Baptiste a écrit:
La scène à Pôle emploi est authentique, il s'en passe réellement des comme ça, c'est documenté (surtout au Royaume-Uni où le système de retour à l'emploi est particulièrement retors mais ça arrive en France avec la réforme de l'assurance-chômage qui s'applique à partir de cette année, pile pour le coronavirus, yikes...). "Dans la manière" du coup je comprends pas trop, vu qu'il n'y a pas vraiment d'effets appuyés sur la forme dans cette scène-là,
Je veux bien te croire pour l'authenticité. Après pour te développer "la manière" que je n'ai pas aimé, il faudrait vraiment que je revois le film mais vu comme j'avais souffert à sa vision, tu imagines bien que je n'en ai pas trop envie.
Baptiste a écrit:
je ne comprends pas trop les reproches de manichéisme dans le sens où en gros si tu adhères à ce qui est montré il est impossible de ne pas être révolté.
Alors là je ne peux qu'être en désaccord avec toi. Tiens je pourrais faire exactement la même analyse qu'avec le dernier Brizé. Ce n'est pas le fait d'y adhérer ou pas qui compte, c'est la manière dont cela est montré à l'écran. On parle de manichéisme surtout quand on est en face d'une représentation binaire (bien/mal) qui occulte toute la complexité de la réalité et dans le Loach et le Brizé ça verse à mon goût dans le simplisme. Et puis quand on charge la mule niveau dolorisme c'est souvent contreproductif. Bon après les goûts et les couleurs,
Daniel Blake a ses fervents défenseurs, c'est vraiment la palme qui a le plus divisé ces dernières années. Perso, je trouve le palmarès de cannes 2016 ignoble surtout quand tu vois Toni Erdmann et Elle de Verhoeven qui sont repartis bredouille alors que le cru n'était pas d'un niveau exceptionnel.