Débat super intéressant.
Je ne sais pas si Hawks est moderne, sophisitiqué ou classique, toujours est il que ce j'aime par dessus tout chez lui c'est cette espèce d'évidence qui émane de ces films. Chez Ford ou Lang, tu ressens quelque chose de puissant, qui dépasse le simple cadre du film pour atteindre un hors champ émotif ou politique. Chez Hawks, rien de tout ça, à la place une sorte de bonheur simple, évident donc, devant un objet artitistique parfait, immédiatement fonctionnel et en même temps tellement humain.
J'adore la simplicité avec laquelle sont traitées les relations humaines chez Hawks, directes, franches, "à hauteur d'homme" comme disait Rivette.
Quand je regarde
Rio Bravo (une fois par an environ), je n'ai qu'une envie, c'est que ça ne s'arrête jamais et que je puisse rester avec eux le temps qu'il me plaira
(Et devant
Rio Lobo, la fatigue et la vieillesse palpables de John Wayne me donnent envie de pleurer).
Pour autant, rien n'est simpliste chez Hawks et là où je le trouve moderne, c'est pas tant dans sa mise en scène que dans sa thématique principale : l'homme qui perd sa virilité devant la femme, vecteur de tranformation du monde.
Comme toujours, j'ai du mal à me plier à l'exercice du Top, vu que j'ai oublié plein de films vus il y a trop longtemps. En gros, c'est toujours du 5 ou 6/6
Ses comédies sont mes préférées dans le genre, je suis scotché devant leur rapidité et leur rythme et la modernité des situations et des dialogues. Bien sur, j'adore tous ses westerns, avec une préférence pour
Rio Bravo et
Eldorado.
J'ai beaucoup d'admiration aussi pour ses derniers films,
La terre des pharaons,
Le sport favori de l'homme,
Red line 7000, plutôt méconnus mais qui possèdent toutes les caractéristiques de son cinéma.
Sinon, pour ceux que ça intéresse je conseille 2 bouquins : "Hawks par Hawks", un livre d'entretiens aussi indispensable que le Hitchcock/ Truffaut et sa biographie (sobrement initulée "Hawks") et dans laquelle tu découvres un homme admirable.