Art Core a écrit:
Par contre je comprends pas du tout ta focalisation sur le cul Caribou. On les voit pas du tout "baiser comme des lapins". Tout cela est assez éludé, c'est pas du tout le propos de la série.
Je n'ai pas dit que c'était le propos de la série, ce n'est pas assez éludé pour moi - c'est un passage obligé, ce n'est pas très intéressant, quand tu regardes les deux épisodes coup sur coup, où ça intervient, c'est pénible. Mais là, c'est fini, c'est mieux.
Je ne trouve pas ça trop lent, mais oui, langoureux et capiteux sont des adjectifs qui me semblent convenir. Je me répète mais moins au fur et à mesure des épisodes qui sont de plus en plus bâclés.
ça me fait penser aux films de Victor Nunez dans l'atmosphère, avec cet ancrage dans un lieu précis du paysage américain, à la station balnéaire de
Ruby In Paradise, ou à la Floride et aux histoires d'adultère d'
A Flash of Green (avec Ed Harris) et de
Coastlines (avec Josh Brolin et Timothy Oliphant), qui sont aussi entre la psychologie d'un roman de gare et quelque chose d'un peu plus subtil (et qui sont tous les deux des téléfilms). Pour ceux qui sont sur kg, les films valent le détour.
Là, le scénario semble devoir prendre des détours romanesques assez improbables, ce qui n'est pas plus mal et c'était prévisible car il faut bien raconter quelque chose.
Art Core a écrit:
Tiens d'ailleurs il y a dans l'écriture quelque chose de totalement absurde que personne semble avoir remarqué.
En effet au départ cette narration à deux voies où l'on voit les évènements différemment selon celui qui les raconte a du sens car les personnages témoignent et racontent leur histoire à un policier. Mais à un moment les interrogatoires sont terminés. Pourtant on continue sur le même concept. Ça n'a dès lors plus aucun sens, c'est purement mécanique comme un outil qui permet de garder une originalité, de maintenir son concept mais narrativement absolument non-sensique. Ça détruit totalement la notion du narrateur.
Je viens de voir ça mais je ne trouve pas ça gênant. La première moitié de la série insiste sur la différence entre deux récits d'une même histoire, avec ce double aspect, s'agit-il d'une réinvention consciente dans le cadre de l'interrogatoire ou de leurs souvenirs qui sont différents? Ces questions sont laissées en suspens.
Après leur histoire se sépare d'une certaine façon, le scénario se ramifie, on a juste leurs deux points de vue à eux, hors du contexte du commissariat; ça ne me gêne pas les flash-backs prennent une certaine indépendance une fois que cela est admis.
EDIT: bon, c'est vrai que ça devient un peu absurde dans l'épisode 8 mais on peut mettre ça sur le compte d'une licence poétique, ou imaginer ça comme la suite de l'interrogatoire.