UTF8&psc=1

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CroqAnimement votre

"Découvert" récemment Dan Flavin





https://www.nga.gov/features/slideshows ... ctive.html
Les titres de ses œuvres ont un certain humour ("Hommage à Tatlin")
Il est classé dans les minimalistes, mais de façon marginale ; notamment à cause du fait qu'il ait été séminariste et revendiquait apparemment un lien entre ses œuvres et la foi catholique (il a "neonisé" une église complète à Milan).
Il y a eu une rétrospective à Paris en 2006 et une second en 2020, que je regrette d'avoir ratées.

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Jean-Paul Sartre

Encore un de tes messages que tu postes juste pour vérifier le regard des autres.

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"Je me suis mal exprimé, pardon."

Sinon, faut que tu revoies ta définition du mot "peinture".

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En effet, c'est à discuter, mais ses premières œuvres sont peintes, et surtout il revendique l'influence de Jasper Johns ou même Matisse :




Le lien du NGA est très intéressant, mais se trompe sans doute en le reliant au ready-made à la Duchamp. L'usage systématique du néon lui permet paradoxalement d'assumer une continuité historique que Duchamp veut rompre.

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Jean-Paul Sartre

Manet n'a peint que deux toiles religieuses,

Parmis elles le Christ mort au tombeau, dit "aux anges" qui se trouve maintenant au Metropolitan à New York



Ici il prend (peut être pour la première fois) dans la mort la posture du prêche, et surtout continue à regarder le spectateur et le monde, sa résurrection n'est pas celle du sens qui n'est jamais perdu. L'élément troublant est que l'ange de gauche a l'air affligé, comme si la douleur de la Piéta était aussi partagée par la transcendance, quand l'autre à droite prépare de manière froide et réglée la résurrection du Christ, comme s'il s'agissait là d'un métier. Le regard du Christ neutralisant la contradiction entre les deux attitudes, il renvoie peut-être ainsi à l'église comme institution, où le rapport aux valeurs faut lui-même l'objet d'une spécialisation.

1864, peu avant la meditation de Dostoievski dans l'Idiot sur un autre Christ mort, celui de Holbein où le regard du Christ s'interrompt en même temps que le corps pourrit, le regard extérieur du spectateur est le seul regard humain qui puisse exister (ce que Dostoievski reformule ainsi : la terreur est un contenu de la foi)

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Jean-Paul Sartre