Tom a écrit:
Je te volerai toutes tes reviews de séries Freak. Toutes. Tooouutes.
Hahahaha, nan mais c'est bien, au moins je ne suis plus tout seul...et puis tant que les gens découvrent, je suis content.
Et puis tu résumes souvent assez bien ce que je pense donc bon...
Citation:
Le Moffat est celui qui se démarque le plus, sans grande surprise. Déjà parce qu'on commence vraiment à reconnaître les tics : c'est du Dr. Who #11 (sans l'humanisme) à tous les niveaux, dans cette espèce de célébration du génie et de l'égo au rythme hystérique, avec toujours ce côté brillant et crâneur à l'écriture. Mais l'épisode vaut surtout pour les bases passionnantes qu'il pose a priori pour la suite : Holmes glacial et limite psychopathe, l'ambiance très sexuée (très gay, d'ailleurs, dis donc), l'aspect puzzle dense et sans fin façon poupée gigogne, bref, tout un mix qui rappelle ce qui faisait le meilleur de Jekyll.
Voilà, tout ça c'est très juste.
L'écriture est truculent, dans les dialogues, dans les déductions de Holmes, la ludicité de l'intrigue, etc. C'est presque fou que Moffat ne s'y soit pas intéressé plus tôt...et je suis toujours aussi subjuguée de la modernité et de la richesse de l'univers crée par Arthur Conan Doyle (le premier épisode est assez proche du premier roman) dont les qualités se retrouvaient déjà bien exploitées dans le Ritchie (dont la BO géniale semble d'ailleurs clairement avoir inspiré le thème, bonnard, de la série) et ici aussi, notamment dans tout ce qui tient du côté "connard" de Sherlock et de la "bromance" entre lui et Watson (je trouve pas ça particulièrement gay non plus, Tom, je pense que tu projettes un peu là
, ça joue surtout sur le côté asexué - plutôt qu'homosexué - et asocial de Holmes).
J'ai effectivement pensé au meilleur de Jekyll aussi, pour tout ce qui touche à l'update contemporaine du personnage et de l'univers, qui passe comme une lettre à la poste (magnifiques utilisations des smartphones), témoignant là aussi de la modernité et intemporalité de la création de Doyle. Et du talent de Moffat. Entre ça, Jekyll et bien sûr Dr. Who, j'ai vraiment de plus en plus hâte de voir comment il s'est réapproprié Tintin pour Spielberg. Qu'il s'agisse du Doctor et de sa Companion ou de Holmes et son cher Watson, Moffat brille dans les dynamiques de duo, et je suis super curieux de le voir dialoguer Tintin et Haddock, tout comme je suis anxieux de voir comment il a réarrangé les histoires d'Hergé adaptées pour le film.
Citation:
Les deux scénaristes suivants, Thompson et Gatiss, font vraiment deux excellents épisodes (ca nous change de Doctor Who pour Gatiss, ce qui rassure un peu pour la saison prochaine en passant), mais peinent à - ou ne veulent pas ? - retrouver l'identité très forte, très aiguisée, de ce qu'installe Moffat : ca devient du thriller rythmé soupoudré de buddy-movie sympa.
Oui j'ai vraiment trouvé le deuxième faible...non seulement dans l'écriture mais aussi dans la réa, toutes deux très conventionnelles. Je trouve qu'on perd presque complètement le côté ludique de l'affaire, et donc le charme, pour se concentrer sur une intrigue renouant certes avec les parfums d'antan mais franchement guère passionnant. Du coup, je n'ai suivi le jeu de piste que d'un oeil. Et du coup les 90 minutes se font sentir (une durée pas forcément justifiée je trouve).
Le troisième est autrement plus satisfaisant, et plus moffatien je trouve. J'y ai retrouvé un peu de l'énergie du premier épisode et le trip un peu Die Hard 3/The Dark Knight du méchant était plutôt réjouissant. Même si je m'interroge sur le casting de ce dernier...potentiel miscast là.
Puis on retrouve Mycroft, Lestrade, la fliquette black et la relation Holmes/Watson s'approfondit.
Cliffhanger d'enculé sinon...
D'ailleurs, je me demande comment ils vont gérer le tournage de la saison 2 (prévu pour mai avec diffusion à l'automne) vu que Freeman sera en Nouvelle-Zélande.
Et sinon, les "indices" donnés par Moffat sont alléchants :
Plutôt gros, comme indices.
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Surtout, on a du mal à voir à quoi rime ce tryptique avec un début en grande pompe et un final prématuré, avec
, et au milieu un épisode bien mais détaché de tout arc d'ensemble, comme si la saison en comptait 10 de plus. Zarb.
Oui, ça aurait peut-être mérité une structure (à l'anglaise) plus classique, de 6 épisodes de 60min.
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Le bon point, au-delà de l'acteur principal qui déboîte et de la haute tenue visuelle (à quelque détails près : l'idées des inscrustes à l'écran, ou ca sert vraiment à chaque fois, ou on le met pas, mais faut se décider, c'est foireux là), c'est surtout la réussite que constitue Watson, qui avait vraiment toutes les chances de devenir le cas d'école du personnage ingrat écrasé par le héros. Ca tient sans doute beaucoup à Martin Freeman : il y a une espèce d'image de la simplicité, de la chaleur qui émane de la simplicité, qui marche extrêmement bien dans ce personnage. Il parvient vraiment à se faire une place.
Oui, il est parfait. Il était parfait dans The Office. Il était parfait dans H2G2. Et il sera parfait dans The Hobbit. Je me faisais pas trop de souci, j'étais beaucoup plus nerveux de voir ce qu'allait donner Cumberbatch. Et il parfait aussi, je pense que je le préfère même à Downey Jr. (génial mais sans doute trop Downey Jr. pour s'effacer pleinement derrière le rôle).
Et je pense que Moffat a bien fait de ne pas caster Matt Smith (qui avait auditionné pour le rôle) ici mais plutôt en Who.
PS de gros geek : crossover?
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J'attends la suite avec curiosité, mais bon j'aurais préféré un truc un peu moins foireux dans la structure quand même, et une série qui exploite surtout la vraie identité proposée par son pilote - là ca a l'air parti pour adopter un ton finalement assez vu et revu.
C'est un peu souvent le problème des pilotes...surtout que Moffat risque d'être occupé par Dr. Who.