Je trouve ça globalement super moyen mais les mecs proposent un truc au moins, il y a du rythme, de l'humour, des tentatives de faire un visuel sympa, accrocheur. De ton côté c'est juste totalement, absolument plat.
Je trouve ça globalement super moyen mais les mecs proposent un truc au moins, il y a du rythme, de l'humour, des tentatives de faire un visuel sympa, accrocheur. De ton côté c'est juste totalement, absolument plat.
Enfin là tu vas lui donner raison parce que c'est quand même bien nul
Inscription: 04 Juil 2005, 15:21 Messages: 22988 Localisation: Paris
Je lance le film... j'ai le cœur qui bat à toute allure.
_________________ Que lire cet hiver ? Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander) La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)
Inscription: 04 Juil 2005, 15:21 Messages: 22988 Localisation: Paris
J'ai tenu 9.31 minutes. Avec toute la bonne volonté du monde, hors de question que j'aille plus loin, c'est trop atroce. Et dégage moi cette voix off !
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9 minutes c'est pas mal, déjà. Dommage, t'as coupé au moment où ça devenait vraiment intéressant
Après c'est une série, je teste des choses, j'expérimente, pour trouver mon propre style. Je suis aussi en train de me structurer techniquement, pour donner un rendu plus pro au fil des épisodes.
J'ai tenu 9.31 minutes. Avec toute la bonne volonté du monde, hors de question que j'aille plus loin, c'est trop atroce. Et dégage moi cette voix off !
Je crois que c'est le principal défaut, et c'est quelque chose que je supporte pas au cinéma en général. C'est un aveu d'impuissance terrible pour moi, parce que au-delà des défauts techniques, de jeu, d'écriture etc. ça montre déjà que tu ne sais pas raconter une histoire en faisant du cinéma. Car au final rien n'est montré, tout ce joue sur ta voix-off omniprésente et sur tes dialogues insipides. Un aveugle pourrait suivre ton film sans rien perdre au niveau du sens, car ton film dépend uniquement de ça, et à partir de là ce que tu nous montres ne propose absolument rien en terme de mise en scène.
Donc en effet, commence déjà par supprimer cette voix off qui bouffe tout ton film, et essaye de faire passer la narration par l'image sinon tu pars vaincu d'avance à mon sens.
Inscription: 04 Juil 2005, 15:21 Messages: 22988 Localisation: Paris
wave a écrit:
9 minutes c'est pas mal, déjà. Dommage, t'as coupé au moment où ça devenait vraiment intéressant
Après c'est une série, je teste des choses, j'expérimente, pour trouver mon propre style. Je suis aussi en train de me structurer techniquement, pour donner un rendu plus pro au fil des épisodes.
Ne cherche pas à trouver ton style. Cherche à devenir simple, direct, percutant. Le style viendra ensuite, de lui-même.
Un exemple assez parlant : tu as un carton générique (ultra scolaire, en plus), une scène dans la chambre, et une voix off. Ces trois choses racontent strictement la même chose. La voix off, surtout, est redondante avec l'image et le carton. Dégage là. On comprend très bien, rien qu'avec le carton et les images (le gars, l'ordi, le téléphone) ce qui se passe, qui est le gars, et ce qu'il doit faire. Et puis il y a des trucs naïfs, trop vagues. Genre "Le Gouvernement", ce mot qui revient tout le temps dans la voix off. Invente une agence spécifique, donne lui un nom, et dégage cette notion de "gouvernement". Les acteurs, flingue les rapidement, ils sont nuls. La voix off, tu la vires aussi, intégralement. Et si tu dois la garder, remplace là car le mec dont on entend la voix ne sait pas lire. Vire aussi les longs plans rapprochés sur le mec qui hésite, qui réfléchit (et dit lui de se raser, d'ailleurs - pour un agent c'est un peu négligé). Et puis... Bon, c'est stupide, mais faut qu'il enlève ses immondes poireaux qu'il a dans la nuque et je sais plus où (sur le front je crois). Un bon coup de maquillage et on ne focalisera plus dessus.
Y a tout à revoir, là. C'est ULTRA amateur. Vraiment, hein... Amateur de bout en bout.
Ah si, l'étalonnage est pas mal.
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J'ai mis l'accent sur la voix-off, exprès, dans l'intention d'en faire un instrument narratif. Je veux que le spectateur vive les émotions du personnages principal avec lui, et puisse voir les réactions intérieures du protagoniste par rapport aux événement qui l'entourent. Mais je dois encore trouver comment articuler cette voix-off, pour qu'elle soit la plus efficace possible. Là, ce n'était qu'un essai, qu'on doit encore perfectionner.
On avait pas de maquilleuse, cette fois là, sinon je ne suis pas contre. C'est pour ça que j'ai dis que le manque de logistique et de moyens, jouent un rôle important dans l'aspect amateur que certains peuvent percevoir.
Mes acteurs ne sont pas moins bons que ceux jouant dans les web-séries du moment. C'est juste qu'ils pâtissent tous du son direct, qui n'est pas adapté aux textes écrits et complexes, contrairement au doublage. La stratégie des autres films, séries tournées en français, c'est de développer un langage parlé; mais seulement, j'y adhère encore moins que les dialogues très écrits. Si ça ne dépendait que de moi, j'aurais redoublé tout en studio, pour obtenir le résultat des films et séries US (Très bien) doublées en français, et avoir la maîtrise totale du son.
Inscription: 10 Oct 2012, 14:47 Messages: 7528 Localisation: POEY DE LESCAR
Allez stop la déconne là. Wave nous livre enfin son premier enfant, et le connaissant, ce ne sera pas le dernier (je sais). Et je m'en réjouis, car au vu du résultat (certes perfectible), ça promet beaucoup pour l'avenir.
Déjà, pour commencer par ce qui m'a plu, parlons de la voix off. On dit toujours que pour reconnaître un bon film, il suffit d'en couper le son, et de voir s'il reste compréhensible... Toi tu réussis le tour de force inverse : j'ai réduit mon onglet Youtube, et grâce à la voix-off qui surligne TOUT, j'ai tout compris sans l’image ! C'est assez admirable pour le coup, car c'est là une toute nouvelle façon de faire du cinéma. Imaginez un film qui serait intégralement diffusé à la radio par exemple. Non content de transformer son premier essai, wave s'offre donc également ses premiers galons de producteur, en réinventant les marchés…
Et puis en voyant le résultat, je comprends mieux le délai qu'il aura fallu à wave pour nous présenter enfin son oeuvre. Rien que le générique de début, sur fond noir, j'imagine pas le travail. Alors je vois déjà les mecs comme Deudtens ou Le Cow-boy, qui vont s'empresser de dégueuler sur la police d'écriture, genre "LES IMAGES SONT BELLES PAR CONTRE C'EST JUSTE TROP MAL ÉCRIT"… Non, le générique n'est pas mal écrit, il est PUR, dénué de gras. Évidemment que wave a sans doute cherché à complexifier inutilement son générique d'intro, en mettant par exemple des flammes sur les titrages, ce genre de trucs. Mais il a eu le bon sens de revenir a un truc classe et intemporel.
Après tout, combien d'entre nous, jeunes réals trentenaires, regrettent les génériques tape-à-l'oeil de leurs premiers courts-métrages ? Combien de portes fermées à cause de ce genre d'erreurs de jeunesse ? Wave évite les clichés, et nous ressort ce bon vieux Times New Roman, disparu des écrans depuis les films de Metrage, sur le FVA. Il pousse également le vice jusqu'à décentrer d'un millimètre vers la droite, tout ce qui est écrit à l'écran. Il crée le malaise, cette sensation imperceptible que le travail a été minutieusement bâclé.
Déjà trois paragraphes, et je n'ai toujours pas parlé du film en lui-même… Le plan d'ouverture, j'en ai eu la chair de poule. C'est bien simple, j'ai cru voir Keanu Reeves dans Matrix, lorsqu'il est endormi sur son clavier et qu'il reçoit un wizz de Morpheus. Sauf que là où les Wachos n'avaient aucune science du cadre (en gros ils alternent constamment top-shots et plans américains avec persos centrés), wave s’émancipe, en choisissant la latéralité la plus simple. Et là où il met effectivement un gros doigt au cinéma, c'est que wave refuse d'adapter son cadre à ce qu’il filme. Son personnage est assis, pourtant wave reste debout, à le filmer à hauteur d'homme, ce qui donne un cadre plongeant du plus bel effet. On "coule" vers le décor, on "entre" dans la scène… Ce refus systématique de faire le moindre effort physique lorsqu’il tient une caméra est vraiment bien vu. Jamais on ne le verra accroupi avec, ou même faire un cadre débullé, qui demanderait une torsion du poignet assez gênante. Il se préserve, il évite de se fatiguer pour son premier film, et c'est exactement ce qu'il faut faire pour percer.
Quand je pense que ça fait 8 ans que je fais des films d’action en filmant moi-même, en me roulant par terre, en courant avec la cam etc, ça me donne à réfléchir. Non seulement je me fais gronder par ma mère parce que je salis mes fringues, mais en plus je m'épuise pour RIEN. Toujours pas de long-métrage à l'horizon, juste un court-métrage qui sera commenté par trois connards sur un forum. Dégoûté...
Surtout qu'on va pas se mentir : si aujourd'hui on a les 5D etc, c'est parce que les fabricants de caméras ont bien vu que les camescopes HD ou mini-DV étaient bien trop lourds à porter. Il fallait miniaturiser tout ça pour soulager les petits bras de la nouvelle génération. Alors imaginez quand ils vont voir "PROTOCOLE ZÉRO", avec ses cadrages tremblotants qui sentent l'appel à l'aide, tout ça à cause du poids du 5D... Imaginez la prochaine génération de caméras ! Encore merci wave.
Voilà, je n'ai pas grand-chose à rajouter sur les 38 premières secondes du film.
Passons à la suite. Ou plutôt «passons sur la suite»... Je ne vais pas m’attarder sur le fait que le personnage principal se plaigne de ne pas trouver le sommeil, alors qu’il vient juste de se réveiller... Je ne vais pas relever l’appel téléphonique sur l’iphone qui se transforme aussitôt en texto... Je ne vais pas relever le laptop craignos fourni par le gouvernement... Par contre, il faut vraiment que tu m’expliques un truc important. Sur la fiche de la meuf, y’a marqué qu’elle n’a qu’une heure de pause le midi. Or dans le parc, elle est en train de lire un bouquin, et ensuite elle se lève pour aller se balader pendant les 45 minutes qui restent... Du coup, ELLE MANGE QUAND ?
Je passe sur la scène du parc, déjà longuement analysée précédemment. Cela dit, le suspense marche à fond : comment va t-il la convaincre de le suivre dans une église, alors même qu’elle n’est pas croyante ? Et c’est là tout l’intérêt de cette web-série justement : son sous-texte religieux. J’ai déjà abordé la question laïque chez wave, la manière dont il lie habilement l’église et l’état, donc je n’y reviendrai pas. Il me tarde d’avoir le fin mot de l’histoire avec les prochains épisodes.
C’est le parcours d’une femme qui va devoir retrouver la foi, suite au meurtre de sa meilleure amie. Et d’un agent qui va petit à petit questionner la sienne, par amour pour cette femme. C’est puissant... Deux parcours chaotiques, comme en témoigne cette caméra portée, façon End of watch. Le désir monte lentement entre les deux protagonistes, l’agent reste subtilement en retrait pour avoir tout loisir de reluquer le fion de sa cible. Pour la neutraliser, il décide de la séduire... Ses années lycée en ont fait un séducteur hors-pair, et il va capitaliser sur son charme.
Mais la femme moderne est capricieuse, elle ne se laisse pas enrhumer facilement, même quand on l’aborde en costard en lui parlant de sa tata. Déchiré intérieurement, il pense à la prendre de force en plein milieu du parc. Réflexe naturel, aussitôt balayé. Il met en place une nouvelle tactique... Une nouvelle tactique qui va mettre à mal toutes ses convictions. Car la meilleure amie décédée était flic, et enquêtait sur le gouvernement français, qui l’a suicidée. Autant d’éléments extrêmement vagues et peu précis qui ne peuvent mener qu’à une seule conclusion : elle SAVAIT pour les agents. Heureusement pour lui, l’affaire est suffisamment sensible pour que la meuf se confie à un parfait inconnu qui la colle mystérieusement depuis 5 minutes. Elle lui accorde immédiatement sa confiance, et décide de le suivre jusqu’à l’église pour qu’il fasse sa prière (what the f…).
Passage assez émouvant d’ailleurs, lorsqu’il se met à pleurer pour la convaincre. Il a touché son coeur, comme en témoigne la réplique «J’vais vous accompagner pour visiter mon intérieur, ce sera mon cadeau». En route pour l’église, les pions sont en place, les cloches se mettent à sonner, le tout sur une BO qui rappelle les menus de Sonic... Vite, la suite !
(Heureusement qu’il en est à son 56ème contrat, sinon il aurait galéré).
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