Inscription: 04 Juil 2005, 14:39 Messages: 12152 Localisation: No soup for you!
Narrateur a écrit:
Apparement tout le monde s'est jeté dessus direct dès que la news à fait le tour du web. Sinon tu peux le commander sur ce site : http://www.pragueorchestras.com/conan.htm
reçu hier soir, et franchement c'est génial,magnifique (sauf l'artwork du CD), mais sinon le livret est génial, l'enregistrement grandiose. Le matin en allant au boulot à fond dans la voiture, ça déééééchire.
Inscription: 04 Juil 2005, 17:56 Messages: 8569 Localisation: Caché avec Charlie
Ce sera à dire et redire, Alexandre Desplat est un putain de géant! Sa BO sur le dernier Potter est ultra classe.
Si Atticus et Trent n'ont pas l'oscar (oui, moi je rêve de voir Trent Reznor ou Daft Punk monter sur scène pour choper l'oscar), j'aimerais bien qu'il l'ait, lui. Il a aussi King's speech dans la compét.
Inscription: 28 Juil 2005, 10:08 Messages: 22721 Localisation: 26, Rue du Labrador, Bruxelles
Le Pingouin a écrit:
Si Atticus et Trent n'ont pas l'oscar (oui, moi je rêve de voir Trent Reznor ou Daft Punk monter sur scène pour choper l'oscar)
Tu rêves, oui.
Le Pingouin a écrit:
j'aimerais bien qu'il l'ait, lui. Il a aussi King's speech dans la compét.
Il l'aura un jour, assurément. Il aurait du l'avoir pour Button, d'ailleurs. Mais il l'aura. En plus d'être talentueux, il se fait de plus en plus (omni)présent. Rien que cette année, il a brillé dans le cinéma ""d'auteur"" (Fantastic Mr Fox, Tamara Drewe, The Ghost Writer) et populaire (Twilight, HP7-1).
Vivement The Tree of Life.
_________________ Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"
Toujours un peu circonspect face à Dario Marianelli, aux compos soignées, voire pointues (Atonement), mais dans un rapport au film toujours un peu mou... Il perce un peu la froideur qui était la sienne avec cette BO, qui croûle sous les poncifs (BO ethnique, ça manque pas) mais qui fait malgré tout preuve d'une belle ampleur lyrique, et qui sait très bien mettre le spectateur en situation (la trève fatiguée de Aristarchus The Visionary, que j'ai pas retrouvé sur Youtube). Essayez de vous l'écouter si vous avez le temps, c'est plein de bonnes surprises.
J'ai vu que les forums de musique de film tiraient le bilan des années Potter : effectivement on est donc arrivés à la fin, 8 films et 4 compositeurs (sachant que l'un deux, Williams, a travaillé pour deux réalisateurs différents, et que son travail s'en trouve assez profondément modifié). Voilà donc un petit bilan perso (hésitez pas à faire de même), sur ce qu'a pu donner tout ce barnum musical, de la différence des approches à ce qui a pu découler des thèmes très forts ayant ouvert la saga, du projet passionnant de voir plusieurs musiciens se repasser le même matériau et le même motif, de l'ombre intimidante de Williams sur tous ses successeurs.
Les morceaux choisis sont pas forcément représentatifs (vais pas remettre tous les thèmes connus), juste mes préférés, dans l'optique de leur bon fonctionnement vis à vis du film moins que pour leur accomplissement musical à l'écoute seule.
Harry Potter and The Sorcerer's Stone (John Williams) Le dernier grand thème de John Williams selon moi (pas qu'il n'ait pas fait des choses passionnantes après, mais ce n'est plus vraiment le même fonctionnement, je trouve), et d'ailleurs pas qu'un : une multitude de thèmes au caractère affirmé et marqué, qui posent les bases d'une musique à l'orchestration lourde, mise en avant. Le calme formel de ce premier film l'accueille très bien, et l'assemblage dessine un contexte entre Halloween et Noël, merveilleux entaché d'un sourire narquois et malin, même si quelques morceaux lâchent un peu l'équilibre pour se laisser à une joie descriptive dénuée d'inquiétude (des morceaux comme Harry's Wondrous World et ses thèmes, qui semblent concentrer tout le Hollywood familial des années 90, sans aucune mollesse ou facilité cependant - c'est même sûrement le morceau le plus abouti de la BO).
. Hedwig's Theme Le chef-d’œuvre de cette BO, tellement intimidant que le fameux motif ne sera finalement que très peu recité par les compositeurs suivants...
. The Invisibility Cloak / The Library Scene Morceau (thème ? texture ?) que je trouve formidable, et dont on parle bizarrement peu. Épuré et pourtant assez éloigné du simple effet, incarnant parfaitement l'autre pôle du merveilleux
. The Chess Game La saga n'a pas vraiment brillé pour ses morceaux d'action, plutôt convenus. Celui-ci est le seul où je trouve un vrai caractère, arrivant de plus à se bâtir sur une scène qui lui laisse très peu de prise (réalisation très molle, enjeux endormis). Le final a été réutilisé partout.
. Christmas At Hogwarts . Hogwarts Forever! and The Moving Stairs D'autres segments qui montrant la diversité (autre que thématique) de cette BO, et qui tracent aussi quelques pistes vers Azkaban (moins d'orchestre, entre autres) ou la BO de Doyle.
Harry Potter and The Chamber of Secrets (John Williams) Adulée par les amateurs de musique de films pour la richesse de son travail orchestral, cette BO est un désastre à l'écran. Les rapports de Williams au film (lui-même bien raté) sont faibles et mous, dans un espèce de mickey-mousing constant (pas que dans le déroulé mais aussi dans les thèmes - une musique évoquant très littéralement, dans une pensée pas éloignée du bruitage, ce à quoi elle est rattachée). Les thèmes sont cette fois trop nombreux, quasi un par personnage parfois très secondaire (aucun d'eux n'est assez fort, quelque soit la virtuosité de leur composition), et le score croule sous cette pesanteur, peinant à respirer. Pour unifier peut-être, par souci de continuité aussi sans doute, chacun d'eux est plus ou moins dérivé du thème d'Hedwige, et ce n'est pas toujours heureux non plus. Généreuse et très solide musicalement (le superbe Fawkes The Phoenix, la montée de The Spiders, l'action de Dueling The Basilisk... la BO envoie du lourd), scolaire et bêtassement illustrative sur le plan cinématographique (de la caricature d'intervention Williams)... Quelques morceaux que je sauve dans leur rapport au film :
. The Chamber of Secrets . Fawkes Is Reborn . Moaning Myrtle
Harry Potter and The Prisoner of Azkaban (John Williams) Nouveau réalisateur et nouveau Williams : le compositeur se libère de ses chaussons et du poids de l'orchestre symphonique au grand complet pour partir dans tous les sens, à l'image du film, dans une myriade de styles évoquant le coffre au trésor formel qu'est par ailleurs la mise en scène de Cuaron. Le motif Hedwige se fait discret, mais le tracé reste le même : entre émerveillement et inquiétude, le curieux rapport passant à travers un prisme ludique en révélant toutes les mystérieuses facettes. Tribal, médiéval aussi par moments (un aspect déjà timidement présent sur certains passages des deux scores précédents), revenant à des thèmes extrêmement marqués (bien qu'extrêmement épurés)... La dernière grande BO de Williams pour moi.
. Double Trouble Emblème assumé et affiché du film, bien que très court à l'image, préférant infuser discrètement le reste des morceaux. C'est, dans l'esprit, l'évolution logique de la tonalité particulière que posait le thème d'Hedwige, ainsi qu'une balise sur ce qu'est musicalement ce film (l'épure, le pseudo-médiéval, le grinçant, la gravité sous-jacente). A noter l'existence (hors film) d'une autre version bien plus riche (moins épurée), plus longue, d'ailleurs enregistrée par Williams, et qui fait un peu office de chaînon manquant entre le style des deux premiers albums et celui de ce troisième : . Double Trouble (version alternative)
. Buckbeak's Flight Thème qu'on peut juger finalement assez pauvre harmoniquement (surprenant pour Williams : ou alors volonté d'épure, là aussi ?), mais qui est de toute façon avant tout là pour imposer rage et lyrisme sans prévenir, commençant à tracer une voie hors de l'enfance (plus empathique et ado). Surprenant et extrêmement efficace sur la scène, parfait dans ses enchaînement (les premiers moments incertains de l'envol en suspension, le ré-atterrissage doux dans le merveilleux plus familier de Williams).
. A Window to the Past Encore un morceau d'abord réduit au minimum, au motif sans doute d'avantage utilisable et déclinable, là aussi dans une approche très "adolescente" (solitude et mélancolie du prof à travers les yeux d'un Potter moins naïf, intimité de la relation entre les deux, impression de passé secret laissé à l'état de restes ou de bribes encore vibrantes).
. The Patronus Light Qui apposé au film et à la façon dont il arrive devient le thème... des parents. J'aime bien le fait que ce soit moins lyrique que presque dans la curiosité, avec flux et reflux.
. Secret of the Casle Peut-être mon morceau préféré, ce que j'admire dans l'approche de Williams sur ce film (notamment dans ses saillies médiévales, pas toutes citées ici) : le côté presque rêveur éveillé / somnambule, le mystère plus mélancolique que dans les BO précédentes.
Harry Potter and The Goblet of Fire (Patrick Doyle) Au-delà du changement de compositeur, c'est aussi l'approche qui se modifie. Colombus, dans son académisme figé et spectateur, Cuaron dans sa virtuosité maniérée : tous deux étaient à distance. Newell, dans l'improvisation et une mise en scène simple et fondue, jamais exhibée, semble faire un pas en avant vers les personnages. La musique de Doyle est au diapason, beaucoup plus affectée, effet décuplé par un opus adolescent sur les émois amoureux : le lyrisme est donc quasi-constant. Face à Williams, Doyle semble moins précis, mais aussi plus doux et enveloppant : moins de mickey-mousing, moins ostentatoire - ce qu'il perd en précision et en détail, il le gagne en chaleur. De plus, la simplicité des thèmes est soutenue par un orchestre utilisée de façon très dense, le score a du poids. Bref, avec le temps et le recul, j'en viens à adorer ce compositeur, même si le style même de Newell rend en quelque sorte son travail invisible.
. Harry in Winter Le thème amoureux, symbole parfait de cette BO : lyrique, sans distance, enveloppante et douce, "pleine". C'est aussi le test du "ça passe ou ça casse", on est pas loin du trop plein. Pour moi ça marche.
. Sirius Fire . The Goblet of Fire Deux morceaux que j'adore : le merveilleux version Doyle, ému et touchant, ample, toujours complètement et totalement investi (pas une seconde l'impression d'un truc mécanique). L'ouverture du premier est un truc de fou...
. The Black Lake Et un exemple de ce style, superposé à une dimension épique et plus sombre, sur le développement d'un long morceau (truc que je trouve toujours super chaud à gérer). Efficace et totalement invisible dans le film.
. Death of ****** (Évitons de spoilers les derniers non lecteurs...) Là on est sans doute à l'extrême limite du lyrisme Doyle (quoique le côté strident/bordeline semble presque recherché) : ça passe dans le film en contrepoint des cris et de la foule, moins à l'écoute seule.
Harry Potter and The Order of the Phoenix (Nicholas Hooper) Premier gros problème de la saga : Hooper vient de la TV, ce n'est pas un vieux de la vieille comme Doyle, et c'est encore moins Williams. J'apprécie personnellement la fraicheur d'un certain lyrisme qui parfois se libère sans prévenir, tout pur, cash, et qui est aussi la marque d'un compositeur jeune. Mais sur l'ensemble, c'est surtout un amateurisme confondant pour une telle production qui gêne, un travail d'une pauvreté assez frappante. Il reste que sur les rapports au films Hooper se défend, et il y a quelques belles promesses, voire de vraies réussites, à travers le score.
. The Room Of Requirements Un exemple type de l'académisme + quelques surprises du style Hooper : attendu et scolaire, et puis une certaine énergie qui se libère sur la longueur. Les deux opus qu'il a écrit pullulent de ce type de morceaux qui déroulent un motif en mode mutin/glockenspiel, je donne donc surtout celui-ci à titre d'exemple (dans le genre, c'est son plus réussi).
. The Kiss . A Journey To Hogwarts Deux morceaux qui montrent que mine de rien Hooper a du talent en réserve, une certaine délicatesse peut-être inconsciente, mais qui sait créer les bons rapports vis à vis du film (le glockenspiel enfantin qui se gonfle des sentiments nouveaux, l'empathie pas lourde et la montée en puissance épuisée du second - malgré la faute de goût du final "joyeux", le grand écart complet, quoi).
. Possession Le lyrisme que j'évoquais, toujours avec ce côté épuisé/fatigué dont il n'est pas séparable, ce qui marche très bien chez lui. Bizarrement, dans ces cas-là, ça va tout droit, l'approximation disparaît.
Harry Potter and The Half-Blood Prince (Nicholas Hooper) Hooper s'améliore, notamment en comprenant que sa veine lyrique est son meilleur atout : il en profite nettement. Moins d'amateurisme, encore pas mal académisme (l'affreusement mécanique Living Death entre autres, les morceaux harpe ou guitare tous pauvres), mais aussi quelques vraies pépites cette fois, dont les morceaux éjectés du montage son final constituent malheureusement parmi les plus beaux atouts. Bien que reconnaissant sans peine les tares de ce compositeur, j'aurais bien aimé voir la suite de son évolution, surtout que chez le très terne et fade Yates, il apportait une touche de vie plus que nécessaire.
. ****** Farewell . Opening Deux versions du même morceau (plus de chœur dans la seconde version, plus courte), thème qui sauve à lui seul le film, posant autoritairement dès le début l'opus comme profondément mélancolique, faisant ainsi de lui-même le lien (par-dessus un réal qui dort) au cœur du roman : le vertige de la tristesse noire du passé que l'ado et le vieil homme visitent seuls, isolés du reste de l'école, à deux. Morceau d'ailleurs réutilisé à la rescousse dans le tout dernier opus, par-dessus Desplat...
. Inferi in the Firestorm Quasi un des meilleurs morceaux de la saga pour moi, après une première partie convenue (bien que pas mal foutue) : la montée par paliers, qui reprend appui, qui éclate de façon épique sans se départir de sa tristesse... Je trouve ça parfait ; avec toujours cette fatigue indissociable du lyrisme chez Hooper, comme si le fait d'être abattu redoublait la force de l'effort à s'extraire du noir.
. Slughorn's Confession Son meilleur thème de personnage, de très loin : tendre et triste, pour dépeindre le prof misérable au crépuscule de sa vie. Je trouve ça étonnamment "savant" (pas forcément original, mais je veux dire solide dans la composition) par rapport à ce qu'il a fait à côté.
. Ginny . Malefoy's Mission . Dumbledore Foreboding Exemples de ce que la BO peut avoir de plus solide et plus dense (même si en comparaison de Williams et Doyle ça reste très light), morceaux simples mais assez réussis (dont, pour le dernier, une trace du thème disparu au montage son). A noter que Ginny est, il me semble, le seul morceau de la saga à avoir osé une vraie variation sur le thème d'Hedwige !
Harry Potter and The Deathly Hallows - Part 1 (Alexandre Desplat) Desplat, dans sa grande panne d'inspiration (ou de production trop massive, et donc trop survolée), gâche une rencontre qui aurait pu être très forte. En soi, en fait, il prend une position pas inintéressante : celle d'une discrétion totale, aucun signe envers le spectateur, travail souterrain et effacé dans les contours d'un film qui en plus prend ici le parti d'être assez lent et contemplatif. L'effacement se résume pourtant assez rapidement à de l'académisme ou à de l'enchaînement de nappes. Il est aussi encore peu à l'aise dans les scènes d'action (Sky Battle est sympa, sans plus). Desplat est malin, y a jamais rien de proprement honteux, il y a toujours chez lui cette finesse particulière dans les cordes, cette texture feutrée, mais franchement à chercher l'effet sur le film on en vient vraiment à glaner les miettes (que voici) :
. Fireplaces Escape Marrant de voir que dans l'action (le seul morceau d'action digne d'intérêt dans cette BO, en l’occurrence), Desplat fait en partie appel à certains traits de Williams dont il renie parallèlement les motifs. Les particularités (les coups saccadés), les allers-et-venues très bien gérées avec ce qui fait plus foncièrement son style (les passages cordes plus doux) donnent un morceau qui élève très bien la scène pour le coup.
. The Exodus La scène ayant le plus de personnalité se dote du morceau le plus caractérisé. Là on a le Desplat que j'aime (certes dans une posture toujours très discrète, malgré l'achèvement de ce passage - ce qui me fait d'autant plus penser que c'est une volonté), émouvant et légèrement expérimental sans jamais forcer la scène qu'il accompagne.
. The Deathly Hallows Là encore de l'intelligence et de la finesse dans les choix de timbres et plus d'investissement, un joli morceau un peu trop en arrière-plan cependant.
Harry Potter and The Deathly Hallows - Part 2 (Alexandre Desplat) L'action de la seconde partie réveille un peu Desplat, quasi contraint de trouver des thèmes forts. Là encore, ses morceaux d'action mal assurés se rattrapent à des références - un travail très proches de Zimmer (voire des Media Venture, si on veut être méchant), et un peu plus d'ampleur. L'approche générale reste cependant exactement la même : discrète, effacée, fondue dans le film, n'avançant rien (contrairement à Hooper) contre son aspect terne et atone. Je suis aussi un peu déçu, à l'occasion de cet opus final, de ne pas le voir travailler à renouer musicalement avec le reste de la saga (et notamment les thèmes d'origine), de boucler la boucle en quelques sortes - geste réduit à une reprise telle quelle des thèmes originaux dans le générique de fin.
. Lily's Theme Placer cette BO sous le signe de la mère (figure pourtant quasi-totalement absente des romans et des films) est une belle idée de Desplat, la seule en fait à permettre un lien vers le lyrisme que demande la résolution d'elle-même. Malgré la voix un peu facile/cheap, ça pose des bases que j'aime bien, et surtout ça réveille l'apport de Desplat sur la saga : une approche fantômatique, presque lugubre, associée à une mélancolie très romantique.
. Severus and ****** Le vrai joyau caché de cette BO (car niveau discrétion, là ça se pose), précieux pour la tonalité ultra-juste : la nostalgie déjà un peu effacée par l'amertume, le passé qui semble lointain, le fatalisme et le renoncement, la beauté triste d'un destin qui prend corps... J'adore la façon pas évidente dont le morceau passe d'étape en étape, jouant de la distance aux évènements, faisant parfois repartir la narration après une pause, gérant surtout très bien un montage très difficile (superpositions, allers-et-retours, très fragmentaire). La montée finale est pas à la hauteur, ils ont bien fait de la remplacer dans le montage son définitif.
. The Tunnel . Battlefield . Courtyard Apocalypse Une sélection des meilleurs morceaux d'action du film, à qui on peut tirer le chapeau pour toujours rester investis (pas de démonstration technique froide et distante), avec aussi le mix des influences diverses, Desplat y apposant de lui-même, comme une dernière couche, une certaine douceur qui persiste. Malgré sa relative grossierté, Courtyard Apocalypse est clairement celui qui se prend la tête pour créer un vrai rapport au film, reprenant le déjà célèbre Statues. The Tunnel gère bien l'entrée virevoltante du film dans l'action, Battlefield est le mieux composé.
Voilà, au final, une saga qui aura permis à Williams de faire parmi ses plus beaux thèmes, qui m'aura fait découvrir Doyle, qui lancera peut-être un peu la carrière d'Hooper (quoique du coup il a beaucoup pris dans la gueule, lui), et qui aura enfin amené Desplat à composer des scènes d'action. Déçu par le manque de communication entre les BO (l'absence d'un travail d'ensemble), ça aurait pu être riche, et déçu par la relative faiblesse des deux derniers compositeurs. Mais y a vraiment beaucoup de très belles choses, et j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre ça sur dix ans : au moins, concernant les variations d'approche de film en film, là il y avait quelque chose à découvrir.
*ouf, 3 heures pour poster ça quand même*
Dernière édition par Tom le 13 Aoû 2011, 01:36, édité 5 fois.
En écoutant une poignée de morceaux au hasard, c'est chaud d'entendre comme il n'y en a qu'un qui sait orchestrer (et accessoirement, écrire de la musique)... les autres, ca sent à plein nez le travail à l'ordinateur, le bricolage au séquenceur et les tripatouillages sur la table de mixage.
_________________ Nothing and no one can save you! Abandon hope now! Here's what you can do : 1. Admit you are a semi-evolved ape-thing mercifully ignorant of the sanity-blasting truths of the greater cosmos. 2. Die. 3. Rot.
Je serai quasi d'accord (pour voir une nette différence en tout cas), mais Doyle me semble quand même solide, non ? Même si c'est pas du Williams (en même temps, dans ce que j'ai entendu en musique de film, niveau orchestration Williams c'est quand même le bord extrême, si on met de côté les musiques de film classiques).
Je viens de découvrir la version alternative (d'origine ? pour les concerts ?) de "Double Trouble" composée par Williams, si ça t'intéresse d'ailleurs : http://www.youtube.com/watch?v=EMzrgXFeX_o (j'ai rajouté dans le message original)
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