LE ROULEAU COMPRESSEUR ET LE VIOLON (1960) - pv Un divX mal encodé qui traîne dans un coin...
L'ENFANCE D'IVAN (1962) - 4.5/6 Le premier que j'ai vu, ce qui explique peut-être que je sois plus indulgent que tout le monde... Je lui trouve un final un peu raté, un côté effectivement un peu appliqué, encore un peu trop sage et attaché au sol. Mais l'approche de l'enfant est excellente (mélange très beau de brutalité et de tendresse) et les scènes aux bois, déjà gentiment mystiques, m'ont bien marqué.
ANDREI ROUBLEV (1969) - 5/6 Un peu long, quand même : le film est régulièrement écrasé sous la lourdeur de l'aspect monumental qu'il cherche (et trouve). Autour de deux sommets (la nuit de la fête païenne et le final avec le jeune sonneur de cloches - putain que j'en ai chialé de cette fin !), un filet de perles (des plans mémorables dans tous les coin) et un peu d'ennui.
SOLARIS (1972) - pv
LE MIROIR (1975) - 6/6 Le film ultime, sublime à en crever. Y a pas un plan qui tienne pas du miracle, c'est du gavage de cinéma, de mise en scène, d'idées géantes NON-STOP. Une vraie ballade dans un crâne, qui va t'extirper la mélancolie la plus secrète de ta petite enfance, te projeter dans le trouble de la mort lointaine annoncée, qui te fouille au corps jusque dans les scènes a priori les plus anodines (l'imprimerie, toute en terreur glacée). Dans l'ensemble de pépites, trois plans qui marquent au fer rouge : une cabane en flammes, une amoureuse qui lévite, et un sobre "fondu aux arbres" qui achève d'éjecter le film dans le métaphysique. Vraiment LE film qui place Tarkovski au-dessus de tout le monde - à la limite un unique défaut, les poèmes pas toujours à la hauteur.
STALKER (1979) - 6/6 Moins flamboyant que le précédent, mais tout aussi parfait à mon sens (effectivement, comme qq'un l'a dit ici, pas mal de tunnels de dialogues, mais ils m'ont jamais gênés). Je crois tout de suite à cette zone, immédiatement, au danger réel de faire un pas de plus dans l'étendue d'herbes, ca marche du tonnerre. Et puis y a cette capacité à rendre paradoxalement magnifique ce mélange de poisse, de moisissures, de ruines, d'en tirer une sorte de beauté ambigue. Le plan final est une idée géniale que j'aurais adoré avoir !
NOSTALGHIA (1983) - pv
LE SACRIFICE (1986) - 4/6 Vu y a longtemps sur une petite VHS pourrie, j'ai donc moyennement confiance. Je me rapelle de l'atmosphère zen, de passages en intérieurs esthétiquements très forts, d'une sensation d'achèvement. A la revoyure d'extraits ça semble tellement moins virtuose que le reste que ca m'apparaît "pauvre", mais faut voir l'effet du film vu sur son entier.
Voilà, je retiens surtout un metteur en scène qui a pigé quelque chose des fondements mêmes du cinéma, du découpage, qu'il sera toujours assez dur d'analyser - quelque chose que dont je retrouve un peu le goût chez DePalma, Tsui Hark, mais jamais assez point. Sur le simple plan esthétique, c'est sans doute le meilleur réal de l'Histoire du cinéma.
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