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 Sujet du message: Sherlock
MessagePosté: 08 Jan 2011, 04:49 
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Très zarb cette mini-série qui n'est finalement que très partiellement Moffatienne. Les trois épisodes, écrits par trois mains différentes, offrent trois approches pas cohérentes entre elles, et ca semble pas prévu.

Le Moffat est celui qui se démarque le plus, sans grande surprise. Déjà parce qu'on commence vraiment à reconnaître les tics : c'est du Dr. Who #11 (sans l'humanisme) à tous les niveaux, dans cette espèce de célébration du génie et de l'égo au rythme hystérique, avec toujours ce côté brillant et crâneur à l'écriture. Mais l'épisode vaut surtout pour les bases passionnantes qu'il pose a priori pour la suite : Holmes glacial et limite psychopathe, l'ambiance très sexuée (très gay, d'ailleurs, dis donc), l'aspect puzzle dense et sans fin façon poupée gigogne, bref, tout un mix qui rappelle ce qui faisait le meilleur de Jekyll.

Les deux scénaristes suivants, Thompson et Gatiss, font vraiment deux excellents épisodes (ca nous change de Doctor Who pour Gatiss, ce qui rassure un peu pour la saison prochaine en passant), mais peinent à - ou ne veulent pas ? - retrouver l'identité très forte, très aiguisée, de ce qu'installe Moffat : ca devient du thriller rythmé soupoudré de buddy-movie sympa. On est en fait plus très loin de Dr. House (logique, évidemment, mais bon...), ca a un peu perdu en route tout ce que ca pouvait proposer d'assez neuf. Surtout, on a du mal à voir à quoi rime ce tryptique avec un début en grande pompe et un final prématuré, avec
son cliffhanger à la nimp et son nemesis sorti d'un chapeau magique
, et au milieu un épisode bien mais détaché de tout arc d'ensemble, comme si la saison en comptait 10 de plus. Zarb.

Le bon point, au-delà de l'acteur principal qui déboîte et de la haute tenue visuelle (à quelque détails près : l'idées des inscrustes à l'écran, ou ca sert vraiment à chaque fois, ou on le met pas, mais faut se décider, c'est foireux là), c'est surtout la réussite que constitue Watson, qui avait vraiment toutes les chances de devenir le cas d'école du personnage ingrat écrasé par le héros. Ca tient sans doute beaucoup à Martin Freeman : il y a une espèce d'image de la simplicité, de la chaleur qui émane de la simplicité, qui marche extrêmement bien dans ce personnage. Il parvient vraiment à se faire une place.

J'attends la suite avec curiosité, mais bon j'aurais préféré un truc un peu moins foireux dans la structure quand même, et une série qui exploite surtout la vraie identité proposée par son pilote - là ca a l'air parti pour adopter un ton finalement assez vu et revu.


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 Sujet du message: Re: Sherlock
MessagePosté: 08 Jan 2011, 16:15 
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Tom a écrit:
là ca a l'air parti pour adopter un ton finalement assez vu et revu.

Du peu que j'ai aperçu (petits bouts en vf hors contexte), ça m'a l'air d'être quand même bien balisé, bien rentré dans ses pantoufles.


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 Sujet du message: Re: Sherlock
MessagePosté: 10 Jan 2011, 08:52 
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Oberkampf Führer
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La diffusion sur France 4 m'a donné tout de suite envie de me lancer. Vu "A study in pink", c'est très bon.
Je termine The blind banker.

Je regrette presque que Martin Freeman ne soit pas disponible pendant un long moment pour qu'il y ait d'autres épisodes.


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 Sujet du message: Re: Sherlock
MessagePosté: 10 Jan 2011, 08:56 
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oncletom a écrit:
Du peu que j'ai aperçu (petits bouts en vf hors contexte), ça m'a l'air d'être quand même bien balisé, bien rentré dans ses pantoufles.

Ca dépend sur lequel t'es tombé... Le premier, pour l'avoir un peu revu depuis, y a clairement un truc quand même, un mêlange passé/présent absolument parfait, la façon dont les échanges te donnent l'impression que tout le monde est taré à sa manière, le cynisme joyeux, etc. Effectivement, le deuxième est plus lambda (même si une belle imagerie).

Citation:
Je regrette presque que Martin Freeman ne soit pas disponible pendant un long moment pour qu'il y ait d'autres épisodes.

Entre Moffat et Freeman, c'est un peu la série à l'agenda impossible là.
Sinon je sais pas comment ils se sont débrouillés sur France 4 (c'est super qu'ils diffusent d'ailleurs) pour trouver un équivalent à la voix de Cumberbatch !


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 Sujet du message: Re: Sherlock
MessagePosté: 10 Jan 2011, 16:56 
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J'ai trouvé le pilote très supérieur aux deux suivants, quand même. Le pari de transposer l'atmosphère de Conan Doyle dans un contexte contemporain était pas gagné d'avance, parce qu'il s'appuie sur un imaginaire horrifique et un registre de l'étrange indissociable de son époque. Or on retrouve cette étrangeté, cette perversité irréelle du tueur et de sa méthode, le caractère à la fois épuré et terrifiant du mystère, sans jamais que ça ne soit contrebalancé par le cadre rassurant de la métropole et la diversion du flux ininterrompu d'information numérique.

En revanche les deux suivants ne fonctionnent que sur l'intelligence des deux acteurs principaux, le reste oscille entre l'anecdotique et le grotesque. D'ailleurs c'est l'escalade jusqu'au season finale qui mérite un gros facepalm. Déjà le coup des tching tchong qui font du trafic de poterie, c'est typiquement le truc qui ne fonctionne pas au XXIe siècle. Dans l'imaginaire victorien le chinois est une créature monstrueuse, comme le juif ou le kobold, et leur évocation suffit à foutre les jetons, mais maintenant... un mongol trapu qui grimpe aux arbres et qui fait la moitié de ma taille, ça me fait pas rêver.
Je parle même pas du grand poireau à la paluche fatale qu'on croirait sorti d'un Guy Ritchie post-Madonna.
Le dernier épisode a une structure assez intéressante qui m'a rappelé certaines expériences de rpg pour sa superposition touffue d'enjeux qui se recoupent à un rythme égal (là où traditionnellement on va crescendo dans leur intensité). Mais la fin, WTF...

Moriarty est nul à chier, c'est à se flinguer. Un avatar improbable de Stewie Griffin avec zéro de classe et un accent irlandais, putain. J'ai bien compris qu'ils voulaient un contrepoids au charme très sinistre et très désuet de Cumberbatch, mais l'énième cliché du méchant fofolle qui crie partout la profondeur de son auto-dérision, qu'il aille se faire enculer !


Bref, j'espère qu'Irena Adler dans la prochaine saison sera pas un drag-queen moustachu avec l'accent du pérou.


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 Sujet du message: Re: Sherlock
MessagePosté: 10 Jan 2011, 17:14 
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Citation:
J'ai trouvé le pilote très supérieur aux deux suivants, quand même.

Non mais effectivement, c'est clair qu'il est le seul à poser un ton vraiment particulier, mais j'ai quand même l'impression que de manière générale, quand t'as Moffat dans un groupe, ca ressort forcément, et faut pas non plus que ca éclipse les réelles qualité des autres... Le troisième, sans se noyer dans l'originalité, est tout à fait honorable.

Citation:
Mais la fin, WTF

Je sais pas si ce que tu décris (peut-être pour un fan des romans, après) est si foireux que ça : on a juste pas le temps de voir ce perso se construire, avoir un poids, plus de sens que cerise nawardesque sur le gâteau. Le jeu est outré mais pas torché non plus, je dis pas non si c'est mieux géré sur la suite.


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 Sujet du message: Re: Sherlock
MessagePosté: 10 Jan 2011, 17:43 
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Tom a écrit:
Je sais pas si ce que tu décris (peut-être pour un fan des romans, après) est si foireux que ça : on a juste pas le temps de voir ce perso se construire, avoir un poids, plus de sens que cerise nawardesque sur le gâteau. Le jeu est outré mais pas torché non plus, je dis pas non si c'est mieux géré sur la suite.


Ben je t'avoue qu'entre son accent et son nœud de cravate, je suis un peu tombé des nues.
Mais même, je trouve son registre épuisé, ce genre de méchant est devenu un archétype de cinéma, et du pas très glorieux encore, genre énième série B sur un serial killer machiavélique à qui on file une apparence artificiellement dérisoire faute de réussir à le rendre réellement malsain et inquiétant.
Et puis là on s'éloigne de Moriarty jusqu'à le dénaturer complètement, c'est plus une remise au goût du jour, c'est un tour de passe-passe qui permet de se débarrasser d'un personnage complexe et difficile à introduire.


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 Sujet du message: Re: Sherlock
MessagePosté: 03 Fév 2011, 00:28 
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Tom a écrit:
Je te volerai toutes tes reviews de séries Freak. Toutes. Tooouutes.

Hahahaha, nan mais c'est bien, au moins je ne suis plus tout seul...et puis tant que les gens découvrent, je suis content.
Et puis tu résumes souvent assez bien ce que je pense donc bon...

Citation:
Le Moffat est celui qui se démarque le plus, sans grande surprise. Déjà parce qu'on commence vraiment à reconnaître les tics : c'est du Dr. Who #11 (sans l'humanisme) à tous les niveaux, dans cette espèce de célébration du génie et de l'égo au rythme hystérique, avec toujours ce côté brillant et crâneur à l'écriture. Mais l'épisode vaut surtout pour les bases passionnantes qu'il pose a priori pour la suite : Holmes glacial et limite psychopathe, l'ambiance très sexuée (très gay, d'ailleurs, dis donc), l'aspect puzzle dense et sans fin façon poupée gigogne, bref, tout un mix qui rappelle ce qui faisait le meilleur de Jekyll.

Voilà, tout ça c'est très juste.
L'écriture est truculent, dans les dialogues, dans les déductions de Holmes, la ludicité de l'intrigue, etc. C'est presque fou que Moffat ne s'y soit pas intéressé plus tôt...et je suis toujours aussi subjuguée de la modernité et de la richesse de l'univers crée par Arthur Conan Doyle (le premier épisode est assez proche du premier roman) dont les qualités se retrouvaient déjà bien exploitées dans le Ritchie (dont la BO géniale semble d'ailleurs clairement avoir inspiré le thème, bonnard, de la série) et ici aussi, notamment dans tout ce qui tient du côté "connard" de Sherlock et de la "bromance" entre lui et Watson (je trouve pas ça particulièrement gay non plus, Tom, je pense que tu projettes un peu là :D, ça joue surtout sur le côté asexué - plutôt qu'homosexué - et asocial de Holmes).

J'ai effectivement pensé au meilleur de Jekyll aussi, pour tout ce qui touche à l'update contemporaine du personnage et de l'univers, qui passe comme une lettre à la poste (magnifiques utilisations des smartphones), témoignant là aussi de la modernité et intemporalité de la création de Doyle. Et du talent de Moffat. Entre ça, Jekyll et bien sûr Dr. Who, j'ai vraiment de plus en plus hâte de voir comment il s'est réapproprié Tintin pour Spielberg. Qu'il s'agisse du Doctor et de sa Companion ou de Holmes et son cher Watson, Moffat brille dans les dynamiques de duo, et je suis super curieux de le voir dialoguer Tintin et Haddock, tout comme je suis anxieux de voir comment il a réarrangé les histoires d'Hergé adaptées pour le film.

Citation:
Les deux scénaristes suivants, Thompson et Gatiss, font vraiment deux excellents épisodes (ca nous change de Doctor Who pour Gatiss, ce qui rassure un peu pour la saison prochaine en passant), mais peinent à - ou ne veulent pas ? - retrouver l'identité très forte, très aiguisée, de ce qu'installe Moffat : ca devient du thriller rythmé soupoudré de buddy-movie sympa.

Oui j'ai vraiment trouvé le deuxième faible...non seulement dans l'écriture mais aussi dans la réa, toutes deux très conventionnelles. Je trouve qu'on perd presque complètement le côté ludique de l'affaire, et donc le charme, pour se concentrer sur une intrigue renouant certes avec les parfums d'antan mais franchement guère passionnant. Du coup, je n'ai suivi le jeu de piste que d'un oeil. Et du coup les 90 minutes se font sentir (une durée pas forcément justifiée je trouve).

Le troisième est autrement plus satisfaisant, et plus moffatien je trouve. J'y ai retrouvé un peu de l'énergie du premier épisode et le trip un peu Die Hard 3/The Dark Knight du méchant était plutôt réjouissant. Même si je m'interroge sur le casting de ce dernier...potentiel miscast là.
Puis on retrouve Mycroft, Lestrade, la fliquette black et la relation Holmes/Watson s'approfondit.

Cliffhanger d'enculé sinon...

D'ailleurs, je me demande comment ils vont gérer le tournage de la saison 2 (prévu pour mai avec diffusion à l'automne) vu que Freeman sera en Nouvelle-Zélande.
Et sinon, les "indices" donnés par Moffat sont alléchants :
Steven Moffat told The Guardian, "You can have three words to work from: Adler, Hound, Reichenbach. Those are your clues."

Plutôt gros, comme indices.

Citation:
Surtout, on a du mal à voir à quoi rime ce tryptique avec un début en grande pompe et un final prématuré, avec
son cliffhanger à la nimp et son nemesis sorti d'un chapeau magique
, et au milieu un épisode bien mais détaché de tout arc d'ensemble, comme si la saison en comptait 10 de plus. Zarb.

Oui, ça aurait peut-être mérité une structure (à l'anglaise) plus classique, de 6 épisodes de 60min.

Citation:
Le bon point, au-delà de l'acteur principal qui déboîte et de la haute tenue visuelle (à quelque détails près : l'idées des inscrustes à l'écran, ou ca sert vraiment à chaque fois, ou on le met pas, mais faut se décider, c'est foireux là), c'est surtout la réussite que constitue Watson, qui avait vraiment toutes les chances de devenir le cas d'école du personnage ingrat écrasé par le héros. Ca tient sans doute beaucoup à Martin Freeman : il y a une espèce d'image de la simplicité, de la chaleur qui émane de la simplicité, qui marche extrêmement bien dans ce personnage. Il parvient vraiment à se faire une place.

Oui, il est parfait. Il était parfait dans The Office. Il était parfait dans H2G2. Et il sera parfait dans The Hobbit. Je me faisais pas trop de souci, j'étais beaucoup plus nerveux de voir ce qu'allait donner Cumberbatch. Et il parfait aussi, je pense que je le préfère même à Downey Jr. (génial mais sans doute trop Downey Jr. pour s'effacer pleinement derrière le rôle).
Et je pense que Moffat a bien fait de ne pas caster Matt Smith (qui avait auditionné pour le rôle) ici mais plutôt en Who.

PS de gros geek : crossover?

Citation:
J'attends la suite avec curiosité, mais bon j'aurais préféré un truc un peu moins foireux dans la structure quand même, et une série qui exploite surtout la vraie identité proposée par son pilote - là ca a l'air parti pour adopter un ton finalement assez vu et revu.

C'est un peu souvent le problème des pilotes...surtout que Moffat risque d'être occupé par Dr. Who.

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 Sujet du message: Re: Sherlock
MessagePosté: 03 Fév 2011, 00:40 
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Film Freak a écrit:
Et je pense que Moffat a bien fait de ne pas caster Matt Smith (qui avait auditionné pour le rôle) ici mais plutôt en Who.

Alors apparemment, non :
Producer Sue Vertue says, "Benedict was the only person we actually saw for [the part of] Sherlock ... Once Benedict was there it was really just making sure we got the chemistry for John [Watson] – and I think you get it as soon as they come into the room, you can see that they work together".[14] Steven Moffat recalls that Matt Smith was the first person to unsuccessfully audition for the role of Watson. Smith's characterisation in the audition was too "barmy", more appropriate for Holmes, and the producers required someone "straighter" for Watson.[16] Shortly after rejecting Smith for Dr. Watson, Moffat, who had then recently assumed the role of executive producer and head writer of Doctor Who, cast him as the Eleventh Doctor.

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 Sujet du message: Re: Sherlock
MessagePosté: 03 Fév 2011, 14:41 
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Film Freak a écrit:
je suis toujours aussi subjuguée de la modernité et de la richesse de l'univers crée par Arthur Conan Doyle

Ça marche d'autant mieux que, comme disait Charogne, le mélange passé/présent dans la série est épatant : malgré les portables, malgré les technologies modernes, on a l'impression d'un Londres sombre des bas-fonds tout droit sorti d'il y a deux siècles (peut-être parce que c'est souvent nocturne, peut-être parce que la colloc est utilisée comme un refuge où on se calfeutre souvent, je sais pas).

Citation:
tout ce qui tient du côté "connard" de Sherlock et de la "bromance" entre lui et Watson (je trouve pas ça particulièrement gay non plus, Tom, je pense que tu projettes un peu là :D, ça joue surtout sur le côté asexué - plutôt qu'homosexué - et asocial de Holmes).

Ah bah les bromances comme tu dis, c'est déjà un pas, ça suffit à me faire rêver. Non sérieusement, évidemment c'est avant tout un Sheldon (même si j'avoue qu'à la première vision, pour moi Sherlock était gay, même si absolument désintéressé de la chose). Je pense pas que la série ait la moindre envie d'exploiter ça chez Sherlock de toute façon, dans un sens comme dans l'autre, de toute façon, ça casserait tout.

Citation:
PS de gros geek : crossover?

HAAA, putain ça tuerait, je suis pour !


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 Sujet du message: Re: Sherlock
MessagePosté: 03 Fév 2011, 14:49 
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Tom a écrit:
Ah bah les bromances comme tu dis, c'est déjà un pas, ça suffit à me faire rêver. Non sérieusement, évidemment c'est avant tout un Sheldon (même si j'avoue qu'à la première vision, pour moi Sherlock était gay, même si absolument désintéressé de la chose).

Oui le truc c'est que tu as les habituelles blagues sur les duos masuclins, les colocataires, etc.

Citation:
Je pense pas que la série ait la moindre envie d'exploiter ça chez Sherlock de toute façon, dans un sens comme dans l'autre, de toute façon, ça casserait tout.

Bah faut voir ce qu'ils feront du personnage d'Irene Adler (seul adversaire ayant damé le pion à Sherlock et une femme qui plus est).

Citation:
Citation:
PS de gros geek : crossover?

HAAA, putain ça tuerait, je suis pour !

Le problème c'est que l'univers de Holmes (et celui de la série encore plus) est profondément ancré dans le réel...tout ce qui paraît fantastique est rapidement révélé n'être qu'illusion...alors que Dr. Who se gargarise d'un univers fantastique infini où tout est possible (créatures mythiques, aliens, voyages dans le temps, etc.).

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 Sujet du message: Re: Sherlock
MessagePosté: 08 Mai 2011, 19:38 
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The second season of the BBC's "Sherlock" has begun production and will air very late this year or very early next year according to Telly Spotting.

As previously reported, the three telemovies of this season will be based on three of the most famous works featuring Doyle's detective. "Doctor Who" producer Steven Moffat, who wrote the first season premiere "A Study in Scarlet", will write this year's premiere based on "A Scandal in Bohemia" which was the only appearance of the love interest character Irene Adler.

The other two writers from last year are swapping places this time out. This time out Mark Gatiss will adapt the second episode which is based on Holmes' most famous story - the gothic horror tale "Hound of the Baskervilles". After that, Steve Thompson is penning "The Final Problem" featuring the famous final confrontation wih Moriarty at Reichenbach Falls.

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 Sujet du message: Re: Sherlock
MessagePosté: 10 Aoû 2011, 10:12 
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Hop, vu.

Je suis globalement d'accord avec ce qui s'est dit ici. La transposition vers l'époque moderne était casse gueule et elle est très bien réussie, en tout cas dans A Study in Pink et The Great Game (qui est en dessous aussi, mais pour d'autres raisons), moins dans The Blind Banker, avec le trafic d'antiquités chinoises se voulant un hommage à l'époque victorienne mais qui est finalement assez raté (bien que toute la première partie soit très bien, jusqu'à ce que Sherlock retrouve la fille du musée je dirais).

Cumberbatch et Freeman sont tous deux excellents : Cumberbatch dans un registre Doctor Who en moins fantasque et en moins sexué, justement, Freeman en acolyte accro à l'action sont tous deux très convaincants. J'aime bien le personnage de Mycroft aussi, et l'opposition entre les 2 frères.
Par contre Moriarty est effectivement raté, comme toute la fin du 3ème épisode d'ailleurs, dommage parce que le reste est très intéressant : la course contre la montre entre Sherlock et Moriarty est passionnante (par contre, l'étrangleur tchèque à la gueule d'araignée qui se planque parmi les sdf, moins convaincu).

Enfin, ca reste une très bonne surprise, j'attends la suite avec impatience.

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 Sujet du message: Re: Sherlock
MessagePosté: 04 Jan 2012, 01:27 
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Et hop, ça a repris.

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Bon, moi j'ai trouvé ça tout simplement extraordinaire.

Moffat s'est absolument surpassé sur cet épisode - à mon humble avis le meilleur des quatre diffusés à ce jour - qui regroupe absolument tout ce qui fait le talent du bonhomme - ludisme des échanges caustiques qui fusent ou des punchlines cyniques qui claquent, ludisme et malice de l'intrigue et des déductions, célébration du génie et de l'intelligence...mais aussi le triste revers de la médaille qui accompagne invariablement ces excellents excentriques, si humains derrière leur apparence extra-terrestre, si...faillibles, même s'ils retomberont toujours sur leurs pattes.

Une fois de plus, l'auteur a tout compris au personnage et signe un scénario que je trouve très franchement poignant à un degré que je n'aurai pas cru possible, dans la noirceur avec laquelle il explore le plus célèbre - et qui plus est SEUL - moment d'égarement du plus célèbre détective, dont il dresse un portrait plus touchant que jamais donc, notamment parce qu'il n'hésite pas à évoquer ces pires travers (la scène face à Molly), mais surtout lorsqu'il montre à quel point l'homme est troublé par La Femme (tant par l'adversité que le sexe).
Magnifique séquence du "rêve" quand il tombe dans les vapes, drogué, et se fantasme la découverte par une Adler en admiration de la résolution du crime bidon là.


J'ai vraiment trouvé ça brillant tout le long et même si j'ai toujours admiré l'écriture de Moffat, là j'en viens à je considérer cet épisode comme ce qu'il a pondu de mieux avec le double épisode de la saison 4 de Doctor Who (Silence in the Library/Forest of the Dead). Vraiment.
C'est moins ouf dans la structure, vu que le genre ne s'y prête évidemment pas, mais ça m'a sincèrement soufflé alors que son premier épisode de Sherlock était génial mais, je sais pas, moins surprenant peut-être. Alors qu'ici, c'est autant plot-driven que character-driven et ce, très très bien. Même Watson, Mycroft ET MÊME MRS. HUDSON sont développés simultanément.
Et puis Moriarty, bon bah...

Bon et sinon, McGuiguan revient à la réal et c'est assez cool aussi.
Peut-être un poil trop d'effets ludiques "voyants" qui pourront gêner ceux qui n'aiment pas que l'on déroge à la sobriété mais je trouve ça toujours très bien géré, épousant à fond le ton de l'écriture, et ça ne handicape en rien les passages plus "sérieux/émouvants", tout aussi réussis.

Bref, ça m'a chauffé comme jamais.
Et cette fois-ci, j'ai l'impression qu'il n'y a pas que l'interprétation de Cumberbatch qui va surpasser la version ciné.

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 Sujet du message: Re: Sherlock
MessagePosté: 04 Jan 2012, 13:27 
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C'est dommage que chaque saison de la série contienne seulement 3 épisodes.
Il était bien celui-là, et j'ai hâte de voir quelle affaire ils nous réservent la semaine prochaine.

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- George Orwell


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